Vincent-Sosthène FOUDA répond à 6 "facebookers"
Vincent-Sosthène FOUDA a répondu dimanche 20 mars aux questions de
six facebookers - il revient ici sur les derniers portraits faits de lui
par Mutations et Cameroon Trubune, il parle de l'actualité politique
camerounaise et surtout de ses ambitions présidentielles.
Alexandre : Est-ce que le fait de ne pas avoir la date de la présidentielle n'est pas frustrant pour un homme comme vous?
J'ai demandé il y a plus d'un an déjà au Chef de l'Etat et au parti au pouvoir de clarifier le jeu politique dans notre pays. Le Cameroun est l'un des rare pays que je connaisse qui a des institutions aussi floues! C'est une volonté je suppose de ceux et celles qui sont au pouvoir de ne pas permettre le déploiment des uns et des autres dans le pays, justement pour mettre que face à l'échec, à son échec, nous puissions nous projeter, que nous puissions incarner la reprise en main de notre pays. Nous sommes déjà sur le terrain, nous sommes prêts avec notre programme.
Etienne : Cameroon Tribune dit que vous voulez paraitre aux yeux des camerounais comme "un long crayon"....
C'est
une expression avec laquelle je ne suis pas très à l'aise. en plus la
façon dont elle est présentée dans sa construction m'indispose. Nous
sommes hors du paraître mais dans l'agir constant. Face à la
déliquescence de nos institutions, au manque de proposition, nous
apportons des suggestions, nous faisons des propositions. Nous croyons
qu'il est important de produire les idées et le propre du livre par
exemple est de livrer encore faut-il avoir quelque chose à livrer. Nous
repondons présent sur ce terrain. Je souhaite donner des raisons
d'espérer à notre jeunesse. Ce portrait de moi fait par le quotidien
gouvernemental répond à une commande du gouvernement de montrer les
leaders de l'opposition sous un jour qui leur est moins favorable. Si
vous le supperposez à celui fait par Mutations 10 jours plutôt, alors
vous avez un candidat mieux placé et prêt pour l'élection
présidentielle. Je suis le seul candidat aujourd'hui qui a déjà soumis
son projet de société aux peuples du Cameroun, aux médias et à nos amis
de la communauté internationale.
Nelly : Si vous étiez élu président, que feriez-vous contre le chômage?
Le
chomage pour moi n'est pas une fatalité, mais il n'y a non plus de
solution magique. Nous allons procéder de deux manières dans le court
et le long termes. Pour ce qui est du court terme, nous avons consacré
60% du budget à l'investissement parce que c'est l'investissement qui
crée l'emploi. Contrairement à ce qui est fait aujourd'hui où 60 à 65%
du budget est reservé au fonctionnement. Pour moi il y a un lien direct
entre l'école ou la formation et l'emploi. Si notre système éducatif
repond aux besoins de notre pays alors il nous seront possible de
laisser moins de monde sur le bas côté de la route. Mon portefeuille
économique me permet de me projeter dans la création d'environ 600 000
emplois directs et indirects.
Nathalie : Comment faire pour redonner du pouvoir d’achat aux classes moyennes ?
C'est
un problème global mais qui pris portion par portion apparaît plus
visible dans le panier de la ménagère. Les salaire sont bas dans notre
pays tandis que les denrées de premières nécessités sont à des pris des
elevés au dessus de la bourse de ce que je peux appeler le ventre mou de
la société. C'est la portion la plus nombreuse. Au Cameroun nous
n'avons pas de classe intermédiaire qu'on devrait désigner par classe
moyenne. Il y a une poignée de riche et une grande masse de pauvres. Le
logement est un problème au Cameroun parce que les pouvoirs publics
n'ont jamais eu de politique pouvant facilité l'accès à la propriété, il
faut rapidement en concertation avec les banques et les investisseurs
privés mettre sur pied cette politique. La politique sanitaire dans
notre pays est aussi déplorable, il faut responsabiliser les hommes et
les femmes de cette noble prefession. Les médecins et autres personnels
de la santé n'ont pas vocation à s'ouvrir dans l'arrière-cours de leur
domicile des officinettes de médecine au détriment des règles et loi en
vigueur dans notre pays. Ils ne doivent pas avoir le permis de tuer.
Hervé : Que pensez-vous de la candidature unique?
Il
y aura des alliances, Cameroun Generation 2011 est déjà porté par une
coalition de 6 partis politiques, je souhaite que d'autres nous
rejoignent. Je sais cependant qu'il n'y aura pas de candidat unique de
l'opposition, ceci est le propre des grandes démocraties. Il y a des
égoïsmes et le jeu politique du pouvoir qui va susciter des
candidatures, payer des hommes et des femmes pour qu'ils se présentent.
Vous n'avez qu'à regarder aujourd'hui ceux qu'on appelait hier les
principaux partis de l'opposition: le SDF et l'UNDP, les deux sont au
pouvoir le premier officieusement et le second ouvertement mais avec le
même résultat: Permettre au régime du 6 novembre 1982 d'être là. Il faut
que les Camerounais soient prêts à battre la coalition gouvernementale
quelque soit le nombre de candidat voila pourquoi l'élection
présidentielle n'est pas une affaire de partis politiques mais d'un
homme ou d'une femme qui s'adresse directement à chaque camerounaise et à
chaque camerounais. Je souhaite que les camerounais dans leur majorité
porte leur choix sur ma candidature, sur ma personne et sur mon
programme.
Jérémy : Vous ne visez pas un peu haut? Vous n'avez que 39 ans et êtes le plus jeune candidat déclaré à cette élection?
En
1997 et en 2004, oui j'étais bien jeune pour me lancer dans la course
bien que je menais déjà une intense reflexion politique comme le montre
mes nombreuses publications. J'étais engagé aussi ailleurs. Quand vous
regarder l'espérance de vie des camerounaises et camerounais, vous
découvrez que ma candidature arrive à point nommé. 47 ans et 45 ans,
voila notre espérance de vie même si le chef de l'Etat actuel a 80 ans
et qu'il a un ou deux collaborateurs qui sont à 84 ans ans. Je dirais
que les hommes et les femmes de ces âges là dans notre pays sont des
pièces de musée! Rien a été fait depuis plusieurs decennies pour
augmenter l'espérance de vie dans notre pays. 73% de na la population
camerounaise se tient dans la fourchette de 0 à 45 ans.