Yaoundé: Le sous préfet empêche un échange entre Kah Wala et les populations
DOUALA - 01 FEV. 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Edith Kah Wala du Cpp et ses partisans ont été stoppés net par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé IVème, alors qu’ils échangeaient avec les habitants du quartier Mimboman, mercredi 30 janvier 2013.
C’est au cours d’un après-midi ensoleillé du mercredi 30 janvier 2013 que la présidente du Cameroon people Party (Cpp) a décidé d’effectuer une visite aux populations du quartier Mimboman à Yaoundé. Comme on le sait déjà, cette localité est depuis quelques mois, le refuge des tueurs en série qui ont endeuillé de nombreuses familles. Des suspects ont été interpellés. Mais le massacre continue. C’est pour cette raison que Kah Walah a décidé d’aller à la rencontre de ces sinistrés. «Nous avons voulu échanger avec eux pour comprendre ce qui peut être à l’origine de cette situation. Et la trentaine de personnes que nous avons réunies nous ont fait savoir que c’est l’état des routes, le manque d’électrification et le déficit d’une unité de police dans le secteur qui sont à l’origine de ce climat d’insécurité. Nous étions précisément à Mimboman- Ecole», explique la présidente nationale du Cameroon People Party, jointe au téléphone en fin de journée de mercredi par le reporter du Messager.
Mais alors que la délégation conduite par des riverains se rend dans un foyer d’insécurité non loin d’un pont cassé, un policier intercepte le groupe et le convie à un échange avec le sous-préfet. «J’ai répondu au policier d’aller dire au sous-préfet de me permettre de finir d’abord ma mission parce qu’il n’était pas dans mon programme. Mais il est aussitôt arrivé et a fait saisir les appareils photo et les cameras de mes camarades, ainsi que la camera d’un journaliste de Le Jour qui nous accompagnait. Il était accompagné du commandant de la brigade et du commissaire spécial », rapporte-t-elle. Il avance alors comme argument, que les visiteurs ont filmé la scène du crime, ce qui est proscrit par la loi. Ce n’est qu’à la sous-préfecture, et après avoir détruit toutes les images prises sur le terrain, que les appareils seront finalement restitués. « Nous avons quant même eu un échange franc avec les populations car elles ne savent pas que la municipalité a un certain nombre de devoirs vis-à-vis de l’assainissement de leur quartier. Nous leur avons promis de les accompagner si elles veulent s’organiser pour mettre un terme à cette insécurité, car elles nous ont fait savoir que les routes sont inexistantes, le commissariat de police invisible. Par conséquent, ce quartier est livré aux assassins de grand chemin », regrette Kah Wala.
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Edith Kah Wala du Cpp et ses partisans ont été stoppés net par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé IVème, alors qu’ils échangeaient avec les habitants du quartier Mimboman, mercredi 30 janvier 2013.
C’est au cours d’un après-midi ensoleillé du mercredi 30 janvier 2013 que la présidente du Cameroon people Party (Cpp) a décidé d’effectuer une visite aux populations du quartier Mimboman à Yaoundé. Comme on le sait déjà, cette localité est depuis quelques mois, le refuge des tueurs en série qui ont endeuillé de nombreuses familles. Des suspects ont été interpellés. Mais le massacre continue. C’est pour cette raison que Kah Walah a décidé d’aller à la rencontre de ces sinistrés. «Nous avons voulu échanger avec eux pour comprendre ce qui peut être à l’origine de cette situation. Et la trentaine de personnes que nous avons réunies nous ont fait savoir que c’est l’état des routes, le manque d’électrification et le déficit d’une unité de police dans le secteur qui sont à l’origine de ce climat d’insécurité. Nous étions précisément à Mimboman- Ecole», explique la présidente nationale du Cameroon People Party, jointe au téléphone en fin de journée de mercredi par le reporter du Messager.
Mais alors que la délégation conduite par des riverains se rend dans un foyer d’insécurité non loin d’un pont cassé, un policier intercepte le groupe et le convie à un échange avec le sous-préfet. «J’ai répondu au policier d’aller dire au sous-préfet de me permettre de finir d’abord ma mission parce qu’il n’était pas dans mon programme. Mais il est aussitôt arrivé et a fait saisir les appareils photo et les cameras de mes camarades, ainsi que la camera d’un journaliste de Le Jour qui nous accompagnait. Il était accompagné du commandant de la brigade et du commissaire spécial », rapporte-t-elle. Il avance alors comme argument, que les visiteurs ont filmé la scène du crime, ce qui est proscrit par la loi. Ce n’est qu’à la sous-préfecture, et après avoir détruit toutes les images prises sur le terrain, que les appareils seront finalement restitués. « Nous avons quant même eu un échange franc avec les populations car elles ne savent pas que la municipalité a un certain nombre de devoirs vis-à-vis de l’assainissement de leur quartier. Nous leur avons promis de les accompagner si elles veulent s’organiser pour mettre un terme à cette insécurité, car elles nous ont fait savoir que les routes sont inexistantes, le commissariat de police invisible. Par conséquent, ce quartier est livré aux assassins de grand chemin », regrette Kah Wala.