Dans un contexte où on parle de « l’heure du Noir », ou encore de « l’élasticité » de l’heure bantoue, Camer.be, sur une période d’un an, s’est donné la peine d’observer les comportements des membres du gouvernement, au regard des différents évènements qu’ils ont eu à présider.
Top 10 des ministres les plus ponctuels ainsi que leurs notes :
1er, Philemon Yang, Premier ministre, chef du gouvernement : 20/20. Le magistrat hors hiérarchie, sans doute beaucoup influencé par le Canada où il sera longtemps resté comme diplomate, est d’une ponctualité occidentale. Le coordonnateur du gouvernement, apprend-on, est au bureau à 7h 30, et n’est pas accroc des pesanteurs protocolaires si chères à l’administration camerounaise. Ses discours, franchissent difficilement le seuil de deux minutes.
2è, Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics : 19,5/20. L’ancien ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, est d’une concision, courtoisie, et méticulosité sans pareille quant aux cérémonies qu’il préside.
3è, Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications, 18/20. Avec sa voix candide de jeune étudiante qui cache avec désolation un fond de fermeté, l’ancienne directrice générale de la Douane, veille à la bienséance des cérémonies dont elle a le présidium. Pour cela, elle n’hésite pas à sortir, rappeler les participants en salle, lors des séminaires et ateliers où, il lui arrive parfois, d’entrer alors elle-même en dernier lieu, après s’être assurée que tous, ont déjà regagné la salle. Une infatigable travailleuse en somme.
4è, Jean Claude Mbwentchou, ministre de l’Habitat et du Développement urbain, 17/20. Alors qu’il devait présider une cérémonie à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé un jour, le ministre arrivé à l’heure convenue, s’était alors mis à deviser avec des journalistes, ayant remarqué qu’aucun de ses collaborateurs n’était encore présent.
5è, Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, 16,5/20. L’ancien secrétaire d’Etat au ministère des Enseignements secondaires, est d’une humilité qui fait de lui, l’un des meilleurs choix du chef de l’Etat pour le réaménagement gouvernemental du 02 octobre dernier. Seuls des Hommes affables et patients comme lui, sont capables de conduire les jeunes. Son âge relativement jeune, lui offre la possibilité d’être un homme constamment au contact des jeunes, allant les trouver où ils se trouvent, et s’enquérir de leurs problèmes.
6è, Jean Ernest Ngalle Bibehe, ministre des Enseignements secondaires, 16/20. Sa fraicheur au poste, additionnée à sa verdeur physique, font sans doute de lui, le ministre le plus en vue depuis presqu’un an.
7è, Bidoung Mkpatt, ministre des Sports et de l’Education physique, 15,5/20. Incarnant l’administration qu’il représente, alors qu’il était ministre de la Jeunesse, il était arrivé à ce membre du gouvernement à la prononciation circonspecte, de monter les marches d’un bâtiment en courant, pour une cérémonie où il n’accusait qu’un retard de 15 minutes !
8è, Dr Taïga, ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, 15/20. Très sobre, ses retards ne sont pas trop à décrier.
9è, Louis Paul Motaze, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, 14,5/20. Excellent modérateur, l’ex-secrétaire général de la Primature, se sert de son excellente maîtrise des dossiers économiques du Cameroun, et de son élocution aisée pour pouvoir rattraper le temps perdu par ses retards somme toute tolérables.
10è, Alamine Ousmane Mey, ministre des Fianances, 14/2. L’ancien directeur général d’Afriland First Bank, sans doute le membre du gouvernement le plus à l’aise dans les deux langues officielles du Cameroun (Français et anglais), ferme notre classement des ministres les plus ponctuels du pays.
Top 10 des ministres les plus retardataires :
- Issa TChiroma Bakary, ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, 20/20. Pour toutes ses conférences de presse souvent annoncées débuter à 15 heures, c’est à 19, voire 20 heures, que ces dernières commencent. Au point où dans la presse, des confrères ont cette boutade : « Je ne sais pas si Tchiroma a un pacte avec le retard ».
- Bello Maïgari Bouba, ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs, 18/20. Si ses sorties sont rares, étant dans un ministère pas aussi glamour que les autres, l’on déclare quand même que l’ancien Premier ministre, a sa notion du temps.
- André Mama Fouda, ministre de la Santé publique, 16/20. D’un tempérament calme et posé, l’ingénieur du génie civil, reste paradoxalement, l’un des ministres les plus aimés des journalistes. Le début lent de son élocution, disent les confrères, facilitent la prise des notes, au point où, on peut se passer du dossier de presse. Pour la ponctualité, et autres commodités, l’on ne perd rien à attendre 2035.
- Youssouf Adidja Alim, ministre de l’Education de base, 14/20
- Henri Eyebé Ayissi, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, 12/20
- Madeleine Tchuinté, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, 10/20
- Amadou Ali, ministre délégué à la Présidence chargé des Relations avec les Assemblées, 08/20
- Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, 07/20
- René Emmanuel Sadi, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, 06/20
- Edgard Alain Mebe Ngo’o, ministre des Transports, 04/20
Camer.be