Yatchika – Douala IIIe: Près de 50 acheteurs de terrain manifestent sous la pluie
DOUALA - 16 AOUT 2013
© Adeline TCHOUAKAK | Le Messager
Les citoyens ayant acquis des lopins de terre à Yatchika, arrondissement de Douala IIIe, font pression pour que le gouvernement rapporte l’annulation de leur prétention à la propriété foncière.
«Non à la contradiction, oui à la raison», «A quoi sert le titre foncier dans le Wouri ?», «Monsieur le président de la République, nous sommes des acquéreurs de bonne foi», …pouvait-on lire sur les pancartes des acquéreurs de terrains dans le «village» Yatchika. Une cinquantaine d’entre eux ont en effet manifesté mercredi 13 août 2013 là où ils ont acheté ces terrains, il y a une vingtaine d’années pour certains. Ils souhaitent que le gouvernement camerounais revienne sur sa décision d’utiliser, pour la construction de logements sociaux publics, les espaces qu’ils croyaient avoir définitivement acquis.
C’est en effet après avoir acheté des lots aux habitants du village que ces acquéreurs ont été informés par les services du cadastre du Littoral le 04 décembre 2012 que leurs lots empiétaient sur le domaine privé de l’Etat. Certains avaient déjà fait des morcellements et d’autres étaient déjà titulaires de titres fonciers. Ils y avaient investi beaucoup d’argent et d’énergie. C’est pourquoi ces citoyens se montrent déterminés à faire pression par tous les moyens afin que le gouvernement revienne sur sa décision de les « spolier » de ce qu’ils croyaient être leur propriété. Certains ne s’étaient pas renseignés dans les services du cadastre avant de procéder à l’achat. D’autres ont rempli cette formalité mais le cadastre n’y a fait aucune opposition, le livre domanial n’étant pas à jour, selon nos sources au cadastre.
Ainsi, contre vents et marées et sous une pluie battante, certains acheteurs – ils sont plus de 200 personnes – ont manifesté à Yatchika même leur mécontentement. «Je suis revenu au pays en 2010 avec des miettes que j’ai économisées en Guinée équatoriale. J’ai acheté 4000 m2 à 20 000 000 Fcfa, immatriculés sous le titre foncier n° 45759. Je refuse d’accepter un seul instant que je dois tout perdre, ou on me remet mon argent», déclare Stanislas Sobze, coléreux. Impossible de contenir Mme Ngo Bogmis, épse Nlend, qui se demande «où aller avec ses enfants» si le domaine qu’elle a mis du temps à avoir lui est arraché d’un coup. Souleymanou Mamoudou, un des acheteurs, pense que c’est le fils du chef de Yatchika qui lui avait by Savings Wave">vendu le terrain, qu’il doit aller réclamer ces 3 200 000 Fcfa pour 600 m2, si le gouvernement n’agit pas.
Marcel Kame, l’un des notables de la chefferie de Yatchika qui, pour marquer la solidarité des vendeurs a participé à la manifestation, se propose d’expliquer que l’Etat s’était emparé de toutes les terres du canton Bakoko il y a quelques années. Après de longues procédures, «l’Etat par le truchement du ministre Henri Eyebe Ayissi, nous a rétrocédé ces terres. Le canton avait payé à l’époque, tous les frais administratifs y afférant. On ne comprend pas comment aujourd’hui le même Etat vient circonscrire une partie de ces terres et nous parle d’empiètement de son domaine privé parce qu’il faut y construire des logements sociaux». Ce notable est d’autant plus inquiet que ce ne sont pas seulement les allogènes qui sont frappés par la mesure gouvernementale ; les autochtones ont aussi vu leurs lots retirés.
© Adeline TCHOUAKAK | Le Messager
Les citoyens ayant acquis des lopins de terre à Yatchika, arrondissement de Douala IIIe, font pression pour que le gouvernement rapporte l’annulation de leur prétention à la propriété foncière.
«Non à la contradiction, oui à la raison», «A quoi sert le titre foncier dans le Wouri ?», «Monsieur le président de la République, nous sommes des acquéreurs de bonne foi», …pouvait-on lire sur les pancartes des acquéreurs de terrains dans le «village» Yatchika. Une cinquantaine d’entre eux ont en effet manifesté mercredi 13 août 2013 là où ils ont acheté ces terrains, il y a une vingtaine d’années pour certains. Ils souhaitent que le gouvernement camerounais revienne sur sa décision d’utiliser, pour la construction de logements sociaux publics, les espaces qu’ils croyaient avoir définitivement acquis.
C’est en effet après avoir acheté des lots aux habitants du village que ces acquéreurs ont été informés par les services du cadastre du Littoral le 04 décembre 2012 que leurs lots empiétaient sur le domaine privé de l’Etat. Certains avaient déjà fait des morcellements et d’autres étaient déjà titulaires de titres fonciers. Ils y avaient investi beaucoup d’argent et d’énergie. C’est pourquoi ces citoyens se montrent déterminés à faire pression par tous les moyens afin que le gouvernement revienne sur sa décision de les « spolier » de ce qu’ils croyaient être leur propriété. Certains ne s’étaient pas renseignés dans les services du cadastre avant de procéder à l’achat. D’autres ont rempli cette formalité mais le cadastre n’y a fait aucune opposition, le livre domanial n’étant pas à jour, selon nos sources au cadastre.
Ainsi, contre vents et marées et sous une pluie battante, certains acheteurs – ils sont plus de 200 personnes – ont manifesté à Yatchika même leur mécontentement. «Je suis revenu au pays en 2010 avec des miettes que j’ai économisées en Guinée équatoriale. J’ai acheté 4000 m2 à 20 000 000 Fcfa, immatriculés sous le titre foncier n° 45759. Je refuse d’accepter un seul instant que je dois tout perdre, ou on me remet mon argent», déclare Stanislas Sobze, coléreux. Impossible de contenir Mme Ngo Bogmis, épse Nlend, qui se demande «où aller avec ses enfants» si le domaine qu’elle a mis du temps à avoir lui est arraché d’un coup. Souleymanou Mamoudou, un des acheteurs, pense que c’est le fils du chef de Yatchika qui lui avait by Savings Wave">vendu le terrain, qu’il doit aller réclamer ces 3 200 000 Fcfa pour 600 m2, si le gouvernement n’agit pas.
Marcel Kame, l’un des notables de la chefferie de Yatchika qui, pour marquer la solidarité des vendeurs a participé à la manifestation, se propose d’expliquer que l’Etat s’était emparé de toutes les terres du canton Bakoko il y a quelques années. Après de longues procédures, «l’Etat par le truchement du ministre Henri Eyebe Ayissi, nous a rétrocédé ces terres. Le canton avait payé à l’époque, tous les frais administratifs y afférant. On ne comprend pas comment aujourd’hui le même Etat vient circonscrire une partie de ces terres et nous parle d’empiètement de son domaine privé parce qu’il faut y construire des logements sociaux». Ce notable est d’autant plus inquiet que ce ne sont pas seulement les allogènes qui sont frappés par la mesure gouvernementale ; les autochtones ont aussi vu leurs lots retirés.