Yaoundé-Nsimalen, pas de vaccin, pas d’embarquement


Cameroun,Cameroon :  Yaoundé-Nsimalen, pas de vaccin, pas d’embarquementA l’aéroport de Yaoundé Nsimalen, tous les voyageurs à destination des pays étrangers continuent d’être à la vaccination contre la polio.

A l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, il 20 h et sur les écrans, continuent de défiler en boucle les messages selon lesquels, tout Camerounais en partance pour un autre pays doit obligatoirement être soumis à la vaccination contre la poliomyélite.

A la fin de tous les départs des vols vers minuit, le bilan du jour affiche 47 personnes vaccinées. Depuis le 03 juillet, une équipe sanitaire s’y attèle. Et tout le monde y passe excepté ceux qui ont un carnet de vaccination à jour. Sont concernés par cette mesure les résidents et ceux qui ont déjà passé quatre semaines au Cameroun. A ce jour, selon Félix Essono, ingénieur des travaux médicaux-sanitaire en service au Centre de vaccination internationale de Yaoundé, le compteur affiche environ 4000 personnes déjà vaccinées. « Toutes les sorties sont contrôlées au départ. Le nombre de passagers à vacciner varie en fonction des compagnies aériennes », explique-t-il.

Cependant, ce personnel est confronté à quelques difficultés auprès des passagers. « Certains estiment que le vaccin contre la poliomyélite ne concerne que les enfants et par conséquent, trouvent cela suspect. Il faut leur expliquer pendant longtemps le bien-fondé du processus», relève un autre personnel. Certains passagers pensent que ces mesures doivent être appliquées à tout le monde sans exception. « Il ne devrait pas y avoir deux poids deux mesures. Parce que très souvent, l’on constate que ce sont les hauts responsables qui devraient prêcher par l’exemple mais qui influencent plutôt le personnel sanitaire par leurs titres. Pourtant, la maladie ne choisit pas qui elle doit frapper », s’indigne un passager.

Et de poursuivre : « Avec des attitudes pareilles, vous voulez que le personnel fasse comment ? Ils sont obligés de céder par peur des représailles ». Selon certaines indiscrétions recueillies sur les lieux, un infirmier a été affecté disciplinairement dans la région du Nord pour avoir tenu tête à un passager pas ordinaire. « Des cas similaires sont rares parce que ce sont les mesures imposées par l’OMS et le Minsanté et tout le monde doit se plier », rassure le personnel. Le prix du vaccin reste à 1000 F. Ceux qui n’ont pas de carnet de vaccination déboursent 1200 F.

© Cameroon Tribune : Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG


02/09/2014
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