Yaoundé - Bastos: Joseph Aoudou dans la rue - L'ancien ministre des Mines, de l'Eau et de l'Energie a été chassé par sa concubine
YAOUNDE - 22 MARS 2012
© Jean Daniel Ebanda | L'Avocat
Epicurien pur sang, le fils de Bétaré Oya, rentré dans le gouvernement, reprend avec ses vieilles habitudes. Il croque la vie à belles dents, entretient une cohorte de copines qu'il gave de l'argent du contribuable. Bref, c'est le départ d'une nouvelle vie à la "Picsou", pour le ministre qui arrivait au bureau à 11 heures pour en repartir dès 14 h. «Les parapheurs passaient plus de 2 semaines sur sa table, sans être épongés», confie une source. «Toute la communauté Baya, d'ailleurs, se plaignait du comportement de leur fils qui ne faisait rien pour ses frères. Il disait tenir son pouvoir de Paul Biya et n'avait de compte à rendre à personne d'autre», relate entre deux glou-glou, un de ses anciens voisins du quartier Mfandena à Yaoundé.
Sur un nuage, et constamment ivre, Joseph Aoudou multiplie fresques et frasques. C'est ainsi qu'il achète une résidence à Bastos, à une de ses multiples conquêtes, une jeune métisse aux mœurs dévergondées. 50 millions de Fcfa cash et clash ! Une métisse, c'est pas n'importe quoi quand même surtout qu'il faut étouffer les velléités des petits antiquaires Bamoun qui rôdaient autour d'elle. L'idylle parfaite on vous dit ! Cadeaux, «lunes de miel» par-ci, voyages d'agrément par-là, un vrai bonheur partagé. Le ministre, entre temps, a carrément abandonné femme et enfants au domicile conjugal.
Coup de tonnerre
Alors qu'il se trouve en mission à Douala, Joseph Aoudou est débarqué du gouvernement le 8 décembre 2004. Un malheur ne venant jamais seul, il est abandonné en salle de réunion par son chauffeur et son garde-du-corps. «Il était trop chiche et même méchant vis-à-vis de nous, il donnait tout son argent aux femmes»..., révèle son chauffeur, reconverti dans le business. «C'est le gouverneur du Littoral de l'époque (Faï Yengo Francis, ndlr) qui lui trouvera (au ministre déchu) un véhicule pour rentrer sur Yaoundé.»
Quelques mois seulement après sa sortie du gouvernement, les choses se dégradent complètement. Joseph Aoudou vit les affres de la disgrâce, et n'arrive même plus à payer son loyer. Sa femme le quitte pour une destination inconnue et il est chassé de la maison par son bailleur, qui en avait marre. Il rejoint donc sa concubine métisse au quartier Bastos, et pour joindre les deux bouts, le contrôleur du Trésor (désormais sans trésor) se jette dans le commerce du piment. Là encore, ça foire. Puisqu'il « frappe » 10 sacs de piments aux cultivateurs de Doumé, après une première livraison bien négociée. A la 2e, le «feyman», ne remettra plus jamais ses pieds dans la contrée. Ouais !
Ne pouvant donc plus supporter les charges locatives de Bastos, Joseph Aoudou sera «congédié» par la jeune métisse, qui voulait s'envoler vers de nouvelles aventures. «Tu es trop vieux pour moi, va-t-en, je me marie bientôt avec mon gars», aurait-t-elle laisser entendre au milieu de la nuit et sous une pluie rageuse, à son concubin, désormais sans domicile fixe. Ainsi va la vie d'un ancien ministre.
© Jean Daniel Ebanda | L'Avocat
Qui
l'eût cru ? Un ancien ministre de Biya sans domicile ? C'est ce qui
arrive pourtant au plénipotentiaire des Mines, de l'Eau et de l'Energie
entre 2002 et 2004.
