Viviane Annie Flore YAKAM NGATCHA: Tuée par un tir de gaz lacrymogène pendant les altercations du marché Mokolo a Yaoundé
YAOUNDÉ - 18 Juin 2012
© Monique Ngo Mayag | Mutations
Viviane Annie Flore Yakam Ngatcha, 31 ans, s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment ce samedi 16 juin 2012. Elle n'était pas sur le terrain des altercations entre commerçants du marché Mokolo, à Yaoundé, et les éléments des forces de l'ordre. «Elle se rendait à la maison avec sa nièce pour échapper aux foudres des gaz lacrymogène, lorsqu'elle a reçu un projectile à la nuque», raconte le père de la défunte, visiblement très remonté. Vivianne sera de suite conduite à l'hôpital central de Yaoundé, avant de succomber à sa plaie béante. Ainsi s'achève la trajectoire de cet ex employée de la société de jeux «Pari for back». En attendant que sa famille établisse le programme des obsèques, son corps git à la morgue de l'hôpital central de Yaoundé.
C'est dans ce centre hospitalier que des huissiers, convoqués par les
parents de la défunte, viendront faire le constat du décès de Viviane. A l'annonce du décès de Vivianne Ngatcha, le domicile de la famille Ngatcha s'est avéré trop étroit pour accueillir voisins, amis, entre autres curieux, ce samedi 15 juin. «Même les animaux sauvages ne sont pas ainsi abattus», lance une vieille dame, en tentant de remonter la petite pente qui fait face à la maison des Ngatcha. Le chef de famille, François Ngatcha, n'arrive pas à contenir sa rancœur. «Même en France, les sauveteurs existent! Ils me demanderont si j'ai un jour été en France».
Luc Ngatcha n'a certainement pas été en France. «Mais il faut vraiment que ceux qui gouvernent le Cameroun changent leur façon d'agir!» ponctue M. Ngatcha, sous le regard approbateur de ses vis-à vis, des femmes pour la plupart. «On envoie des policiers libérer la chaussée et les trottoirs du marché Mokolo, eux ils viennent en découdre avec la vie d'honnêtes citoyens», décrie le frère de la jeune défunte, les yeux menaçants
© Monique Ngo Mayag | Mutations
Agée de 31 ans, elle est décédée samedi dernier après avoir reçu un projectile de cette arme de dissuasion.
Viviane Annie Flore Yakam Ngatcha, 31 ans, s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment ce samedi 16 juin 2012. Elle n'était pas sur le terrain des altercations entre commerçants du marché Mokolo, à Yaoundé, et les éléments des forces de l'ordre. «Elle se rendait à la maison avec sa nièce pour échapper aux foudres des gaz lacrymogène, lorsqu'elle a reçu un projectile à la nuque», raconte le père de la défunte, visiblement très remonté. Vivianne sera de suite conduite à l'hôpital central de Yaoundé, avant de succomber à sa plaie béante. Ainsi s'achève la trajectoire de cet ex employée de la société de jeux «Pari for back». En attendant que sa famille établisse le programme des obsèques, son corps git à la morgue de l'hôpital central de Yaoundé.
C'est dans ce centre hospitalier que des huissiers, convoqués par les
parents de la défunte, viendront faire le constat du décès de Viviane. A l'annonce du décès de Vivianne Ngatcha, le domicile de la famille Ngatcha s'est avéré trop étroit pour accueillir voisins, amis, entre autres curieux, ce samedi 15 juin. «Même les animaux sauvages ne sont pas ainsi abattus», lance une vieille dame, en tentant de remonter la petite pente qui fait face à la maison des Ngatcha. Le chef de famille, François Ngatcha, n'arrive pas à contenir sa rancœur. «Même en France, les sauveteurs existent! Ils me demanderont si j'ai un jour été en France».
Luc Ngatcha n'a certainement pas été en France. «Mais il faut vraiment que ceux qui gouvernent le Cameroun changent leur façon d'agir!» ponctue M. Ngatcha, sous le regard approbateur de ses vis-à vis, des femmes pour la plupart. «On envoie des policiers libérer la chaussée et les trottoirs du marché Mokolo, eux ils viennent en découdre avec la vie d'honnêtes citoyens», décrie le frère de la jeune défunte, les yeux menaçants