Yaoundé - Briqueterie: Au cœur de la «pègre» des arracheurs de sacs
DOUALA - 22 JUIL. 2014
© Jean François CHANNON | Le Messager
Il ne se passe pas un jour dans l’arrondissement de Yaoundé 2è sans que l’on enregistre un cas de vol de sacs et autres braquages au couteau en pleine rue.
Les bandits qui opèrent avec des motocyclettes ont déjà fait de nombreuses victimes et continuent leur sale besogne. Le phénomène devenu courant dans la ville aux «sept collines», a sa principale zone d’action le quartier Briqueterie. Voyage au cœur d’une agglomération de non-droit.
1)- Bienvenue au No man’s land
L’horrible scène s’est déroulée au début du mois de juin 2014. Il est environ 19h au lieu-dit Polyclinique Tsinga à Yaoundé. A quelques mètres de là, un couple sort d’un salon de coiffure masculin des environs. L’homme venait de se faire une coupe qui suscite l’admiration de son épouse. Ils continuent leur causette chemin faisant. Le couple a l’air heureux. En témoigne les petites blagues agrémentées d’éclats de rire. Dame Onana porte un sac de femme de couleur noir qu’elle protège avec soins. Son mari l’entrelace le long de cette rue assez bruyante. Tenant son épouse par la hanche, le tourtereau la fait avancer vers la voiture qu’il a garée non loin du salon de coiffure. La jeune femme, pour coller son mince corps à celui de son mari qui la tient tendrement, a fait passer son sac à main sur son épaule gauche.
Avançant sur la chaussée, le couple ne sait pas qu’une motocyclette qui transporte deux individus est aux aguets. L’individu assis derrière le conducteur de la moto arrache violemment le sac à main de la dulcinée qui, surprise tente de s’agripper. Mais la brusquerie de l’acte est telle que la victime se retrouve au sol, traînée un moment par la motocyclette qui continue de rouler. Prise au dépourvu, elle finit par lâcher le sac. Les deux voleurs à la tire s’éloignent à toute vitesse, alors que les passants qui ont vécu presque toute cette scène ignoble restent pétrifiés. Le mari éberlué, penaud, qui a pourtant l’habitude de ce quartier n’en revient pas. Son épouse qu’il vient de relever péniblement du sol, présente quelques égratignures aux genoux et à la cuisse gauche. Elle pleure à chaudes larmes, inconsolable, ce n’est pas vraiment à cause de ses blessures. Trésorière d’une association amicale de femmes, elle avait dans son sac ainsi emporté par ses agresseurs, une somme avoisinant trois millions Fcfa. Cet argent avait été collecté lors d’une réunion qui a eu lieu cet après-midi. Elle devait déposer le pactole le lendemain à une des banques de la place. Et voilà que tout est parti. Les recherches qui vont s’effectuer pendant les trois jours qui vont suivre s’avèrent vaines.
Pauline K. habitante du quartier Bankolo se souvient encore de ce que les« voleurs sur motos » lui ont infligé comme souffrance. « C’était un dimanche soir en début de cette année 2014. Mes amies et moi sortions d’une réunion au quartier Tsinga ; nous nous sommes retrouvées comme d’habitude au bar qui se trouve à proximité du siège de la Fécafoot. Après avoir pris un verre, il fallait bien se séparer. En route attendant un taxi. Je continuais à discuter avec une amie lorsqu’une motocyclette s’est approchée de nous sans que je m’en aperçoive. Mon sac a été arraché par un jeune homme qui l’a remis à une jeune fille assise sur la moto qui a aussitôt démarré avec ses trois occupants. Je n’avais plus que la voix pour crier. Je n’ai jamais retrouvé mon sac qui contenait plus de deux cent mille Fcfa, un téléphone de grande marque que mon neveu m’a envoyé d’Europe, et toutes mes pièces d’identité»
2)- Le même mode opératoire
Ils sont désormais nombreux, à travers la ville de Yaoundé, les victimes de ces voleurs à l’arrachée, qui utilisent la moto comme instrument de travail. Cependant c’est surtout dans le secteur du quartier Briqueterie que le phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années, et les auteurs de ces actes odieux se retrouvent presque toujours. Selon plusieurs témoignages, le mode opératoire reste le même. Félix T., habitant du quartier Briqueterie explique : « les bandits à motos opèrent à deux ou trois. Lorsqu’ils sont à trois, il y a généralement une fille au milieu du siège de la moto. Tous ciblent la ou les victime (s). Ils font plusieurs tours avant de passer à l’action. Celui qui se trouve en arrière arrache le sac, puis le passe à la fille, et une fois qu’ils sont tous sur la moto, ils démarrent. Le conducteur est toujours très habile». Félix T. nous rapporte que les zones d’action dans l’arrondissement de Yaoundé 2è sont bien connues. «Généralement, ils évitent les rues embouteillées.