En effet, Joseph Aoudou est relevé de ses fonctions de contrôleur
régional (provincial à l'époque) des Finances du Nord en début 2002,
pour mauvaise gestion. Pendant que la procédure disciplinaire suit son
cours, l'homme est bombardé Ministre en Août 2002. A la lecture du texte
présidentiel, le Ministre des Finances d'alors, Michel Meva M'Eboutou,
qui l'avait défait, aurait été victime d'une attaque cardiaque (selon
les témoins, sis au quartier du Lac), après avoir prononcé un «C'est pas possible ...». Le protégé de l'ancien secrétaire général du Comité central du Rdpc, Joseph Charles Doumba, avait donc eu le bras long.
Epicurien pur sang, le fils de Bétaré Oya, rentré dans le gouvernement, reprend avec ses vieilles habitudes. Il croque la vie à belles dents, entretient une cohorte de copines qu'il gave de l'argent du contribuable. Bref, c'est le départ d'une nouvelle vie à la "Picsou", pour le ministre qui arrivait au bureau à 11 heures pour en repartir dès 14 h. «Les parapheurs passaient plus de 2 semaines sur sa table, sans être épongés», confie une source. «Toute la communauté Baya, d'ailleurs, se plaignait du comportement de leur fils qui ne faisait rien pour ses frères. Il disait tenir son pouvoir de Paul Biya et n'avait de compte à rendre à personne d'autre», relate entre deux glou-glou, un de ses anciens voisins du quartier Mfandena à Yaoundé.
Sur un nuage, et constamment ivre, Joseph Aoudou multiplie fresques et frasques. C'est ainsi qu'il achète une résidence à Bastos, à une de ses multiples conquêtes, une jeune métisse aux mœurs dévergondées. 50 millions de Fcfa cash et clash ! Une métisse, c'est pas n'importe quoi quand même surtout qu'il faut étouffer les velléités des petits antiquaires Bamoun qui rôdaient autour d'elle. L'idylle parfaite on vous dit ! Cadeaux, «lunes de miel» par-ci, voyages d'agrément par-là, un vrai bonheur partagé. Le ministre, entre temps, a carrément abandonné femme et enfants au domicile conjugal.
Coup de tonnerre
Alors qu'il se trouve en mission à Douala, Joseph Aoudou est débarqué du gouvernement le 8 décembre 2004. Un malheur ne venant jamais seul, il est abandonné en salle de réunion par son chauffeur et son garde-du-corps. «Il était trop chiche et même méchant vis-à-vis de nous, il donnait tout son argent aux femmes»..., révèle son chauffeur, reconverti dans le business. «C'est le gouverneur du Littoral de l'époque (Faï Yengo Francis, ndlr) qui lui trouvera (au ministre déchu) un véhicule pour rentrer sur Yaoundé.»
Quelques mois seulement après sa sortie du gouvernement, les choses se dégradent complètement. Joseph Aoudou vit les affres de la disgrâce, et n'arrive même plus à payer son loyer. Sa femme le quitte pour une destination inconnue et il est chassé de la maison par son bailleur, qui en avait marre. Il rejoint donc sa concubine métisse au quartier Bastos, et pour joindre les deux bouts, le contrôleur du Trésor (désormais sans trésor) se jette dans le commerce du piment. Là encore, ça foire. Puisqu'il « frappe » 10 sacs de piments aux cultivateurs de Doumé, après une première livraison bien négociée. A la 2e, le «feyman», ne remettra plus jamais ses pieds dans la contrée. Ouais !
Ne pouvant donc plus supporter les charges locatives de Bastos, Joseph Aoudou sera «congédié» par la jeune métisse, qui voulait s'envoler vers de nouvelles aventures. «Tu es trop vieux pour moi, va-t-en, je me marie bientôt avec mon gars», aurait-t-elle laisser entendre au milieu de la nuit et sous une pluie rageuse, à son concubin, désormais sans domicile fixe. Ainsi va la vie d'un ancien ministre.