Florence A., 20 ans, n’a pas supporté de se retrouver face aux caméras de chaînes de télévision.
Florence A., âgée de 20 ans, s’est enfuie de l’hôpital Ad lucem de Logbessou à Douala, mercredi 21 août 2013. Elle a été admise dans cette formation hospitalière la veille, quelques heures après le viol dont elle a été victime. Le Dr. Joachim Barukundi, médecin à l’hôpital Ad lucem, a laissé entendre que la jeune fille ne supportait plus la présence des hommes de médias à son chevet. Il a relevé que Florence A. a quitté son lit, alors qu’elle était encore sous traitement.
La patiente a reçu des antibiotiques et des antirétroviraux, « mais elle avait encore besoin de faire d’autres examens, notamment celui du Sida », a indiqué Dr Joachim Barukundi. La facture des frais médicaux a été arrêtée à 44 000 F. Cfa. La famille de Florence A. a reversé la somme de 18 000 F. Cfa à la caisse.
L’hôpital a promis d’éponger le reste. Florence A. a été conduite mardi 20 août 2013 à l’hôpital Ad lucem de Logbessou vers 10 heures. Elle y a été transportée par des riverains du quartier Logbessou qui l’ont découverte inconsciente dans un caniveau. Du sang coulait abondamment du vagin de la jeune fille. Pendant la consultation, le médecin a constaté des lésions au niveau des parties génitales. « Plus de cinq hommes l’auraient violée. Ce qui explique son état après ce viol », a expliqué le médecin.
Lorsque la jeune fille a repris conscience à l’hôpital mardi soir, elle a raconté qu’elle a été agressée lorsqu’elle retournait chez elle après la fin de son service dans un bar, où elle exerce comme serveuse.
Florence A. a emprunté une moto pour le quartier Pk14. Elle y vit avec sa soeur. A son arrivée, le bailleur en dispute avec sa soeur, lui a interdit d’entrer. Après vaines supplications, elle a appelé une amie. Cette amie a refusé de l’héberger. Florence A. a décidé alors de retourner au bar. Il était 22 heures lorsqu’elle a emprunté une autre moto.
Le véhicule à deux roues s’est arrêté en cours de route. Le chauffeur lui a indiqué qu’il était en panne sèche. La jeune fille s’est mise à marcher. Derrière elle, deux hommes s’approchaient à vive allure. Elle s’est mise à courir. Elle a rencontré deux autres hommes plus loin. Ils faisaient partie du même groupe. Les quatre hommes ont encerclé la jeune fille. Ils lui ont fait avaler un produit toxique. La suite, Florence A. l’ignore.