Notamment la rue de l’Ecole nationale supérieure de police à cause de ses bouchons chroniques. Ou encore la zone du marché Mokolo où ils pourraient être appréhendés lorsqu’ils arrachent les sacs. Mais les zones d’action sont entre autres, l’axe qui part de la station Total Ecole de Police vers la sous-préfecture de Tsinga via siège de la Fécafoot; puis la rue de la sous-préfecture de Tsinga pour le quartier Nkomkana. Mais aussi le lieu-dit «descente Parafifi». Les sacs sont arrachés aux femmes, les agresseurs et autres bandits vont se refugier à l’intérieur du quartier Briqueterie», renseigne un chef de bloc du quartier Briqueterie Est.
3)- 60 agressions en un mois
Selon le témoignage d’Essomba M., natif de la Briqueterie et chef traditionnel à Ekoudou (le nom initial du site qu’occupe le quartier Briqueterie de nos jours Ndlr), « depuis près d’un mois, on a dénombré une soixantaine d’agressions à motos avec vol de sacs. Et c’est généralement la gent féminine qui constitue la principale victime. On ne passe plus une nuit ici à la Briqueterie sans entendre qu’il y a vol à l’arrachée par moto. Et ce sont toujours les mêmes acteurs, à savoir des jeunes gens qui presque toujours parlent haoussa. La situation qui devient inquiétante. Surtout que ces voleurs à la tire qui opèrent à l’aide des motos vont jusqu’à épier des femmes qui sortent des églises au niveau notamment de la paroisse Christ Roi de Tsinga. Le sous-préfet, les forces de maintien de l’ordres ont toutes au courant de cette situation. Et il n’y a eu jusque là aucune réaction. Je me demande ce que nous pouvons faire pour stopper ce phénomène qui a pris de l’ampleur depuis bien longtemps. »
Si le chef Amougou M., en est encore à se poser des questions sur l’action à entreprendre pour mettre hors d’état de nuire ces voleurs sur motos qui arrachent les sacs des femmes sur les principaux axes urbains des quartiers Tsinga, Briqueterie et Nkomkana, certains jeunes de ces agglomérations, excédés, ont décidé eux-mêmes d’en découdre à avec ces agresseurs. C’est ainsi que le reporter a suivi vendredi 18 juillet dernier une action de ces jeunes qui se sont organisés en une espèce d’autodéfense. Le guet-apens à eu lieu au niveau du lieu dit Polyclinique Tsinga à 19h. Non loin de la librairie des peuples noirs, une jeune femme complice de l’action à mener à été disposée un sac à la main, en faisant semblant d’attendre un taxi. Au bout de la rue, des amis de Georges l’initiateur de cette action d’autodéfense guettent. Très vite, une première moto passe. Puis repasse.
