VIH-SIDA: Seuls trois séropositifs sur cinq ont accès aux antirétroviraux
Yaoundé, 21 Novembre 2012
© T. Nina Ongbehock | Repères
C’est peut-être devenu un marronnier, mais cela ne change rien au fond du problème. A chaque session budgétaire au parlement, les associations du secteur de la santé, comme « Génération-Positive», attirent l'attention des députés sur le fait que le budget que l'Etat consacre à la santé est en dessous des promesses en faite il y a 11 ans. Au lieu de 15%, l'Etat camerounais ne consacre que 5,9% des ressources de l'Etat au secteur de la santé. Soit environ 151,42 milliards sur 2800 milliards de FCFA en 2012.
En effet selon Mme Flore Ngalamou, chargée de la communication de «Positive-Génération», les budgets souvent alloués au ministère de la Santé publique sont inférieurs par rapport aux attentes de la population. Soit 105,2 milliards de FCFA en 2010, 151,81 milliards en 2011, puis 151,42 en milliards 2012: Rien que pour les ARV, les estimations des besoins financiers s'élèvent à plus de 15 milliards et ce que Etat apporte n'est que de 3,3 milliards. Le reste provient de la coopération des organisations internationales et de la coopération multilatérale et bilatérale. De même, seulement 31% et 13% des besoins respectivement en préservatifs et en sang sécurisé sont couverts.
Par ailleurs, seules trois personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sur cinq ont accès aux antirétroviraux (ARV). La situation va croissante avec 141 nouvelles infections au VIH par jour dont 6 nouvelles infections par heure. 7/10 jeunes séropositifs de 15 à 24 ans sont des jeunes femmes (70%). «Le contexte et la situation sanitaire sont dégradés, le Cameroun reste en situation d'épidémie généralisé», selon les responsables de «Positive-génération».
Presque tous les secteurs de la santé sont malades. La mortalité maternelle et néonatale reste élevée du fait des complications de grossesse et d’accouchement 87/1000 femmes décèdent chaque année. Il en est de même pour le paludisme, où 40 à 50% de consultation médicales, 23 hospitalisations, et 40% de décès des enfants de 0 à 5 ans sont enregistrés, selon les chiffres de ladite association. Enfin, la tuberculose est recrudescente, soit 25000 cas en 2009 contre 6288 en 2001. Les maladies à potentiel épidémique comme le choléra et celles tropicales négligées comme l'ulcère de Buruli sont les maladies qui relèvent la difficulté à subvenir aux besoins des populations.
D'autre part l'embarras se trouve au niveau du système de santé qui est à revoir. L'insuffisance criarde du personnel, soit 0,2 médecins pour 1000 habitants, le comportement des cadres parfois peu éthique et douteux, le cadre légal faible pour la mise en œuvre effective d'une réglementation pharmaceutique pour disposer des produits médicaux de qualité et les vaccins.
Pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), objectifs destinés à éradiquer la pauvreté d'ici 2015, les responsables de l'association veulent alerter les autorités sur la nécessité de l'élévation du budget du Minsanté en cette session parlementaire en cours à l'Assemblée nationale. Le. Cameroun doit réaliser son engagement lié à la signature de la déclaration d'Abuja.
Renforcer l'offre en matière de santé et améliorer ainsi de manière significative le degré de vulnérabilité des populations au VIH et aux maladies liées sont les différents objectifs de la ratification de la déclaration d'Abuja. La revendication d'une allocation de 15% à la santé permettra de favoriser le système d'assistance maladie et de sécurité sociale. Il permettra un dépistage gratuit au VIH, un diagnostic gratuit qui assurera le contrôle efficient des principales maladies transmissibles ou non.
© T. Nina Ongbehock | Repères
Le
Cameroun a pris l'engagement en 2001 de consacrer 15% de son budget au
secteur de la santé, 11 ans après, il n'est qu'à 5,9% de la réalisation
de cette promesse.
C’est peut-être devenu un marronnier, mais cela ne change rien au fond du problème. A chaque session budgétaire au parlement, les associations du secteur de la santé, comme « Génération-Positive», attirent l'attention des députés sur le fait que le budget que l'Etat consacre à la santé est en dessous des promesses en faite il y a 11 ans. Au lieu de 15%, l'Etat camerounais ne consacre que 5,9% des ressources de l'Etat au secteur de la santé. Soit environ 151,42 milliards sur 2800 milliards de FCFA en 2012.
En effet selon Mme Flore Ngalamou, chargée de la communication de «Positive-Génération», les budgets souvent alloués au ministère de la Santé publique sont inférieurs par rapport aux attentes de la population. Soit 105,2 milliards de FCFA en 2010, 151,81 milliards en 2011, puis 151,42 en milliards 2012: Rien que pour les ARV, les estimations des besoins financiers s'élèvent à plus de 15 milliards et ce que Etat apporte n'est que de 3,3 milliards. Le reste provient de la coopération des organisations internationales et de la coopération multilatérale et bilatérale. De même, seulement 31% et 13% des besoins respectivement en préservatifs et en sang sécurisé sont couverts.
Par ailleurs, seules trois personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sur cinq ont accès aux antirétroviraux (ARV). La situation va croissante avec 141 nouvelles infections au VIH par jour dont 6 nouvelles infections par heure. 7/10 jeunes séropositifs de 15 à 24 ans sont des jeunes femmes (70%). «Le contexte et la situation sanitaire sont dégradés, le Cameroun reste en situation d'épidémie généralisé», selon les responsables de «Positive-génération».
Presque tous les secteurs de la santé sont malades. La mortalité maternelle et néonatale reste élevée du fait des complications de grossesse et d’accouchement 87/1000 femmes décèdent chaque année. Il en est de même pour le paludisme, où 40 à 50% de consultation médicales, 23 hospitalisations, et 40% de décès des enfants de 0 à 5 ans sont enregistrés, selon les chiffres de ladite association. Enfin, la tuberculose est recrudescente, soit 25000 cas en 2009 contre 6288 en 2001. Les maladies à potentiel épidémique comme le choléra et celles tropicales négligées comme l'ulcère de Buruli sont les maladies qui relèvent la difficulté à subvenir aux besoins des populations.
D'autre part l'embarras se trouve au niveau du système de santé qui est à revoir. L'insuffisance criarde du personnel, soit 0,2 médecins pour 1000 habitants, le comportement des cadres parfois peu éthique et douteux, le cadre légal faible pour la mise en œuvre effective d'une réglementation pharmaceutique pour disposer des produits médicaux de qualité et les vaccins.
Pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), objectifs destinés à éradiquer la pauvreté d'ici 2015, les responsables de l'association veulent alerter les autorités sur la nécessité de l'élévation du budget du Minsanté en cette session parlementaire en cours à l'Assemblée nationale. Le. Cameroun doit réaliser son engagement lié à la signature de la déclaration d'Abuja.
Renforcer l'offre en matière de santé et améliorer ainsi de manière significative le degré de vulnérabilité des populations au VIH et aux maladies liées sont les différents objectifs de la ratification de la déclaration d'Abuja. La revendication d'une allocation de 15% à la santé permettra de favoriser le système d'assistance maladie et de sécurité sociale. Il permettra un dépistage gratuit au VIH, un diagnostic gratuit qui assurera le contrôle efficient des principales maladies transmissibles ou non.