Yaoundé: Deux églises du réveil fermées
aoundé, 05 août 2013
© Elise ZIEMINE | Cameroon Tribune
La «Cathédrale de la Foi» et l'«Eglise catholique traditionnelle succession Utrecht Cameroun», scellées pour défaut d'existence légale et trouble à l'ordre public.
Silence ce dimanche matin à la «Cathédrale de la foi». Chapelle située au carrefour Elig-Essono. Pas de fidèles à l'horizon. Encore moins le promoteur, Dieunedort Kamdem. Toutes les entrées sont fermées. D'après les riverains, il n'y avait pas de prédication ce matin. Même calme plat à l'«Eglise catholique traditionnelle succession Utrecht Cameroun», sise dans les confins du quartier Emana. Elle aussi est fermée. En effet, Jean-Paul Tsanga Foe, sous-préfet de Yaoundé 1 er a procédé jeudi dernier à la fermeture de ces deux églises. A en croire le chef de terre, elles sont épinglées pour défaut d'existence légale et trouble à l'ordre public. Il est particulièrement reproché à l'Eglise catholique traditionnelle, la pratique d'activités contraires aux bonnes mœurs. Et au-delà des plaintes des usagers, une femme de 22 ans emmenée dans la chapelle le 17 juillet dernier, est décédée sur les lieux pendant une séance d'exorcisme.
Et pour les autorités, il fallait siffler la fin de la récréation en fermant déjà ces deux églises. «Et ce n'est qu'un début», martèle le sous-préfet de Yaoundé 1er. Ces opérations vont se poursuivre dans son arrondissement. Car pour lui, ces églises sont de véritables menaces tant pour l'harmonie de la famille que pour elle de la société camerounaise. Des mariages ont déjà été détruits, des enfants abandonnés. Il faudrait donc mettre un terme à ces pratiques. Notre interlocuteur indique qu'au Cameroun, seule une cinquantaine d'associations sont reconnues. Plus d'une centaine d'autres évolue dans l'illégalité, s'appropriant les autorisations d'autres confessions reconnues.
A l'«Eglise catholique traditionnelle succession Utrecht Cameroun », hier, le maître des lieux, Albert Zang Nganin-vongo, prêtre exorciste est tout retourné. Déjà par la fermeture de sa chapelle mais surtout par le décès de la jeune femme dans son église. «Je ne connais pas cette affaire. Je n'étais même pas là au moment des faits », se lamente-t-il. Il s'explique: « Ils sont venus me voir à la maison autour de 5h. J'ai imposé les mains à la femme. Elle s'est sentie mieux et ils sont rentrés. J'ai dit à son copain d'apporter 20.000 F pour la suite. Mais le soir en mon absence, lorsqu'elle a rechuté, son compagnon l'a ramenée à la chapelle. Il a alors fait appel à un autre pasteur, introuvable actuellement. C'est entre ses mains que la fille est décédée », conclut-il.
En tout cas, pour le sous-préfet de Yaoundé 1er, ces églises ne doivent plus fonctionner. Il promet d'ailleurs avec le soutien des forces de défense de veiller à ce qu'elles n'aillent pas ouvrir ailleurs sous d'autres dénominations.
© Elise ZIEMINE | Cameroon Tribune
La «Cathédrale de la Foi» et l'«Eglise catholique traditionnelle succession Utrecht Cameroun», scellées pour défaut d'existence légale et trouble à l'ordre public.
Silence ce dimanche matin à la «Cathédrale de la foi». Chapelle située au carrefour Elig-Essono. Pas de fidèles à l'horizon. Encore moins le promoteur, Dieunedort Kamdem. Toutes les entrées sont fermées. D'après les riverains, il n'y avait pas de prédication ce matin. Même calme plat à l'«Eglise catholique traditionnelle succession Utrecht Cameroun», sise dans les confins du quartier Emana. Elle aussi est fermée. En effet, Jean-Paul Tsanga Foe, sous-préfet de Yaoundé 1 er a procédé jeudi dernier à la fermeture de ces deux églises. A en croire le chef de terre, elles sont épinglées pour défaut d'existence légale et trouble à l'ordre public. Il est particulièrement reproché à l'Eglise catholique traditionnelle, la pratique d'activités contraires aux bonnes mœurs. Et au-delà des plaintes des usagers, une femme de 22 ans emmenée dans la chapelle le 17 juillet dernier, est décédée sur les lieux pendant une séance d'exorcisme.
Et pour les autorités, il fallait siffler la fin de la récréation en fermant déjà ces deux églises. «Et ce n'est qu'un début», martèle le sous-préfet de Yaoundé 1er. Ces opérations vont se poursuivre dans son arrondissement. Car pour lui, ces églises sont de véritables menaces tant pour l'harmonie de la famille que pour elle de la société camerounaise. Des mariages ont déjà été détruits, des enfants abandonnés. Il faudrait donc mettre un terme à ces pratiques. Notre interlocuteur indique qu'au Cameroun, seule une cinquantaine d'associations sont reconnues. Plus d'une centaine d'autres évolue dans l'illégalité, s'appropriant les autorisations d'autres confessions reconnues.
A l'«Eglise catholique traditionnelle succession Utrecht Cameroun », hier, le maître des lieux, Albert Zang Nganin-vongo, prêtre exorciste est tout retourné. Déjà par la fermeture de sa chapelle mais surtout par le décès de la jeune femme dans son église. «Je ne connais pas cette affaire. Je n'étais même pas là au moment des faits », se lamente-t-il. Il s'explique: « Ils sont venus me voir à la maison autour de 5h. J'ai imposé les mains à la femme. Elle s'est sentie mieux et ils sont rentrés. J'ai dit à son copain d'apporter 20.000 F pour la suite. Mais le soir en mon absence, lorsqu'elle a rechuté, son compagnon l'a ramenée à la chapelle. Il a alors fait appel à un autre pasteur, introuvable actuellement. C'est entre ses mains que la fille est décédée », conclut-il.
En tout cas, pour le sous-préfet de Yaoundé 1er, ces églises ne doivent plus fonctionner. Il promet d'ailleurs avec le soutien des forces de défense de veiller à ce qu'elles n'aillent pas ouvrir ailleurs sous d'autres dénominations.