Voici pourquoi les profs seront toujours méprisés

Source: Camerounvoice 19 01 2020

 

Le vent de la colère des enseignants après la virée mortelle de l’un des leurs demeure perceptible. L’inclinaison de certains enseignants à multiplier  des salamalecs au régime en place en raison de quelques gratifications est le symbole qu’on n’est pas loin du tourment des seigneurs de la craie au Cameroun.

 « Ce qui est insupportable en ce monde, c’est l’indifférence glaciale des uns pour les autres. » disait Henri-Frédéric Amiel. Il ne fait aucun doute que l’enseignant Jimmy Etoga Mbassi est de ceux-là. Moins d’une semaine après le meurtre de son confrère au lycée de Nkolbisson, il se livre, à loisir, aux flonflons à l’endroit de la Ministre Nalova Lyonga. Si cette dernière avait fait preuve d’un désintérêt assumé devant le cas de l’enseignant de Nkolbisson en invoquant les circonstances de sa présence, Jimmy Etoga Mbassi la présente lors de sa visite comme « la mère des enseignants » sur son compte Facebook.

 

 

C’est avec grande ironie que l’enseignant et activiste Armand Noutack II ironise la publication « Que chaque enseignant(e) ici rende hommage à sa maman maintenant ! » lit Cameroonvoice. Elle est pourtant décrite comme l’apôtre de la violence. « Il faut dire que depuis son arrivée à la tête de ce ministère il y a exactement 2 ans, la violence dans nos établissements scolaires dévient de plus en plus légion. » lance Yannick Ndoumbe. Armand Noutack II  poursuit en déduisant  « mendicité et griotisme ! Voilà pourquoi personne ne peut nous respecter »  A lui en croire ses collègues qui se conduisent comme Jimmy Etoga Mbassi ne sont ni plus ni moins que des griots sinon des mendiants. « Personne ne respectera les enseignants à cette allure … » pare que « dès qu’un enseignant obtient une petite “position” de pouvoir, il devient un danger pour son collègue, il oublie qu’ils ont souffert ENSEMBLE hier, il menace, piétine, méprise. » explique-t-il avec désolation. Et de conclure  « Le corps enseignant sera toujours méprisé pour des siècles et des siècles ! ». C’est à croire que le malheur des enseignants au Cameroun sera toujours entretenu par quelques complices à l’abri des nombreux maux qui sont leur quotidien. La nécessité d’une revendication pour leur  respect et la protection de leur profession n’est pas de l’ordre de l’optionnel.

 



20/01/2020
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