Vote des Camerounais de la diaspora/Jean KOE NTONGA : l’élection présidentielle sera transparente au Sénégal...

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Vote des Camerounais de la diaspora/Jean KOE NTONGA : l’élection présidentielle sera transparente au Sénégal...
(Libre antenne 09/09/2011)


L’ambassadeur du Cameroun au Sénégal a tenu un point de presse, le Samedi 03 septembre 2011 à Dakar, pour faire le bilan du processus d’inscription sur les listes électorales au Sénégal, dans le souci de le rendre transparent et crédible.

592 inscrits à la date du 30 août 2011, consacrant la fin du processus des inscriptions sur les listes électorales dans la circonscription de Dakar. Telle est la substance du point de presse organisé par Jean KOE NTONGA, ambassadeur du Cameroun au Sénégal, présentant à la presse nationale et internationale le bilan de cette première phase du processus d’élection du Président de la République du Cameroun. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’actions garantissant la transparence et la crédibilité du prochain scrutin présidentiel. Un nombre d’inscrits important, d’abord au regard des données statistiques globales tournant autour d’une population de 1 300 âmes, selon l’ambassadeur qui se base sur les documents de ses services qui prennent en compte les Camerounais se signalant aussi bien à leur arrivée qu’à leur départ du Sénégal. Important ensuite au regard de la période proprement dite des opérations d’inscriptions – 20 jours – pendant le mois d’août, correspondant aux vacances académiques. Soit un total de plus de 45 % d’inscrits en valeur relative.
Pour atteindre ce chiffre élevé, des actions ont été initiées par le chef de mission diplomatique et mises en œuvre par le Point Focal d’ELECAM. Elles visaient toutes à sensibiliser les Camerounais en âge de voter sur l’importance d’accomplir ce devoir citoyen, à expliquer les raisons à l’origine desquelles le décret du 13 Juillet 2011 portant sur le vote de la diaspora a été pris, et la nécessité pour eux d’écrire cette page importante de l’histoire de leur pays : les Camerounais de la diaspora prenant part pour la première fois dans leurs pays hôtes aux opérations électorales.

Transparence

Jean KOE NTONGA s’est dit prêt à tout mettre en œuvre pour garantir la sincérité et la transparence de l’ensemble du processus électoral. C’est d’ailleurs ce qui explique la tenue de ce point de presse-bilan. Pour y parvenir, la société civile Camerounaise a été impliquée dans toutes les commissions mises en place dans la foulée des deux missions d’ELECAM qui ont séjourné à Dakar le mois dernier pour installer ses démembrements dans cette circonscription électorale. Le contrôle des opérations de tout l’ensemble du processus s’effectuera par les partis politiques en compétition, la presse Sénégalaise pourra être autorisée, en fonction des moyens disponibles, à assurer la couverture médiatique des opérations de vote dès l’ouverture jusqu’à la fermeture des bureaux. Le dépouillement s’effectuera en présence des membres de la société civile, du président de la commission locale des votes, et des représentants des partis politiques.

En même temps au Cameroun, alors que le congrès du RDPC – parti au pouvoir – annoncé pour les 15 et 16 septembre prochain, va très certainement entériner la candidature de Paul BIYA, c’est déjà l’effervescence de la campagne électorale du scrutin du 09 Octobre. Une élection qui, si l’on n’y prend pas garde, risque d’opposer le candidat Biya à lui-même. Malgré la multitude de candidatures enregistrées – cinquante et une au total - l’unanimité semble se dégager à ce sujet si l’on tient compte de la quasi-totalité des rapports réalisés par la majeure partie des organisations non gouvernementales s’intéressant de près à la situation politique du Cameroun, aux dissensions internes au sein de l’opposition, et même au bilan du président sortant. Au mois de Juillet dernier, un bilan provisoire faisait état d’un nombre d’inscrits avoisinant les 7,5 millions, bien avant le début des opérations dans les différentes diasporas.

A l’analyse, en attendant les chiffres officiels que communiquera ELECAM, l’organe chargé de l’organisation du scrutin, près de 8 millions d’électeurs seront appelés à départager les 51 candidats désireux chacun de présider aux destinées du Cameroun.

Paul Biya, un bilan appréciable…

Paul Biya d’un côté, se présente avec un bilan appréciable positivement pour certains, mitigé pour d’autres : l’atteinte en avril 2006 du point d’achèvement PPTE qui a entrainé une nette baisse du niveau d’endettement de 93 % du produit national brut en 2000 à 13 % en 2008 (rapport publié en 2010 par l’International Crisis Group), la création de 25 000 emplois jeunes lors de son discours à la jeunesse du 10 Février 2011, matérialisé par le recrutement effectif de 4 000 à ce jour, le renoncement à certaines taxes pour soutenir les prix des produits de première nécessité et juguler les émeutes de la faim de février 2008, la lutte contre la corruption à travers l’opération EPERVIER, la gratuité de l’école publique camerounaise, les efforts réalisés dans le domaine de la santé.

Sur un plan moins élogieux, l’on peut citer le taux élevé de chômage chez les jeunes, une pauvreté galopante décriée ces dernières semaines par un rapport du FMI qui dit craindre d’éventuels soulèvements populaires.

Une opposition en mal de repères…

Face au président sortant, cinquante candidats défendront chacun un programme de gouvernement. Parmi eux, des caciques de la vie politique et des novices. Pour atteindre les électeurs disséminés dans les 10 régions, chacun d’eux déroulera une stratégie de communication politique qui sera fonction des moyens disponibles. La multitude de candidatures aura l’inconvénient d’effriter davantage l’électorat.

Entre le 20 et le 25 du mois en cours, période correspondant au début officiel de la campagne électorale, le compte à rebours sera lancé. Il conduira les Camerounais à cette date fatidique du 09 Octobre. Une date historique pour la diaspora qui votera pour la première fois. Elle recevra les professions de foi des différents candidats par tous les moyens possibles. Et quel que soit le vainqueur, le Cameroun devra rester debout, et fier d’affronter dans l’unité, les défis de son temps. C’est à cela que la diaspora Camerounaise du Sénégal s’est engagée.



A. MBACKE

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09/09/2011
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