Visite de Paul Biya à Douala: Fin de non recevoir pour la Cameroon Airlines Corporation :: CAMEROON

Paul Biya:Camer.beVoilà que les vieux démons de la Cameroon Airlines Corporation ont ressurgit et par voie de conséquence, privé  à la compagnie nationale, l’insigne honneur de transporter le couple présidentiel, comme fièrement annoncé sur les banderoles, les  jours  qui précédaient l’arrivée de Paul Biya et  sa suite.Douche froide donc pour Frédéric Mbotto Edimo, nouvellement porté à la tête de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-co), porte drapeau du pays dans le domaine aérien. Ce dernier, a  savouré un peu trop tôt,  le plaisir d’assurer l’aller-retour  du couple présidentiel, en laissant voir sur la dizaine de banderoles qui flottaient dans la capitale économique “ Camair-co  est heureuse d’acceuillir le couple présidentiel pour l’émergence du Cameroun”.   Simple effet d’annonce, ou réelle conviction? Dans tous les cas, le jeudi 14 novembre 2013, c’est à bord d’une compagnie étrangère,  que Paul Biya a attérit à  Douala et qu’il en est reparti. 

Pourtant, avec à son bord, le couple présidentiel, le  boeing 765-300 baptisé “le Dja” allait à coup sûr, redorer le blason de la compagnie aérienne nationale, ont pensé certains acteurs politiques à l’instar de Serge Espoir Matomba :  “Étant donné que c’est l’unique appareil, que possède en propre la Camair-Co, c’était l’occasion pour le Président de la République, d’affirmer son patriotisme d’une part et de remettre sur scène ce patrimoine nationale”, nous confie le  conseiller municipal de Douala IVè.

A l’évidence,  le ministre  des Transports, le Cabinet civil de la Présidence de la République, ont  jugé insuffisantes,  les capacités de Camair-co  d’assurer le transport du couple présidentiel et sa suite. Une gifle de trop pour la compagnie nationale, qui, il y a quelques mois  s’était vue refuser,  le transport des pèlerins à la Mecque. Perdant dans la foulée, la bagatelle  somme de 600 millions de F Cfa.

La déconfiture s’est répétée sous Frédéric Mbotto Edimo, qui avait certainement miser sur ce coup, pour remettre la compagnie sur orbite. Mais, c’’était sans compter sur les batailles de chiffonniers qui ont régulièrement opposé les hauts responsables de cette compagnie. On serait aujourd’hui fonder de croire,  que les luttes claniques qui prévalent depuis toujours pour le contrôle de Camair-co sont au dessus des intérêts nationaux.  Car comment comprendre, que le “fleuron national” soit  laissé en rade au profit d’une compagnie étrangère?Du côté de la direction générale, c’est un silence radio. Aucun responsable ne voulant prendre le risque, de se prononcer sur le sujet.

Pourtant, l’arrivée d’un national aux commandes de la compagnie avait été applaudie à deux mains par  tout le gotha administratif, politique et financier et avait  fait dire à certains , que la Camair-co prenait un nouveau départ.  Surtout, après l’éviction des deux derniers DG (de nationalité néerlandaise), dont la gestion jugée calamiteuse, avait  vertement été dénoncée. Ce qui peut expliquer, que dès  sa prise de fonction, Frédéric Mbotto Edimo  ait donné la priorité à la  mise sur pied, d’un “comité de redressement” au sein de l’entreprise.  Entre autres plans de redressement,  la réduction des charges de Camair-Co,  de nouvelle stratégies commerciales attractives ( tarifs promotionnels) etc..

Sur le refus à la dernière minute, du couple présidentiel de voyager à bord du Dja, la direction générale de Camair-co s’est refusée à tout commentaire.  Toutefois, le sujet continue à alimenter les chaumières. “ Au lieu de faire des annonces pompeuses, comme celle  qui nous a été servie pour l’arrivée du couple présidentiel à Douala, la direction de Camair-co devrait plutôt activer ses leviers pour un véritablement redressement au sein de la compagnie”, s’insurge  un responsable d’une agence de voyage. Qui déclare également  recevoir les plaintes des clients de la compagnie éponyme au quotidien.

Toutefois, s’il est vrai que le souhait de tous, était de voir Paul Biya montrer le bon exemple aux camerounais en voyageant à bord du Dja, il n’en demeure pas moins vrai, que les récriminations des usagers à l’endroit de Camair-co sont fondées. Notamment, le manque de confort, (absence d’écrans télé),  irrégularité et non respect  des heures de vol etc… Toutes choses, qui ont valu à la défunte Camair (Cameroon Airlines) le surnom de “Air peut être”.

© Camer.be : Flore Honga


19/11/2013
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres