Visite du candidat du RDPC: Revers cinglant pour Cavaye Yeguié
Douala, 19 mars 2013
© Muna Dimbambe | Aurore Plus
Avec le rejet de la candidature du Président de l'Assemblée Nationale, Djibril Cavaye Yeguié pour les sénatoriales, Paul Biya aurait-il tenu à rompre l'axe Nord-Sud? Dans tous les cas, il se raconte que ce refus pourrait jeter un gel dans le soutien de la partie septentrionale du pays au Chef de l'Etat, et partant au parti des flammes.
Non content d’avoir été au perchoir de l'Assemblée Nationale de nombreuses années durant, Cavaye Yeguié avait fini par croire qu'il est de fait le successeur constitutionnel de Paul Biya de par les dispositions de la Constitution d'avant 1996. Mais avec celles désormais en vigueur et tenant de la mise en œuvre des institutions y afférentes et notamment du Sénat, il a cru retrouver le même statut en postulant pour un poste de Sénateur dans sa circonscription électorale... avec en toile de fond, la présomption d'hériter cette fois-là du poste de Président du Sénat, question de garder sauf son statut de successeur constitutionnel. Malheureusement, mal lui en a pris au regard du véritable revers qu'il a essuyé et qui de fait met un terme au fameux axe Nord-Sud. Bien plus, on ne saurait envisager un tel mode opératoire parlant de la succession à la magistrature suprême, quand bien même certains observateurs de la scène sociopolitique camerounaise y voyaient une vision des plus impliquées en ce qui concerne la succession à la tête de l'Etat. Mieux, certains de ces derniers n'ont pas hésité d'ironiser en se fondant à l'occasion sur la coïncidence établissant de manière nette, une succession fondée sur l'ordre alphabétique des patronymes, en fait. En effet, scrutant les noms patronymiques des deux premiers Présidents de la République du Cameroun, autant celui du premier commençait par la lettre «A» : Ahmadou Ahidjo, autant celui de son successeur constitutionnel et actuel Président de la République, commence par la lettre «B» : Biya Bi Mvondo Paul Barthélémy.
Toutes choses qui ont certainement fait croire au Président de l'Assemblée Nationale qu'il serait en pôle position en ce qui concerne la succession à la magistrature suprême. Et comme au plan strictement alphabétique, la lettre «C» est la suivante et constitue les initiales de son nom patronymique, il lui reviendrait de droit d'hériter des rennes du pouvoir, quitte pour ce faire à user d'artifices savants pour y parvenir. Artifices que lui servait sur un plateau doré quelque candidature pour le Sénat, avec à terme une désignation comme Président de cette Chambre Haute du Parlement l'autorisant à hériter constitutionnellement de la magistrature suprême, ne serait-ce que le temps de l'intérim. Méprise préjudiciable, tant il est vrai que le mode successoral a cessé d'être assujetti au passage de témoin constitutionnel, même si apparemment le PAN aurait étourdiment perdu de vue quelques paramètres. Paramètres tenant de ce que l'alphabet français ne saurait être en le cas d'espèce, le critère de succession par excellence. Et dans un tel contexte, l'on oublie facilement de se renseigner auprès de Dieu le Père sur l'exigence requise pour le salut éternel. Dès lors, on s'embarque dans une épreuve aveugle, notamment celle relative au soutien préalable de l'Homme-lion pour assouvir quelque ambition successorale exacerbée. Et quand bien même il se perd en conjectures en clamant notamment que : « je ne démissionnerais de l'Assemblée Nationale que quand je serai élu au Sénat».
Pourtant, la prudence eut conseillé à notre éminente personnalité de faire une lecture réfléchie des errements politiques du Prince qui, fort de la majorité qui est la sienne, croit pouvoir commettre quelque dauphin putatif hypothétique à sa succession. Vanité humaine pourrait-on clamer en dernier ressort pour décrier des rêveries mégalomanes imputables au Président de l'Assemblée Nationale qui, pourfendant les foudres du Prince, ne s'offusque pourtant pas d'y fonder son ambition successorale, et ce, avant même d'avoir été qualifié pour concourir au poste de Sénateur. Dès lors, l'objectif sous-jacent qui semble l'avoir animé, fond comme neige au soleil et met plutôt à nu son jeu mesquin : celui-là au travers duquel il aura en fait simulé une loyauté sans faille à l'égard du Prince, alors qu'en réalité il lorgnait sur son pouvoir. En somme, il aura ainsi fait preuve d'un larbinisme de haute facture en disant une chose et son contraire pour se prémunir de tout soupçon au plus fort de la traque des adeptes de la fameuse Génération 2011 ayant fait de l'éviction de Paul Biya de la magistrature suprême leur objectif prioritaire, quitte à endormir la méfiance de l'Homme-lion.
Mais cela aussi, on peut valablement le comprendre tant il est vrai que le Président du Sénat étant reconnu dans la Constitution comme la seconde personnalité du pays, Cavaye Yeguie Djibril croyait ainsi ne pas ravir la vedette au Prince, attendant en fait de s'y voir assigné de façon constitutionnelle.
