Yaoundé: Des magistrats accusés de corruption
YAOUNDÉ - 17 Avril 2012
© Jules Romuald Nkonlak | Le Jour
Un détenu affirme qu’il leur a envoyé de l’argent pour obtenir sa liberté. Le détenu les accuse de corruption, extorsion de fonds et de biens, d’abus de pouvoir, de détention illégale, d’obstruction à la bonne administration de la justice.
© Jules Romuald Nkonlak | Le Jour
Un détenu affirme qu’il leur a envoyé de l’argent pour obtenir sa liberté. Le détenu les accuse de corruption, extorsion de fonds et de biens, d’abus de pouvoir, de détention illégale, d’obstruction à la bonne administration de la justice.
Oum Oth Jean Pierre n’est pas bien
connu. Normal, il est au fond d’un cachot à la prison centrale de
Kondengui à Yaoundé depuis près de quatre ans. Ceux par contre qu’il
accuse de ses malheurs sont bien connus.
Pascal Magnangemabe, Mvondo Evezo’o, Belinga sont magistrats. Dans une lettre qu’il a adressée le 15 janvier dernier au ministre d’Etat, ministre de la Justice, le détenu les accuse de corruption, extorsion de fonds et de biens, d’abus de pouvoir, de détention illégale, d’obstruction à la bonne administration de la justice. Rien que ça.
Sous mandat de dépôt depuis le 25 août 2008, Oum Oth aurait dû sortir de prison en août 2010, car il était condamné à deux ans de prison pour abus de confiance, rétention sans droit de la chose d’autrui, escroquerie simple, escroquerie foncière, faux et usage de faux en écriture privée authentique. Incapable de payer les dépens qui s’élèvent à un peu plus de 500 000 F.Cfa, il subit une contrainte par corps de 18 mois.
Pourtant, à l’en croire, celui qui était homme d’affaires avant sa détention n’a pas toujours été sur la paille. Il indique dans sa correspondance qu’il a versé une caution de 2 000 000 F.Cfa pour obtenir la liberté provisoire en 2007, alors qu’il venait d’être accusé par Mme Ngo Bea, épouse Oswald.
Il affirme également qu’il a versé 3 000 000 F.Cfa et 3.500 000 F.Cfa à deux de ces juges. «Ces hauts magistrats m’avaient extorqué ces fonds en me promettant qu’ils allaient agir pour que je sorte rapidement de prison». En plus, le détenu accuse l’un des magistrats et son épouse de s’être accaparés de son véhicule, de marque Toyota 4 Runner.
Joint au téléphone, l’un des intermédiaires par lesquels M.Oum dit être passé pour envoyer de l’argent aux magistrats avoue le connaître, mais ne se reconnaît pas du tout dans ces actions de corruption. «C’est un bandit, il a vendu les maisons d’une dame avec qui il vivait. Il savait que j’avais des relations, je l’ai aidé une fois à sortir de prison. J’ai même mis mon argent en jeu. Or, il ne dit jamais la vérité», nous a crié notre interlocuteur.
Pascal Magnangemabe, Mvondo Evezo’o, Belinga sont magistrats. Dans une lettre qu’il a adressée le 15 janvier dernier au ministre d’Etat, ministre de la Justice, le détenu les accuse de corruption, extorsion de fonds et de biens, d’abus de pouvoir, de détention illégale, d’obstruction à la bonne administration de la justice. Rien que ça.
Sous mandat de dépôt depuis le 25 août 2008, Oum Oth aurait dû sortir de prison en août 2010, car il était condamné à deux ans de prison pour abus de confiance, rétention sans droit de la chose d’autrui, escroquerie simple, escroquerie foncière, faux et usage de faux en écriture privée authentique. Incapable de payer les dépens qui s’élèvent à un peu plus de 500 000 F.Cfa, il subit une contrainte par corps de 18 mois.
Pourtant, à l’en croire, celui qui était homme d’affaires avant sa détention n’a pas toujours été sur la paille. Il indique dans sa correspondance qu’il a versé une caution de 2 000 000 F.Cfa pour obtenir la liberté provisoire en 2007, alors qu’il venait d’être accusé par Mme Ngo Bea, épouse Oswald.
Il affirme également qu’il a versé 3 000 000 F.Cfa et 3.500 000 F.Cfa à deux de ces juges. «Ces hauts magistrats m’avaient extorqué ces fonds en me promettant qu’ils allaient agir pour que je sorte rapidement de prison». En plus, le détenu accuse l’un des magistrats et son épouse de s’être accaparés de son véhicule, de marque Toyota 4 Runner.
Joint au téléphone, l’un des intermédiaires par lesquels M.Oum dit être passé pour envoyer de l’argent aux magistrats avoue le connaître, mais ne se reconnaît pas du tout dans ces actions de corruption. «C’est un bandit, il a vendu les maisons d’une dame avec qui il vivait. Il savait que j’avais des relations, je l’ai aidé une fois à sortir de prison. J’ai même mis mon argent en jeu. Or, il ne dit jamais la vérité», nous a crié notre interlocuteur.