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«S'il reste acquis aux rebelles, il risque l'expulsion», indique cette source sous le couvert de l'anonymat. «Nous n'avons pas de relations diplomatiques avec le CNT, et le fait d'avoir hissé son drapeau ici est illégal».

«Le CNT n'est pas accrédité à Harare», a confirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Joey Bimha, «s'ils disent qu'il reconnaissent maintenant le CNT, cela signifie qu'ils ne représentent plus les intérêts du gouvernement libyen au Zimbabwe».

Le président zimbabwéen Robert Mugabe entretenait de bonnes relations avec Mouammar Kadhafi, fondées notamment sur leur tiers-mondisme et leur panafricanisme communs. Mugabe a vivement dénoncé les frappes de l'OTAN en Libye et accusé la coalition occidentale de vouloir tuer Kadhafi pour s'emparer du pétrole libyen.

L'ambassadeur Taher Elmagrahi avait brûlé mercredi des portraits du colonel Mouammar Kadhafi et a remplacé son drapeau vert par celui de la rébellion qui s'est emparée de la quasi totalité du pays.

«Nous représentons ici le peuple libyen, et non Kadhafi. Je ne suis pas l'ambassadeur de Kadhafi!», avait-il lancé.

Le personnel de l'ambassade et des citoyens libyens avaient entonné des chants de libération et brûlé des drapeaux verts du régime autoritaire de Kadhafi, tandis que des automobilistes klaxonnaient à tue-tête à Harare.