Au troisième passage, le même « motoman » qui a déjà été repéré au bout de trente minutes revient avec une personne à l’arrière. Ils ont tous des chapeaux et foulards qui dissimulent leurs visages. Croyants ne pas être aperçus, les individus s’approchent de la jeune femme et arrache son sac. L’alerte est donnée au moment où les bandits démarrent en trombe. Course poursuite en motos. Les deux agresseurs qui ont pris la direction du quartier Tsinga Elobi, avant de virer à toute vitesse vers la Grande mosquée, réussissent à se fondre dans l’obscurité au niveau de l’ancien cimetière musulman. Semant ainsi leurs poursuivants. « Cette fois n’est pas la bonne », lance Georges courroucé. «Mais ils finiront bien par tomber dans nos différents pièges. Nous, en période des dix derniers jours du jeûne musulman, nous savons ce qui se passe. Beaucoup de ces agresseurs sont des jeunes gars du quartier Haoussa ici à la Briqueterie. Très souvent, en cette période, au lieu de se concentrer sur la pénitence, il y en a qui organisent ces agressions pour pouvoir avoir de l’argent et s’offrir des habits neufs le jour de la fête du Ramadan. Ceux-là nous trouveront sur leur chemin. Et on verra bien... »
Le week-end dernier à la principale chefferie Haoussa de la Briqueterie, le chef très concentré sur son jeûne de Ramadan, n’a pas voulu faire de commentaires et alimenter la polémique qui fait dire que la plupart des jeunes qui agressent sur motos sont des ressortissants de sa communauté. Ses proches ont demandé au reporter de repasser après la fête du Ramadan. Cependant, El Hadj Inoussa, un notable haoussa que nous avons approché à formulé un commentaire : « Je dois dire que beaucoup de nos jeunes enfants, à cause du désœuvrement sont très souvent tentés par ces actes agressifs de vol de sacs à main des femmes. Mais ce ne sont pas que des jeunes de la communauté haoussa de la Briqueterie. Beaucoup de jeunes ici à la Briqueterie le font. Il faut simplement que toute la population se mette ensemble pour barrer la voie à ces bandits. »
Jean François CHANNON
© Jean François CHANNON | Le Messager
Il ne se passe pas un jour dans l’arrondissement de Yaoundé 2è sans que l’on enregistre un cas de vol de sacs et autres braquages au couteau en pleine rue.
Les bandits qui opèrent avec des motocyclettes ont déjà fait de nombreuses victimes et continuent leur sale besogne. Le phénomène devenu courant dans la ville aux «sept collines», a sa principale zone d’action le quartier Briqueterie. Voyage au cœur d’une agglomération de non-droit.
1)- Bienvenue au No man’s land
L’horrible scène s’est déroulée au début du mois de juin 2014. Il est environ 19h au lieu-dit Polyclinique Tsinga à Yaoundé. A quelques mètres de là, un couple sort d’un salon de coiffure masculin des environs. L’homme venait de se faire une coupe qui suscite l’admiration de son épouse. Ils continuent leur causette chemin faisant. Le couple a l’air heureux. En témoigne les petites blagues agrémentées d’éclats de rire. Dame Onana porte un sac de femme de couleur noir qu’elle protège avec soins. Son mari l’entrelace le long de cette rue assez bruyante. Tenant son épouse par la hanche, le tourtereau la fait avancer vers la voiture qu’il a garée non loin du salon de coiffure. La jeune femme, pour coller son mince corps à celui de son mari qui la tient tendrement, a fait passer son sac à main sur son épaule gauche.
