Visite de Paul Biya à Paris: Le CODE attendu de pied ferme
Yaoundé, 28 Janvier 2013
© François Owona | La Nouvelle
Les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et certains partis alliés de la diaspora entendent réserver un accueil chaleureux au Président Paul Biya le 30 janvier prochain à Paris. Les agitateurs du Collectif des organisations démocratiques du Cameroun (CODE) dans le viseur.
© François Owona | La Nouvelle
Les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) et certains partis alliés de la diaspora entendent réserver un accueil chaleureux au Président Paul Biya le 30 janvier prochain à Paris. Les agitateurs du Collectif des organisations démocratiques du Cameroun (CODE) dans le viseur.
Assez curieux. Depuis l'annonce de la visite du Président Paul Biya à Paris, aucun responsable du Code n'a levé le petit doigt pour programmer quelques actions de boycott. Un silence très vite interprété dans certains milieux de la diaspora comme étant une stratégie des hommes de Brice Nitcheu d'agir par effet de surprise et de perturber ainsi la prochaine visite du chef de l'Etat en Hexagone. Seulement, du côté de la diaspora camerounaise et surtout dans les rangs du Rdpc, tout en indiquant que les activités du Code n'ont jamais prospéré du côté de Paris, où le parti de la Flamme est très bien implanté, on n'entend pas du tout baisser la garde. Au contraire. Face à l'agitation de «faux demandeurs d'asile» qui viennent de faire parler d'eux lors de la dernière visite privée du chef de l'Etat à Genève, on promet une riposte qui se traduira surtout même en termes de mobilisation au cas où le groupuscule conduit par Brice Nitcheu prend le risque de fouler le sol parisien. Selon nos analystes qui ne manquent pas d'humour, c'est le scénario de la dernière présidentielle où Paul Biya a été plébiscité à 70% par toute la diaspora qui va se répéter du 30 janvier au 1er février prochain à Paris. En d'autres termes, ce sont des milliers de Camerounais de l'Europe qui s'apprêtent à accueillir leur chef de l'Etat dans une ambiance électrique. Au niveau du Code, l'on est conscient de cette réalité surtout qu'en 2009, après avoir prévu des tomates et des œufs pourris pour contrecarrer la présence du chef de l'Etat camerounais à la place d'Auteuil, c'est de peu que Brice Nitcheu et Cie avaient échappé à un lynchage public, face à de milliers de Camerounais et des militants du Rdpc surexcités et contents de voir leur Président. Selon nos analystes, voilà la raison pour laquelle le Code préfère aujourd’hui organiser ses manifestations du côté de la Suisse et précisément à Genève, conscient du fait que c'est une jeune et inexpérimentée de la section du parti de la Flamme qui s'y trouve. A Paris où est attendu le Président Paul Biya, le Rdpc a battu le rappel de ses troupes. Et même, plusieurs associations ainsi que des partis alliés sont annoncés dans les coulisses du Comité d'organisation. Selon des indiscrétions puisées à très bonnes sources 11 commissions ont été créées. Sous la coordination du président de section de France Nord, Jean Baptiste Amvouna Atemengue, une première réunion s'est tenue dans les locaux de l'ambassade du Cameroun à Paris, tout juste après la confirmation du programme officiel par le Quai d'Orsay. Une initiative qui aurait déjà eu un écho favorable auprès des militants Rdpc dans d'autres villes européennes. Au point où on annonce en sourdine l'arrivée de plusieurs délégations camerounaises en vue de réserver un accueil mémorable au chef de l'Etat. Selon certains observateurs, c'est cette attitude qu'on attend de la véritable diaspora; c'est-à-dire celle qui ne rate pas l'occasion de se rappeler qu'elle appartient à un grand pays que plusieurs icônes de la culture et du sport ont élevé au rang des nations respectées. Diaspora responsable Selon Hugues Seumo, la diaspora camerounaise devrait s'inspirer de l'exemple des Maliens, Mauritaniens, Guinéens qui ont réussi à travers leurs organisations respectives à impulser le développement économique dans leurs pays. Selon une source digne de foi, la plupart des associations des ressortissants d'Afrique de l'Ouest résidant à Paris, constituent aujourd'hui le modèle sur lequel est bâtie la politique culturelle et touristique des gouvernements de leurs pays. Dans le cadre du Fespaco par exemple, plusieurs associations burkinabés basées à Paris sous l'égide des mentors tels que Sembène Ousmane, viennent constamment à Ouagadougou animer des ateliers de formation des jeunes cinéastes, des acteurs et des réalisateurs de films. Grâce à cette action, toute l'Afrique apprécie aujourd'hui le niveau relevé des acteurs burkinabés dans plusieurs feuilletons prisés par les cinéphiles camerounais. Voilà comment une diaspora peut se rendre utile au développement de son pays. En Europe aujourd’hui, certains observateurs s'offusquent de l'image que traîne une certaine diaspora camerounaise. Dans son incapacité de production d'éléments susceptibles de booster le niveau de développement de son pays, elle s'est plutôt murée dans une critique pour la critique étalant par là sa déconnexion des réalités évolutives du terroir. A l'instar des responsables du Code qui ont déserté les rangs du Sdf de Ni John Ndi après avoir été régulièrement battus aux primaires dans cette formation politique. Leur seul rempart, c'est visiblement la critique sur la toile et quelques manifestations sporadiques lors des séjours du Président Paul Biya en Europe. Comme on a pu le constater, le Code de nos jours est totalement dépourvu d'assise populaire, les méthodes et les agissements abjects ayant fait déserter plus d'un membre. D'ailleurs, dans le cadre de la visite du Président Paul Biya en France, plusieurs analystes pensent que les chances d'une manifestation du Code à Paris sont tellement minimes qu'on cherchera ses membres dans l'immense foule venue ovationner le chef de l'Etat comme une aiguille dans une botte de foin. |
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