Vieillissement des taxis à Yaoundé: Les centres de visite technique indexés
YAOUNDE - 09 DEC. 2012
© Jeannette Eliane Nématchoua | Cameroon-Info.Net
Le constat a été fait dans la ville de Yaoundé. Ces derniers temps lorsqu’un usager emprunte un taxi, c’est son état de vieillissement qui attire son attention en premier.
«Taxi ! Marché central», dit Martin T., usager de taxi. «Entrez», lui rétorque le taximan. Lorsque Martin veut ouvrir la portiere du véhicule pour y accéder, il constate que le poignet qui permet d’ouvrir le véhicule n’existe pas. Pour ouvrir le véhicule il faut tirer une corde de ficelle qui sert désormais de poignet d’ouverture.
Une fois à l’intérieur de la voiture, il s’exclame «taximan ton véhicule là est déjà vieux hein ! Même les sièges sont déjà tous foutus et le poignet pour monter la vitre du véhicule n’existe plus». « Mon frère on va faire comment » lui répond le taximan avant de lui tendre un tournevis pour qu’il monte la vitre du véhicule.
Le constat que Martin T. fait ici est celui qu’aurait déjà fait la plupart des Yaoundéens ces derniers temps. Au moins trois taxis sur cinq empruntés est dans un état de vieillesse avancée. Lorsque ce ne sont pas les sièges qui sont déchirés ou les poignets qui permettent d’ouvrir la portière qui n’existent plus, c’est le pare-brise de l’arrière du véhicule qui est n’existe plus et est remplacé par un plastique.
Lorsque les taximen sont interpellés par la cause de l’envahissement de la ville de Yaoundé par les vieux taxis, ils ont des réponses diverses. «Le métier de taxi ne produit plus assez de bénéfice. Par conséquent, il n'y a pas des moyens pour acheter les véhicules neufs. C’est pourquoi nous devons souder nos véhicules ainsi. De plus les taxes et les impôts nous coutent énormément cher», explique monsieur Kamdem chauffeur de taxi.
Si pour monsieur Kamdem c’est un problème de bénéfice, pour Romuald Ndi c’est un problème de manque de route. «Les voitures à Yaoundé sont de plus en plus nombreuses. Cependant il n y a pas de routes qui sont construites, c’est cela qui cause les problèmes tels que les froissements entre les véhicules lorsqu’il y a embouteillage. Il y a aussi cette volonté des taximen à vouloir dépasser les voitures qui sont devant eux. L’incivisme des usagers du taxi fait partie également des facteurs qui contribuent au vieillissement des véhicules. Enfin il y a le phénomène des Moto Taxi qui endommagent les taxis à leurs passages» explique Romuald Ndi, taximan.
«Si les véhicules sont de plus vieux à Yaoundé, c’est à cause du manque de rigueur de la part des centres de visite technique et des parcs d’automobile. Ce sont eux qui doivent veiller à la qualité des taxis qui circulent la ville de Yaoundé», explique un troisième taximan. L’avis de ce dernier Taximan est partagé par Patrice Samen, patron d’un syndicat de transport au Cameroun. « Ce constat de vieux taxis qui circulent dans la ville de Yaoundé, nous l’avons aussi fait. Il est même impossible de porter un vêtement blanc et d’emprunter un taxi sans risque de te salir. Mais cela émane de la défaillance des centres de visite techniques. Vous savez avec la corruption ambiante qui s’y trouve. Les centres de visite technique ont le devoir de vérifier les véhicules mais la plupart du temps ils sont corrompus par les taximen. La seconde chose qu’il faut relever est que les parcs automobiles au Cameroun sont déjà vieillissants. Le confort des passagers n’existe plus dans les taxis, les surcharges cassent les sièges du véhicule». explique Patrice Samen, président de Synactuicam.
© Jeannette Eliane Nématchoua | Cameroon-Info.Net
Le constat a été fait dans la ville de Yaoundé. Ces derniers temps lorsqu’un usager emprunte un taxi, c’est son état de vieillissement qui attire son attention en premier.
«Taxi ! Marché central», dit Martin T., usager de taxi. «Entrez», lui rétorque le taximan. Lorsque Martin veut ouvrir la portiere du véhicule pour y accéder, il constate que le poignet qui permet d’ouvrir le véhicule n’existe pas. Pour ouvrir le véhicule il faut tirer une corde de ficelle qui sert désormais de poignet d’ouverture.
Une fois à l’intérieur de la voiture, il s’exclame «taximan ton véhicule là est déjà vieux hein ! Même les sièges sont déjà tous foutus et le poignet pour monter la vitre du véhicule n’existe plus». « Mon frère on va faire comment » lui répond le taximan avant de lui tendre un tournevis pour qu’il monte la vitre du véhicule.
Le constat que Martin T. fait ici est celui qu’aurait déjà fait la plupart des Yaoundéens ces derniers temps. Au moins trois taxis sur cinq empruntés est dans un état de vieillesse avancée. Lorsque ce ne sont pas les sièges qui sont déchirés ou les poignets qui permettent d’ouvrir la portière qui n’existent plus, c’est le pare-brise de l’arrière du véhicule qui est n’existe plus et est remplacé par un plastique.
Lorsque les taximen sont interpellés par la cause de l’envahissement de la ville de Yaoundé par les vieux taxis, ils ont des réponses diverses. «Le métier de taxi ne produit plus assez de bénéfice. Par conséquent, il n'y a pas des moyens pour acheter les véhicules neufs. C’est pourquoi nous devons souder nos véhicules ainsi. De plus les taxes et les impôts nous coutent énormément cher», explique monsieur Kamdem chauffeur de taxi.
Si pour monsieur Kamdem c’est un problème de bénéfice, pour Romuald Ndi c’est un problème de manque de route. «Les voitures à Yaoundé sont de plus en plus nombreuses. Cependant il n y a pas de routes qui sont construites, c’est cela qui cause les problèmes tels que les froissements entre les véhicules lorsqu’il y a embouteillage. Il y a aussi cette volonté des taximen à vouloir dépasser les voitures qui sont devant eux. L’incivisme des usagers du taxi fait partie également des facteurs qui contribuent au vieillissement des véhicules. Enfin il y a le phénomène des Moto Taxi qui endommagent les taxis à leurs passages» explique Romuald Ndi, taximan.
«Si les véhicules sont de plus vieux à Yaoundé, c’est à cause du manque de rigueur de la part des centres de visite technique et des parcs d’automobile. Ce sont eux qui doivent veiller à la qualité des taxis qui circulent la ville de Yaoundé», explique un troisième taximan. L’avis de ce dernier Taximan est partagé par Patrice Samen, patron d’un syndicat de transport au Cameroun. « Ce constat de vieux taxis qui circulent dans la ville de Yaoundé, nous l’avons aussi fait. Il est même impossible de porter un vêtement blanc et d’emprunter un taxi sans risque de te salir. Mais cela émane de la défaillance des centres de visite techniques. Vous savez avec la corruption ambiante qui s’y trouve. Les centres de visite technique ont le devoir de vérifier les véhicules mais la plupart du temps ils sont corrompus par les taximen. La seconde chose qu’il faut relever est que les parcs automobiles au Cameroun sont déjà vieillissants. Le confort des passagers n’existe plus dans les taxis, les surcharges cassent les sièges du véhicule». explique Patrice Samen, président de Synactuicam.