YAOUNDÉ: Un commissaire de police se tire une balle dans la poitrine
DOUALA - 16 OCT. 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Lazare Tchokotcheu, commissaire de police en service au groupement spécial d'opération (Gso) d'Ekounou, s'est donné la mort hier, lundi 15 octobre 2012 peu après 8 heures.
Les hommes en tenue continuent de défrayer la chronique. Quelques jours seulement après l'assassinat d'un commandant de brigade de gendarmerie dans la Région du Sud-Ouest par son adjoint, voici qu'un commissaire de police se donne la mort dans des circonstances troublantes, à l'aide de son pistolet. C'est à un jet de pierre des bâtiments abritant les bureaux du Groupement spécial d'opération (Gso) à Ekounou où il exerce qu'il s'est exécuté. A l'arrivée du reporter du Messager sur le terrain hier, lundi 15 octobre, quelques hauts gradés de la police inspectaient encore les lieux, à la recherche d'une éventuelle pièce à conviction.
Le commissaire divisionnaire Jean Marie Mvogo, commandant de ce corps d'élite, se refuse à tout commentaire. «Nous ne pouvons pas parler à la presse sans l'autorisation du délégué général à la Sûreté nationale. Mais cela ne veut pas dire que nous refusons de communiquer. Si vous voulez des informations sur le sujet, allez à la cellule de communication de la Dgsn» confie t-il. Il est accompagné par un commissaire principal et quelques hommes de rangs.
Quelques temps apres, ordre est donné à un jeune mécanicien de conduire un véhicule de marque Mazda de couleur grise immatriculé CE 29660 sur lequel est posée une bâche, jusqu'à la cour du Gso. Ce véhicule a fait l'objet de toutes les attentions. Car c’est à bord de celui-ci que le commissaire s'est donné la mort. «Il était dans son véhicule stationné à quelques mètres du lieu du crime depuis environ 7 heures 30 minutes. Je l'ai vu lorsque j'étais assis à ma véranda. Mais j'ai pensé qu'il attendait quelqu'un. A un montent donné, l'enfant a pleuré et je suis entrée. C'est à ce moment à qu'il a approché le véhicule au pied du manguier et s'est tiré une balle dans la poitrine. J'ai d'abord pensé que c'était un éclatement de pneu, car il avait pris la peine de verrouiller les portières et fermer les vitres», raconte une riveraine dont la mission d'habitation est située à trois mètres du lieu du crime. L'arme du crime sera d'ailleurs retrouvée dans ce véhicule stationné dans la cour du Gso.
Ses collègues le connaissent comme l'un des fondateurs de ce corps d'élite de la police camerounaise «Il était exactement 8 heures 40 minute lorsque trois individus se sont présentés au Gso et ont annoncé qu'un policier vient de se donner la mort non loin. Une fois sur les lieux, nous avons constaté que c'est notre collègue Lazare Tchokotcheu. C'est un flic qui est parmi les créateurs de ce corps d'élite. Il est entré à la police comme inspecteur et a gravi toutes les échelons pour finalement porter les galons de commissaire», révèle un flic qui préfère rester dans l'anonymat.
A en croire ses collègues ce flic originaire du département du Haut-Nkam menait une vie ordinaire. «Il est marié et père de plusieurs enfants. Il a construit correctement sa résidence et a même des locataires dans son camp. Je n'arrive pas à comprendre ce qui peut l'avoir poussé à se donner la mort aussi brutalement», s'étonne un autre policier exerçant au Gso.
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Lazare Tchokotcheu, commissaire de police en service au groupement spécial d'opération (Gso) d'Ekounou, s'est donné la mort hier, lundi 15 octobre 2012 peu après 8 heures.
Les hommes en tenue continuent de défrayer la chronique. Quelques jours seulement après l'assassinat d'un commandant de brigade de gendarmerie dans la Région du Sud-Ouest par son adjoint, voici qu'un commissaire de police se donne la mort dans des circonstances troublantes, à l'aide de son pistolet. C'est à un jet de pierre des bâtiments abritant les bureaux du Groupement spécial d'opération (Gso) à Ekounou où il exerce qu'il s'est exécuté. A l'arrivée du reporter du Messager sur le terrain hier, lundi 15 octobre, quelques hauts gradés de la police inspectaient encore les lieux, à la recherche d'une éventuelle pièce à conviction.
Le commissaire divisionnaire Jean Marie Mvogo, commandant de ce corps d'élite, se refuse à tout commentaire. «Nous ne pouvons pas parler à la presse sans l'autorisation du délégué général à la Sûreté nationale. Mais cela ne veut pas dire que nous refusons de communiquer. Si vous voulez des informations sur le sujet, allez à la cellule de communication de la Dgsn» confie t-il. Il est accompagné par un commissaire principal et quelques hommes de rangs.
Quelques temps apres, ordre est donné à un jeune mécanicien de conduire un véhicule de marque Mazda de couleur grise immatriculé CE 29660 sur lequel est posée une bâche, jusqu'à la cour du Gso. Ce véhicule a fait l'objet de toutes les attentions. Car c’est à bord de celui-ci que le commissaire s'est donné la mort. «Il était dans son véhicule stationné à quelques mètres du lieu du crime depuis environ 7 heures 30 minutes. Je l'ai vu lorsque j'étais assis à ma véranda. Mais j'ai pensé qu'il attendait quelqu'un. A un montent donné, l'enfant a pleuré et je suis entrée. C'est à ce moment à qu'il a approché le véhicule au pied du manguier et s'est tiré une balle dans la poitrine. J'ai d'abord pensé que c'était un éclatement de pneu, car il avait pris la peine de verrouiller les portières et fermer les vitres», raconte une riveraine dont la mission d'habitation est située à trois mètres du lieu du crime. L'arme du crime sera d'ailleurs retrouvée dans ce véhicule stationné dans la cour du Gso.
Ses collègues le connaissent comme l'un des fondateurs de ce corps d'élite de la police camerounaise «Il était exactement 8 heures 40 minute lorsque trois individus se sont présentés au Gso et ont annoncé qu'un policier vient de se donner la mort non loin. Une fois sur les lieux, nous avons constaté que c'est notre collègue Lazare Tchokotcheu. C'est un flic qui est parmi les créateurs de ce corps d'élite. Il est entré à la police comme inspecteur et a gravi toutes les échelons pour finalement porter les galons de commissaire», révèle un flic qui préfère rester dans l'anonymat.
A en croire ses collègues ce flic originaire du département du Haut-Nkam menait une vie ordinaire. «Il est marié et père de plusieurs enfants. Il a construit correctement sa résidence et a même des locataires dans son camp. Je n'arrive pas à comprendre ce qui peut l'avoir poussé à se donner la mort aussi brutalement», s'étonne un autre policier exerçant au Gso.