Avançant sur la chaussée, le couple ne sait pas qu’une motocyclette qui transporte deux individus est aux aguets. L’individu assis derrière le conducteur de la moto arrache violemment le sac à main de la dulcinée qui, surprise tente de s’agripper. Mais la brusquerie de l’acte est telle que la victime se retrouve au sol, traînée un moment par la motocyclette qui continue de rouler. Prise au dépourvu, elle finit par lâcher le sac. Les deux voleurs à la tire s’éloignent à toute vitesse, alors que les passants qui ont vécu presque toute cette scène ignoble restent pétrifiés. Le mari éberlué, penaud, qui a pourtant l’habitude de ce quartier n’en revient pas. Son épouse qu’il vient de relever péniblement du sol, présente quelques égratignures aux genoux et à la cuisse gauche. Elle pleure à chaudes larmes, inconsolable, ce n’est pas vraiment à cause de ses blessures. Trésorière d’une association amicale de femmes, elle avait dans son sac ainsi emporté par ses agresseurs, une somme avoisinant trois millions Fcfa. Cet argent avait été collecté lors d’une réunion qui a eu lieu cet après-midi. Elle devait déposer le pactole le lendemain à une des banques de la place. Et voilà que tout est parti. Les recherches qui vont s’effectuer pendant les trois jours qui vont suivre s’avèrent vaines.
Pauline K. habitante du quartier Bankolo se souvient encore de ce que les« voleurs sur motos » lui ont infligé comme souffrance. « C’était un dimanche soir en début de cette année 2014. Mes amies et moi sortions d’une réunion au quartier Tsinga ; nous nous sommes retrouvées comme d’habitude au bar qui se trouve à proximité du siège de la Fécafoot. Après avoir pris un verre, il fallait bien se séparer. En route attendant un taxi. Je continuais à discuter avec une amie lorsqu’une motocyclette s’est approchée de nous sans que je m’en aperçoive. Mon sac a été arraché par un jeune homme qui l’a remis à une jeune fille assise sur la moto qui a aussitôt démarré avec ses trois occupants. Je n’avais plus que la voix pour crier. Je n’ai jamais retrouvé mon sac qui contenait plus de deux cent mille Fcfa, un téléphone de grande marque que mon neveu m’a envoyé d’Europe, et toutes mes pièces d’identité»
2)- Le même mode opératoire
Ils sont désormais nombreux, à travers la ville de Yaoundé, les victimes de ces voleurs à l’arrachée, qui utilisent la moto comme instrument de travail. Cependant c’est surtout dans le secteur du quartier Briqueterie que le phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années, et les auteurs de ces actes odieux se retrouvent presque toujours. Selon plusieurs témoignages, le mode opératoire reste le même. Félix T., habitant du quartier Briqueterie explique : « les bandits à motos opèrent à deux ou trois. Lorsqu’ils sont à trois, il y a généralement une fille au milieu du siège de la moto. Tous ciblent la ou les victime (s). Ils font plusieurs tours avant de passer à l’action. Celui qui se trouve en arrière arrache le sac, puis le passe à la fille, et une fois qu’ils sont tous sur la moto, ils démarrent. Le conducteur est toujours très habile». Félix T. nous rapporte que les zones d’action dans l’arrondissement de Yaoundé 2è sont bien connues. «Généralement, ils évitent les rues embouteillées.
Notamment la rue de l’Ecole nationale supérieure de police à cause de ses bouchons chroniques. Ou encore la zone du marché Mokolo où ils pourraient être appréhendés lorsqu’ils arrachent les sacs. Mais les zones d’action sont entre autres, l’axe qui part de la station Total Ecole de Police vers la sous-préfecture de Tsinga via siège de la Fécafoot; puis la rue de la sous-préfecture de Tsinga pour le quartier Nkomkana. Mais aussi le lieu-dit «descente Parafifi». Les sacs sont arrachés aux femmes, les agresseurs et autres bandits vont se refugier à l’intérieur du quartier Briqueterie», renseigne un chef de bloc du quartier Briqueterie Est.
