Vie du campus: Une centaine de bistrots entourent l'Université de Douala
YAOUNDÉ - 09 Mai 2012
© Aloys Onana | Repères
Ces bars constituent les points de rencontre principaux des étudiants, tout comme ils favorisent la prostitution dans les abords de l'université.
L'université de Douala n'est pas seulement constituée du campus principal de l'Essec qui abrite les bureaux du Pr. Bruno Bekolo Ebé, le recteur. Elle loge aussi une partie de ses locaux à l'Enset et l'IUT. Le quartier qui les abrite est appelé: le campus II ou le campus de Ndogbong ou encore... le poulailler. Ce «poulailler» est situé à un kilomètre et demi environ du campus principal. L'université de Douala connaît une ambiance qui n'est pas très différente de celle de toutes les autres universités du Cameroun, c'est-à-dire photocopieurs par-ci, vendeurs de livres par-là, cybercafés plus loin, braiseuses de plantain, vendeurs de mets de toute nature à un coin de la rue, pendant que certains jeunes vous hèlent comme par force pour des demie-photos.
Dans cette ambiance quasi surchauffée en ces temps où la chaleur alterne avec les interminables pluies à Douala, il existe d'autres endroits qui, eux, ne font pas vraiment des grands bruits comme ceux qu'on entendrait par exemple au quartier Mvog Ada à Yaoundé, ou au carrefour «j'ai raté ma vie» à Douala, lieux regorgeant un grand nombre de bistrots. Ces endroits qui noyautent complètement la fac de Douala, ce sont ...des bars. Ils commencent juste en face du campus principal, dont certains proposent une cachette aux étudiants qui désertent un cours. Ce bar, c'est «le refuge de l'Essec». En contrebas, un autre, «la superette», plus loin, «le boukareau du campus». Puis, pêle-mêle dans les environs, se lisent toutes sortes de noms tels «gold mine», «la facaire», «connexion», etc. Dans ce thriller d'appellations, deux bars ravissent la vedette aux autres, c'est «le facebook club», voisin de l'autre, non moins célèbre aussi, «champion's league.»
Prostitution
Le soir, les abords de l'université de Douala connaissent une ambiance très chaude. C'est en ce moment que les bars sortent leurs haut-parleurs. Le «facebook club» et «champion's league» battent son plein: «C'est ici que je passe mes soirées en compagnie d'autres camarades de la fac. Le «facebook club» a la particularité d'avoir de bonnes serveuses qui sont aguichantes. Il est aussi facile de trouver une fille ici pour une nuit», déclare un étudiant. «La plupart des filles qui travaillent soit dans le «facebook club», soit dans «champion’s league» sont nos camarades», soutient un étudiant guitariste, qui pointe du doigt certaines de ces filles qu'il appelle par leur nom et qui viennent sans problème. «Cela est connu de tous ici et pour vous dire la vérité, personne n'est plus ému de cette réalité», déclare Jules, étudiant, visiblement fin connaisseur du milieu. Un autre bar dans la centaine répertoriée ne porte pas de nom, du moins pas très officiel. Lui, c'est «le kamasutra». Ici, chaque soir, des jeunes filles viennent se déhancher autour d'un poteau en tenue d'Eve.
La forte affluence des bars dans les environs de l'université de Douala commence même déjà à attirer certains annonceurs. Juste à quelques mètres de l'entrée du campus principal, trône une banderole qui sied au goût des jeunes étudiants: «le snack bar de l'hôtel... vous ouvre les portes de son prestigieux Snack bar VIP».
Un autre bar où les étudiants ne lèveront plus le coude, c'est le regretté bar «monde arabe». Il a brûlé juste au début de l'année 2012, suite à un court-circuit. «Monde arabe restera dans nos mémoires», déclare un étudiant, dégageant des effluves d'alcool.
© Aloys Onana | Repères
Ces bars constituent les points de rencontre principaux des étudiants, tout comme ils favorisent la prostitution dans les abords de l'université.
L'université de Douala n'est pas seulement constituée du campus principal de l'Essec qui abrite les bureaux du Pr. Bruno Bekolo Ebé, le recteur. Elle loge aussi une partie de ses locaux à l'Enset et l'IUT. Le quartier qui les abrite est appelé: le campus II ou le campus de Ndogbong ou encore... le poulailler. Ce «poulailler» est situé à un kilomètre et demi environ du campus principal. L'université de Douala connaît une ambiance qui n'est pas très différente de celle de toutes les autres universités du Cameroun, c'est-à-dire photocopieurs par-ci, vendeurs de livres par-là, cybercafés plus loin, braiseuses de plantain, vendeurs de mets de toute nature à un coin de la rue, pendant que certains jeunes vous hèlent comme par force pour des demie-photos.
Dans cette ambiance quasi surchauffée en ces temps où la chaleur alterne avec les interminables pluies à Douala, il existe d'autres endroits qui, eux, ne font pas vraiment des grands bruits comme ceux qu'on entendrait par exemple au quartier Mvog Ada à Yaoundé, ou au carrefour «j'ai raté ma vie» à Douala, lieux regorgeant un grand nombre de bistrots. Ces endroits qui noyautent complètement la fac de Douala, ce sont ...des bars. Ils commencent juste en face du campus principal, dont certains proposent une cachette aux étudiants qui désertent un cours. Ce bar, c'est «le refuge de l'Essec». En contrebas, un autre, «la superette», plus loin, «le boukareau du campus». Puis, pêle-mêle dans les environs, se lisent toutes sortes de noms tels «gold mine», «la facaire», «connexion», etc. Dans ce thriller d'appellations, deux bars ravissent la vedette aux autres, c'est «le facebook club», voisin de l'autre, non moins célèbre aussi, «champion's league.»
Prostitution
Le soir, les abords de l'université de Douala connaissent une ambiance très chaude. C'est en ce moment que les bars sortent leurs haut-parleurs. Le «facebook club» et «champion's league» battent son plein: «C'est ici que je passe mes soirées en compagnie d'autres camarades de la fac. Le «facebook club» a la particularité d'avoir de bonnes serveuses qui sont aguichantes. Il est aussi facile de trouver une fille ici pour une nuit», déclare un étudiant. «La plupart des filles qui travaillent soit dans le «facebook club», soit dans «champion’s league» sont nos camarades», soutient un étudiant guitariste, qui pointe du doigt certaines de ces filles qu'il appelle par leur nom et qui viennent sans problème. «Cela est connu de tous ici et pour vous dire la vérité, personne n'est plus ému de cette réalité», déclare Jules, étudiant, visiblement fin connaisseur du milieu. Un autre bar dans la centaine répertoriée ne porte pas de nom, du moins pas très officiel. Lui, c'est «le kamasutra». Ici, chaque soir, des jeunes filles viennent se déhancher autour d'un poteau en tenue d'Eve.
La forte affluence des bars dans les environs de l'université de Douala commence même déjà à attirer certains annonceurs. Juste à quelques mètres de l'entrée du campus principal, trône une banderole qui sied au goût des jeunes étudiants: «le snack bar de l'hôtel... vous ouvre les portes de son prestigieux Snack bar VIP».
Un autre bar où les étudiants ne lèveront plus le coude, c'est le regretté bar «monde arabe». Il a brûlé juste au début de l'année 2012, suite à un court-circuit. «Monde arabe restera dans nos mémoires», déclare un étudiant, dégageant des effluves d'alcool.