© Muna Dimbambe | Aurore Plus
Avec le rejet de la candidature du Président de l'Assemblée Nationale, Djibril Cavaye Yeguié pour les sénatoriales, Paul Biya aurait-il tenu à rompre l'axe Nord-Sud? Dans tous les cas, il se raconte que ce refus pourrait jeter un gel dans le soutien de la partie septentrionale du pays au Chef de l'Etat, et partant au parti des flammes.
Non content d’avoir été au perchoir de l'Assemblée Nationale de nombreuses années durant, Cavaye Yeguié avait fini par croire qu'il est de fait le successeur constitutionnel de Paul Biya de par les dispositions de la Constitution d'avant 1996. Mais avec celles désormais en vigueur et tenant de la mise en œuvre des institutions y afférentes et notamment du Sénat, il a cru retrouver le même statut en postulant pour un poste de Sénateur dans sa circonscription électorale... avec en toile de fond, la présomption d'hériter cette fois-là du poste de Président du Sénat, question de garder sauf son statut de successeur constitutionnel. Malheureusement, mal lui en a pris au regard du véritable revers qu'il a essuyé et qui de fait met un terme au fameux axe Nord-Sud. Bien plus, on ne saurait envisager un tel mode opératoire parlant de la succession à la magistrature suprême, quand bien même certains observateurs de la scène sociopolitique camerounaise y voyaient une vision des plus impliquées en ce qui concerne la succession à la tête de l'Etat. Mieux, certains de ces derniers n'ont pas hésité d'ironiser en se fondant à l'occasion sur la coïncidence établissant de manière nette, une succession fondée sur l'ordre alphabétique des patronymes, en fait. En effet, scrutant les noms patronymiques des deux premiers Présidents de la République du Cameroun, autant celui du premier commençait par la lettre «A» : Ahmadou Ahidjo, autant celui de son successeur constitutionnel et actuel Président de la République, commence par la lettre «B» : Biya Bi Mvondo Paul Barthélémy.
Toutes choses qui ont certainement fait croire au Président de l'Assemblée Nationale qu'il serait en pôle position en ce qui concerne la succession à la magistrature suprême. Et comme au plan strictement alphabétique, la lettre «C» est la suivante et constitue les initiales de son nom patronymique, il lui reviendrait de droit d'hériter des rennes du pouvoir, quitte pour ce faire à user d'artifices savants pour y parvenir. Artifices que lui servait sur un plateau doré quelque candidature pour le Sénat, avec à terme une désignation comme Président de cette Chambre Haute du Parlement l'autorisant à hériter constitutionnellement de la magistrature suprême, ne serait-ce que le temps de l'intérim. Méprise préjudiciable, tant il est vrai que le mode successoral a cessé d'être assujetti au passage de témoin constitutionnel, même si apparemment le PAN aurait étourdiment perdu de vue quelques paramètres. Paramètres tenant de ce que l'alphabet français ne saurait être en le cas d'espèce, le critère de succession par excellence. Et dans un tel contexte, l'on oublie facilement de se renseigner auprès de Dieu le Père sur l'exigence requise pour le salut éternel. Dès lors, on s'embarque dans une épreuve aveugle, notamment celle relative au soutien préalable de l'Homme-lion pour assouvir quelque ambition successorale exacerbée. Et quand bien même il se perd en conjectures en clamant notamment que : « je ne démissionnerais de l'Assemblée Nationale que quand je serai élu au Sénat».
Pourtant, la prudence eut conseillé à notre éminente personnalité de faire une lecture réfléchie des errements politiques du Prince qui, fort de la majorité qui est la sienne, croit pouvoir commettre quelque dauphin putatif hypothétique à sa succession. Vanité humaine pourrait-on clamer en dernier ressort pour décrier des rêveries mégalomanes imputables au Président de l'Assemblée Nationale qui, pourfendant les foudres du Prince, ne s'offusque pourtant pas d'y fonder son ambition successorale, et ce, avant même d'avoir été qualifié pour concourir au poste de Sénateur. Dès lors, l'objectif sous-jacent qui semble l'avoir animé, fond comme neige au soleil et met plutôt à nu son jeu mesquin : celui-là au travers duquel il aura en fait simulé une loyauté sans faille à l'égard du Prince, alors qu'en réalité il lorgnait sur son pouvoir. En somme, il aura ainsi fait preuve d'un larbinisme de haute facture en disant une chose et son contraire pour se prémunir de tout soupçon au plus fort de la traque des adeptes de la fameuse Génération 2011 ayant fait de l'éviction de Paul Biya de la magistrature suprême leur objectif prioritaire, quitte à endormir la méfiance de l'Homme-lion.
Mais cela aussi, on peut valablement le comprendre tant il est vrai que le Président du Sénat étant reconnu dans la Constitution comme la seconde personnalité du pays, Cavaye Yeguie Djibril croyait ainsi ne pas ravir la vedette au Prince, attendant en fait de s'y voir assigné de façon constitutionnelle.