Yaoundé : Une route… Un calvaire
La route principale du lieu-dit « Acacia » est un véritable parcours du combattant pour les usagers.
Le quartier Acacia doit toute sa réputation à la présence de son marché, qui draine un grand nombre de personnes. Mais aussi, à sa route qui ne laisse plus les usagers indifférents, du fait de son délabrement avancé. Cette route est parsemée de grands nids de poules dans lesquels les eaux usées des caniveaux situés tout autour viennent s’échouer. Ainsi, les trous se trouvant sur cette voie ne permettent pas facilement aux véhicules qui l’empruntent de circuler normalement. Par ailleurs, les véhicules les moins robustes s’engouffrent et ont souvent du mal à sortir de ces trous qui jonchent la route. Et c’est parfois grâce à l’intervention des personnes de bonne volonté que certaines voitures arrivent à en sortir.
Les moto-taximen, quant à eux, sont obligés de rouler sur les trottoirs, afin d’éviter ces énormes creux. En outre, la présence abondante des trous sur la chaussée est la cause principale des embouteillages sur cette voie. Faustin Locko est un habitant de ce quartier : « Emprunter cette route est un calvaire et j’ai du mal à croire que je vis en pleine capitale». La dégradation de cette route amène parfois certains chauffeurs à changer d’itinéraire, car « l’état de la route endommage parfois les véhicules », souligne un automobiliste de passage.
Par ailleurs, on peut constater la présence de quelques fosses septiques béantes et dégoulinantes aux abords de la route, qui renvoient en longueur de journée des odeurs nauséabondes. Et effectivement, la majorité des personnes qui vivent dans ce lieu se plaignent de ces odeurs. C’est le cas Cyrille Djonou, commerçant situé en bordure de cette route, qui pense que « l’air est irrespirable à cause des mauvaises odeurs qui sortent des fosses». Il précise d’ailleurs que cette situation risque d’entamer l’état de santé des usagers et des commerçants. De manière générale, les habitants de ce coin de la ville disent qu’ils se sentent abandonnés, face aux désagréments que l’état de la route leur cause au quotidien.
Pour essayer de comprendre pourquoi les autorités administratives ne réagissent pas face à la dégradation sans cesse croissante de cette route, le reporter de Mutations s’est rendu à la mairie de Yaoundé VI, située à Etoug-Ebe. Malheureusement, ce dernier n’a pas pu avoir plus amples informations sur la question, car les responsables de ladite mairie étaient tous absents. En attendant que les autorités compétentes décident d’une possible réhabilitation de la route d’Acacia, les populations continuent à vivre ce calvaire.