La fermeture des commerces a occasionné des pertes selon l’Association des commerçants.
Il fallait s’y attendre. Le dispositif sécuritaire et les moyens utilisés pour la protection du chef de l’État à Garoua ne pouvaient pas produire mieux. Les commerçants ont été contraints le 19 septembre 2012 par les autorités administratives à fermer boutique toute la journée, avec des menaces de résilier les contrats des rebelles. Elles ont menacé de signer des contrats avec ceux qui sont respectueux des dirigeants de la République.
Cependant, estime-t-il, « si l’on ajoute le fait que le marché s’est agrandi et que de nouveaux commerçants arrivent pratiquement tous les jours, ce chiffre doit être revu à la hausse ». Les pertes de la demi-journée du 20 septembre pourraient logiquement arrondir cette somme à un milliard de Fcfa. L’ancienne capitale du Grand-Nord est le grenier des pays voisins comme le Nigeria, le Tchad ou encore le Niger.
Les Nigérians viennent y acheter du riz et des bœufs et d’autres vivres. Les Tchadiens y prennent des détergents, du ciment et d’autres denrées. En plus d’avoir un contrat avec Cimencam, ils achètent aussi du ciment chez des détaillants. La population de la région du Nord se ravitaille aussi chez ces pays voisins. Le jour de l’arrivée du président, il n’y a pratiquement pas eu de dépenses, ni de recettes.