Violation du code minier: Enoh Meyomesse interjette appel

DOUALA - 31 JAN. 2013
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager

L’écrivain camerounais et homme politique avait été condamné à sept ans de prison assorti d’une amende de 200 000 Fcfa, le 27 décembre 2012 par le tribunal militaire statuant en matière criminelle.

Vendredi 16 novembre 2012. C’est la 3e audience relative au procès qui oppose l’Etat du Cameroun à Enoh Meyomesse, écrivain camerounais et activiste politique et trois autres accusés (Manda Bernard, Song Kanga, Ndi Benoît). Présenté par l’accusation comme le commanditaire, Dieudonné Enoh Meyomesse poursuivi pour coaction de vol aggravé et vente illégale d’or en violation du code minier à cette audience, plaide non coupable. Trois audiences plus tard, soit le 27 décembre 2012, cette qualité ne lui est pas reconnue par le tribunal militaire de Yaoundé statuant en matière criminelle qui le condamne à sept ans de prison ferme, ainsi qu’à une amende ferme et aux dépens.

Ses acolytes vont pour leur part écoper s’agissant de Song Kanga (sous officier) neuf ans de prison ferme assorti de 400 000Fcfa d’amende ; trois ans pour Ndi Benoît et deux ans en ce qui concerne Manda Bernard. A l’instar de Enoh Meyomesse, les condamnations de ces deux derniers sont assorties de 200 000 Fcfa d’amende, à payer individuellement. Les concernés ont 10 jours à compter du lendemain du prononcé de jugement pour interjeter appel. C’est à cette formalité que s’est plié Me Alain Beling-Nkoumba, avocat au barreau du Cameroun en adressant dès le 28 décembre 2012 au greffier en chef du tribunal militaire de Yaoundé une « lettre d’appel ». Par laquelle, il interjette appel « au nom et pour le compte de mes clients Enoh Meyomesse Dieudonné et Ndi Benoît- contre le jugement rendu le 27 décembre 2012 par votre juridiction statuant en matière criminelle ». C’est donc officiel, deux des quatre condamnés dans le cadre de cette affaire ont interjeté appel.

Et pour Bergeline Domou, coordonnatrice du Collectif pour la libération d’Enoh, (Cle), « la bataille pour sa libération commence maintenant avec cette condamnation. Plus que jamais il a besoin de nous, de notre réconfort, de notre soutien », écrit-elle dans son rôle de mobilisatrice des fonds. En rappel, Dieudonné Enoh Meyomesse, a été arrêté le 22 novembre 2011 à son retour de Singapour. D'abord accusé « d'insurrection et déstabilisation des institutions de l’Etat », il est finalement condamné le 27 décembre 2012 à sept ans de prison pour complicité de vol et vente illégale d'or. Pour l’accusation, ils sont tombés sous le coup des articles 74, 97,320 du Code pénal et la loi n°001 du 16/04/2001 portant Code minier.


31/01/2013
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