Avec le règne de Biya qui tire à sa fin, des interrogations surgissent quant au devenir du Cameroun après lui.Les observateurs avertis le savent, toute transition est porteuse de risques. Et au moment où le Cameroun est sur le point d’engager des chantiers énergétiques et miniers déterminants pour son développement, alors que les autorités veulent conduire ce pays sur les chemins de l’émergence, il faut se garder de tout risque d’explosion sociopolitique qui serait de nature à perturber la marche du Cameroun vers son idéal d’émergence.
C’est pour cela que dans ce numéro, dans une démarche purement prospective et nullement polémique, nous vous livrons une analyse sur la place et le rôle que l’armée pourra jouer dans la succession du président de la République. Paul Biya traînera sur le dos 80 ans ( 13 février 2013) d’existence terrestre, dont 50 ans de haute administration.
Il est plus que grand temps de penser à sa succession pour éviter toute surprise le jour j.Le Cameroun ne peut se payer le
malheur de basculer dans l’ère de l’instabilité d’autant plus que la
mise en place de nos instituions n’est pas encore définitive, malgré une
constitution qui date de janvier 1996.
Pour avoir choisi la voie de l’émergence, votre journal pense que le Cameroun doit se doter de toutes les garanties pour négocier le virage stratégique qui se prépare.
Cette analyse s’adresse à la fois aux décideurs et à l’opinion, afin que tous réfléchissent notamment sur les moyens de maintenir la stabilité sociopolitique de notre pays.
Pour mieux nous édifier, nous nous sommes rapprochés du Dr Alain Fogué Tedom, enseignant à l’école de guerre de Yaoundé