3)- 60 agressions en un mois
Selon le témoignage d’Essomba M., natif de la Briqueterie et chef traditionnel à Ekoudou (le nom initial du site qu’occupe le quartier Briqueterie de nos jours Ndlr), « depuis près d’un mois, on a dénombré une soixantaine d’agressions à motos avec vol de sacs. Et c’est généralement la gent féminine qui constitue la principale victime. On ne passe plus une nuit ici à la Briqueterie sans entendre qu’il y a vol à l’arrachée par moto. Et ce sont toujours les mêmes acteurs, à savoir des jeunes gens qui presque toujours parlent haoussa. La situation qui devient inquiétante. Surtout que ces voleurs à la tire qui opèrent à l’aide des motos vont jusqu’à épier des femmes qui sortent des églises au niveau notamment de la paroisse Christ Roi de Tsinga. Le sous-préfet, les forces de maintien de l’ordres ont toutes au courant de cette situation. Et il n’y a eu jusque là aucune réaction. Je me demande ce que nous pouvons faire pour stopper ce phénomène qui a pris de l’ampleur depuis bien longtemps. »
Si le chef Amougou M., en est encore à se poser des questions sur l’action à entreprendre pour mettre hors d’état de nuire ces voleurs sur motos qui arrachent les sacs des femmes sur les principaux axes urbains des quartiers Tsinga, Briqueterie et Nkomkana, certains jeunes de ces agglomérations, excédés, ont décidé eux-mêmes d’en découdre à avec ces agresseurs. C’est ainsi que le reporter a suivi vendredi 18 juillet dernier une action de ces jeunes qui se sont organisés en une espèce d’autodéfense. Le guet-apens à eu lieu au niveau du lieu dit Polyclinique Tsinga à 19h. Non loin de la librairie des peuples noirs, une jeune femme complice de l’action à mener à été disposée un sac à la main, en faisant semblant d’attendre un taxi. Au bout de la rue, des amis de Georges l’initiateur de cette action d’autodéfense guettent. Très vite, une première moto passe. Puis repasse.
Au troisième passage, le même « motoman » qui a déjà été repéré au bout de trente minutes revient avec une personne à l’arrière. Ils ont tous des chapeaux et foulards qui dissimulent leurs visages. Croyants ne pas être aperçus, les individus s’approchent de la jeune femme et arrache son sac. L’alerte est donnée au moment où les bandits démarrent en trombe. Course poursuite en motos. Les deux agresseurs qui ont pris la direction du quartier Tsinga Elobi, avant de virer à toute vitesse vers la Grande mosquée, réussissent à se fondre dans l’obscurité au niveau de l’ancien cimetière musulman. Semant ainsi leurs poursuivants. « Cette fois n’est pas la bonne », lance Georges courroucé. «Mais ils finiront bien par tomber dans nos différents pièges. Nous, en période des dix derniers jours du jeûne musulman, nous savons ce qui se passe. Beaucoup de ces agresseurs sont des jeunes gars du quartier Haoussa ici à la Briqueterie. Très souvent, en cette période, au lieu de se concentrer sur la pénitence, il y en a qui organisent ces agressions pour pouvoir avoir de l’argent et s’offrir des habits neufs le jour de la fête du Ramadan. Ceux-là nous trouveront sur leur chemin. Et on verra bien... »
Le week-end dernier à la principale chefferie Haoussa de la Briqueterie, le chef très concentré sur son jeûne de Ramadan, n’a pas voulu faire de commentaires et alimenter la polémique qui fait dire que la plupart des jeunes qui agressent sur motos sont des ressortissants de sa communauté. Ses proches ont demandé au reporter de repasser après la fête du Ramadan. Cependant, El Hadj Inoussa, un notable haoussa que nous avons approché à formulé un commentaire : « Je dois dire que beaucoup de nos jeunes enfants, à cause du désœuvrement sont très souvent tentés par ces actes agressifs de vol de sacs à main des femmes. Mais ce ne sont pas que des jeunes de la communauté haoussa de la Briqueterie. Beaucoup de jeunes ici à la Briqueterie le font. Il faut simplement que toute la population se mette ensemble pour barrer la voie à ces bandits. »
Jean François CHANNON