C’est
la période des vacances scolaires au Cameroun. C’est un moment délicat
pour des milliers de jeunes qui se livrent à des activités peu
recommandables. Plus que d’habitude.
Les week-ends, les bars, cabarets et autres lieux de réjouissance grouillent désormais de jeunes, élèves pour la plupart, qui viennent d’achever leur année scolaire. C’est une période très risquée ces derniers qui n’ont plus l’obligation de se rendre à l’école tous les jours. « Effectivement, c’est un moment d’inquiétude pour nous. Quand les enfants ne vont pas à l’école, on cherche toujours à les occuper en les envoyant au village ou en les inscrivant dans les cours de vacance. Ce n’est pas prudent de les laisser vadrouiller sans rien faire. Il y a beaucoup de tentations » explique M. Nouga, parent d’élèves. Une position que ne partage pas, Danièle, élève en classe de seconde. « C’est un moment de détente. On ne doit pas nous obliger à faire des cours de vacances ou à nous imposer ce genre de choses. Nous ne sommes pas stupides. On peut se contrôler quand on sort s’amuser » rétorque-t-elle. « Rien ne dit que pendant les périodes de classe, on ne fait pas ce qu’on veut nous interdire de faire » ajoute-t-elle.
Si les élèves sont promptes à balayer les inquiétudes des parents quand à leurs activités pendant les vacances, le constat sur le terrain est plutôt alarmant. « Pendant les classes, on ne voit les élèves que les vendredi et samedi. Maintenant, on les voit tous les jours. Même ceux qui ne sont jamais venus ici sont là. Et ils consomment beaucoup d’alcool » témoigne Hervé, vigile dans un snack de Yaoundé. « On chasse même souvent certains qui s’amourachent dans les toilettes » révèle t-il. Dans ce snack justement, le spectacle est plutôt sidérant. Des jeunes filles, courtes jupes, poitrines clairement exposées, vêtements provocateurs, consomment de l’alcool et fument des cigarettes sans retenue. De temps en temps, elles embrassent leurs compagnons. Sans gêne. Il y en a à qui l’on donnerait facilement 13 ans.
Au lieu dit « Mini ferme » à Yaoundé, haut lieu de
prostitution, des habitués des lieux reconnaissent que pendant les
vacances, de jeunes prostituées sont plus nombreuses. « C’est grave ici
depuis quelques jours. On voit les jeunes filles qui viennent chercher
de l’argent. Il y en a qui sont très petites » avoue Aminou, un jeune
homme qui vend de la cigarette dans ce milieu. « C’est comme ça chaque
année » ajoute-t-il.
Alcool, cigarette et sexe font partie des hobbies des jeunes pendant les vacances. Et ça vient de recommencer.