Y a-t-il un Pilote dans l’avion ? Tel pourrait être le titre d’un film tourné sur le gouvernement actuel
Publié le 29-04-2015 | (Yaoundé - Cameroun). Auteur : www.sparkcameroun.com
L’histoire révèle : Le Premier Ministre est-il en passe d’être omnipotent ? La Rédac : La vitesse de création de Commissions ad hoc présidées par le Premier Ministre et leur Membre appellent quelques réflexions allant dans ce sens. Et comment en serait-il autrement lorsque le seul Premier Ministre doit s’occuper de tout, y compris de questions d’intendance des artistes à travers une Commission ad hoc. On sait déjà qu’il est impliqué jusqu’au cou dans les affaires du football où la normalisation s’éternise sans espoir de voir le bout du tunnel. Le voilà maintenant qui va s’occuper de compter la monnaie du droit d’auteur. Alors même qu’il a abandonné certaines de ses attributions comme la présidence du Programme National de Gouvernance qu’il n’a même pas convoqué une seule fois depuis qu’il s’est installé à l’Immeuble Etoile. Sans oublier qu’il est la pierre angulaire du Programme d’Urgence mis sur pied par le Président de la République pour booster une croissance économique qui fait du surplace depuis plus de 5 ans. En allant ramasser ces miettes qui ne font qu’alourdir sa tâche, comment compte-t-il s’organiser pour donner satisfaction aux millions de Camerounais qui vivent dans la précarité et qui attendent du gouvernement, des mesures fortes et un suivi rigoureux des programmes de développement afin d’espérer une éventuelle sortie du tunnel ?
That’is the question ! Dans un contexte de décentralisation, le Premier Ministre doit bien accepter de lâcher du lest et de confier la gestion de certains dossiers à d’autres institutions, afin de lui permettre d’avoir une meilleure lisibilité de ses actions. Pour cela, il doit cesser de suivre ses collaborateurs dont l’objectif inavoué est de dépouiller les autres administrations de leurs prérogatives dans l’optique de tout concentrer entre leurs mains et partant, de rafler tous les petits sous que cela génère. Car, après tout, qui ignore que si les fonctions au sein des comités sont gratuites, les membres desdits comités peuvent bénéficier d’indemnités de
transport qui sont habituellement très consistantes ? Et puis s’il se met à tout faire, à quoi donc vont servir les Ministres que Paul BIYA a nommés ? A quand les descentes pour vérifier l’effectivité des chantiers annoncé?
L’Actualité révèle : On se demande bien s’il y a un Pilote dans le Gouvernement.
La Rédac : Y a-t-il un Pilote dans l’avion ? Tel pourrait être le titre d’un film tourné sur le gouvernement actuel, au regard de la cacophonie qui règne au sommet, ces derniers temps. Tenez ! Le Ministre des Travaux Publics se pavane avec un texte signé du Premier Ministre qui lui donne le privilège du contrôle technique de tous les marchés d’infrastructures. Autrement dit, il interdit à ses autres collègues au Gouvernement d’entreprendre un quelconque travail sans se référer à ses services, seuls compétents pour contrôler les travaux d’infrastructures. Mais là où le bât blesse, c’est que son collègue du Ministère du Développement Urbain et de l’habitat brandit lui aussi un texte similaire et fait savoir à ceux qui veulent l’entendre que c’est lui l’ârchitecte et qu’aucun bâtiment ne saurait venir enlaidir le paysage urbain sans son aval. D’où la perplexité dans laquelle est plongée une opinion publique qui ne sait plus à quel saint se vouer. D’un côté le marteau des travaux publics avec son texte signé du Premier Ministre et de l’autre l’enclume du Minduh et son épouvantail toujours paraphé par la même autorité. Ca aurait fait sourire si on était ailleurs. Mais pas au Cameroun où les disputes et les conflits d’autorité prennent souvent une tournure dramatique, au point d’affecter le bon fonctionnement de l’Etat et d’hypothéquer le développement. Surtout quand ils prennent racine dans les administrations sectorielles en charge des projets de développement. On connait à ce titre le coût des conflits engendrés par l’érection du Minmap qui conduit à l’exécution catastrophique des Bip 2013,2014 et bientôt 2015. Avec l’arrivée de deux nouveaux protagonistes qui revendiquent à cor et à cri leurs places dans ce secteur, il faut s’attendre au pire. D’autant qu’on sait que le carburant qui alimente leurs revendications est loin d’être innocent. Puisqu’il s’agit pour ces fameux ingénieurs de revendiquer leur part du gâteau des marchés publics. Alors soyons sûrs que ça va barder.
Les Gens disent : Apparemment tous ceux qui flirtent de près ou de loin avec le poste de Premier Ministre sont victimes de malaises.
La Rédac : L’actuel Premier Ministre dit-on a été victime d’un malaise lors de la dernière visite du Pape Benoit XVI au Cameroun. Il suivait en cela les traces de M. Peter MAFANY MUSSONGE qui s’est effondré au Palais des Congrès au cours d’une cérémonie. Entre temps aussi, Christopher NSALAÏ qui avait à une époque été pressenti comme futur Premier Ministre lui est carrément passé de vie à trépas. Alors la chronique qui raconte que M. Peter AGBOR TABI aurait lourdement chuté à Buéa au cours de la dernière
marche de soutien aux forces de défense en lutte contre la secte islamique Boko Haram, crédite la thèse qu’il vaut mieux ne pas flirter avec le poste de Premier Ministre. Car ne dit-on pas en coulisses que l’actuel SG Adjoint de la Présidence originaire de la région du Sud-Ouest serait dans les starting block pour briguer le très convoité et envié poste de Premier Ministre ? Selon certaines sources, ce mal mystérieux qui ne frappe que les futurs ou les Premier Ministres en poste aurait pour origine tout le Ngrimbah auquel les titulaires ou les aspirants se livrent soit pour demeurer, soit pour céder (selon les cas) à ce poste prestigieux. Mais comme parfois ça peut finir très mal comme pour NSALAÏ, il vaut mieux prendre ses distances avec cette affaire. Des fois que tu restes ta chose, la malchance vient seulement te trouver.
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N° 086 29 Avril 2015