Yaoundé: Encore une fille portée disparue
DOUALA - 17 Février 2012
© Lindovi Ndjio | La Nouvelle Expression
L’épouse de l’ancien ministre Dakayi Kamga, soupçonnée d’avoir enlevé Audrey Ekeu. C’est une affaire qui est pendante au commissariat du 6ème arrondissement de la ville de Yaoundé, à Etoudi.
L’épouse de l’ancien ministre Dakayi Kamga, soupçonnée d’avoir enlevé Audrey Ekeu. C’est une affaire qui est pendante au commissariat du 6ème arrondissement de la ville de Yaoundé, à Etoudi. Ekeu Kametcha Audrey, 32 ans, est portée disparue depuis le 19 décembre 2011. Selon son père, "elle était allée à Douala avec Mme Anne Dakayi Kamga (l’épouse de l’ancien ministre des Equipements, Ndlr) pour une fête. Le lendemain, elles devaient rentrer ensemble, mais Mme Dakayi l’a abandonnée et est rentrée".
"Audrey a pris le bus à Garantie express, et le manifeste de transport montre bien qu’elle a voyagé, mais elle n’est jamais arrivée",raconte Kametcha Avit, enseignant au lycée de Bafang et père de fille disparue. Et de préciser que «c’est la sœur de Mme Dakayi (Léonie) qui l’a accompagnée dans le bus en disant qu’elle est déprimée. Elle a demandé à Bruno, le cadet d’Audrey, d’aller la chercher mais Bruno ne l’a pas trouvée». Un relevé d’appels téléphoniques du numéro d’Audrey indique que la concernée avait été appelée plusieurs fois dans la nuit du 19 décembre, par plusieurs numéros de téléphone, dont celui de madame Dakayi. L’homme soupçonne clairement sa belle-sœur d’être impliquée dans l’enlèvement de sa fille.
«Elle était la première à déclarer qu’il faut 900.000F pour la trouver, et qu’elle avait déjà dépensé 620.000F», indique le plaignant. «C’est eux qui parlent de ces sommes; j’ai dit qu’il faut réunir de l’argent pour lancer les recherches», rétorque Anne Dakayi. Non sans soupçonner à son tour la famille paternelle de la disparue. «Que Bruno lui-même dise pourquoi il n’est pas allé chercher sa sœur.» Alors que ce dernier déclare être allé par deux fois à l’agence Garantie Express, en vain.
Méfiances réciproques, la police aussi
Ce qui gène l’autre partie, c’est qu’«elle exige qu’on retire la plainte avant qu’elle prenne l’argent, alors que nous avons porté plainte contre inconnu»,déclare Kametcha Avit. Du coup, les soupçons des parents de la fille pèsent sur Mme Dakayi. D’ailleurs, «c’est elle qui a commencé à dire que l’enfant a été capturé à sa descente du bus, et qu’elle était détenue au sous-sol de l’hôtel Mansel (lieu de service de la disparue, Ndlr), mais la police n’y a rien trouvé». L’accusée croit percevoir un piège tendu contre elle. «Ils disent que la plainte est contre inconnu, mais pourquoi c’est toujours moi qu’on cherche depuis?». Une source proche de l’enquête confirme que «la plainte est déposée contre inconnu».
Par ailleurs, climat de méfiance est visible entre l’enquêteur et le plaignant qui s’accusent mutuellement de vouloir cacher des choses. «Ça traîne ici depuis bientôt deux mois. Ils refusent de nous confronter, Mme Dakayi et moi», se plaint Kametcha.
Entre temps, la famille est divisée et les coups de poings s’invitent déjà dans l’affaire.
© Lindovi Ndjio | La Nouvelle Expression
L’épouse de l’ancien ministre Dakayi Kamga, soupçonnée d’avoir enlevé Audrey Ekeu. C’est une affaire qui est pendante au commissariat du 6ème arrondissement de la ville de Yaoundé, à Etoudi.
L’épouse de l’ancien ministre Dakayi Kamga, soupçonnée d’avoir enlevé Audrey Ekeu. C’est une affaire qui est pendante au commissariat du 6ème arrondissement de la ville de Yaoundé, à Etoudi. Ekeu Kametcha Audrey, 32 ans, est portée disparue depuis le 19 décembre 2011. Selon son père, "elle était allée à Douala avec Mme Anne Dakayi Kamga (l’épouse de l’ancien ministre des Equipements, Ndlr) pour une fête. Le lendemain, elles devaient rentrer ensemble, mais Mme Dakayi l’a abandonnée et est rentrée".
"Audrey a pris le bus à Garantie express, et le manifeste de transport montre bien qu’elle a voyagé, mais elle n’est jamais arrivée",raconte Kametcha Avit, enseignant au lycée de Bafang et père de fille disparue. Et de préciser que «c’est la sœur de Mme Dakayi (Léonie) qui l’a accompagnée dans le bus en disant qu’elle est déprimée. Elle a demandé à Bruno, le cadet d’Audrey, d’aller la chercher mais Bruno ne l’a pas trouvée». Un relevé d’appels téléphoniques du numéro d’Audrey indique que la concernée avait été appelée plusieurs fois dans la nuit du 19 décembre, par plusieurs numéros de téléphone, dont celui de madame Dakayi. L’homme soupçonne clairement sa belle-sœur d’être impliquée dans l’enlèvement de sa fille.
«Elle était la première à déclarer qu’il faut 900.000F pour la trouver, et qu’elle avait déjà dépensé 620.000F», indique le plaignant. «C’est eux qui parlent de ces sommes; j’ai dit qu’il faut réunir de l’argent pour lancer les recherches», rétorque Anne Dakayi. Non sans soupçonner à son tour la famille paternelle de la disparue. «Que Bruno lui-même dise pourquoi il n’est pas allé chercher sa sœur.» Alors que ce dernier déclare être allé par deux fois à l’agence Garantie Express, en vain.
Méfiances réciproques, la police aussi
Ce qui gène l’autre partie, c’est qu’«elle exige qu’on retire la plainte avant qu’elle prenne l’argent, alors que nous avons porté plainte contre inconnu»,déclare Kametcha Avit. Du coup, les soupçons des parents de la fille pèsent sur Mme Dakayi. D’ailleurs, «c’est elle qui a commencé à dire que l’enfant a été capturé à sa descente du bus, et qu’elle était détenue au sous-sol de l’hôtel Mansel (lieu de service de la disparue, Ndlr), mais la police n’y a rien trouvé». L’accusée croit percevoir un piège tendu contre elle. «Ils disent que la plainte est contre inconnu, mais pourquoi c’est toujours moi qu’on cherche depuis?». Une source proche de l’enquête confirme que «la plainte est déposée contre inconnu».
Par ailleurs, climat de méfiance est visible entre l’enquêteur et le plaignant qui s’accusent mutuellement de vouloir cacher des choses. «Ça traîne ici depuis bientôt deux mois. Ils refusent de nous confronter, Mme Dakayi et moi», se plaint Kametcha.
Entre temps, la famille est divisée et les coups de poings s’invitent déjà dans l’affaire.