Voici les promesses de départ
Source: Camer.Be 07 11 2017
Il y a 35 ans, l’actuel chef de l’Etat avait pris des engagements devant les Camerounais et avait promis de ne point faillir. Retour sur ces serments.
Le 6 novembre 1982, Paul Biya, l’actuel président de la République, avait pris des engagements fermes dans son tout premier discours en tant que chef de l’Etat. Dans cette prise de parole qui s’est déroulée dans une circonstance « émouvante, sans précédent dans l’histoire » de notre nation, le successeur de Ahmadou Ahidjo avait promis de ne point faillir à sa mission. Deux mots résument ses propos : l’engament et la fidélité. « J’entends situer l’action des années à venir sous le double signe de l’engagement et de la fidélité(...).
L’engagement, d’ordre constitutionnel, est la réaffirmation du serment que je viens de prêter. J’entends alors, avec l’aide de toutes les Camerounaises et de tous les Camerounais, et en ma qualité de président de la République, chef de l’Etat et chef du gouvernement, m’acquitter de ce devoir sacré que m’impose la Constitution à savoir, veiller à son respect, comme à l’indépendance, à la souveraineté, à la sécurité et à l’unité de l’Etat, assurer la conduite des affaires de la République, mon illustre prédécesseur n’a jamais failli à ce devoir, je n’y faillirai point » dit-il avant de décliner ses options politiques.
« Ces options sont et demeurent, à l’intérieur, l’indépendance et l’unité nationale, la paix, le développement économique, social et culturel à travers nos choix de libéralisme planifié, de développement autocentré, de justice sociale et de maîtrise. Elles sont, en Afrique, la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, le respect de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale, l’unité et la solidarité africaines, la lutte résolue et irréversible contre les derniers bastions du colonialisme et les méfaits de l’apartheid en Afrique australe, le développement du continent.
Elles sont, sur le plan international, la paix entre les nations, le non-alignement-j’entends un non-alignement authentique et la coopération-j’entends une coopération rénovée- dans la perspective d’un nouvel ordre économique mondial, plus juste et plus stable. Dans le cadre de ses options de politique extérieure, le respect de nos engagements et notre ttachement aux organisations internationales- je pense notamment à l’Udeac, à l’Oua, au mouvement des pays non-alignés et à l’Onu ce respect et cet attachement demeurent constants ».
Il profite par ailleurs pour brosser le portrait de Ahidjo : « Digne et prestigieux fils de ce pays, père de la nation camerounaise, artisan de son unité et de son développement, le président Ahmadou Ahidjo se sera révélé à nos yeux comme un géant de l’histoire camerounaise, de l’histoire africaine, de l’histoire tout court. »
Il invite les Camerounais de rester un peuple travailleur aspirant à la prospérité et à la Justice, un peuple ayant foi en son avenir, un peuple enfin jaloux d’être maître de son destin à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières. Quelques temps plus tard, il prône la rigueur et la moralisation. Il se présentait alors comme quelqu’un qui veut restaurer la moralité dans la gestion des affaires publiques.