Upc : Pour le rassemblement de tous au sein du parti et contre l’exclusion
Upc : Pour le rassemblement de tous au sein du parti et contre l’exclusion
Membre du Bureau politique de l’Union des populations du Cameroun, Me
Nouga parle de l’invalidation de la candidature du parti à la
présidentielle et jette les bases d’une Upc rénovée.
Ma réaction
par rapport au rejet de notre candidature à l’élection présidentielle
est que Elecam dont la crédibilité est contestable ne prend pas
suffisamment la mesure des conséquences des actes politiques qu’elle
pose et c’est regrettable. Parce que s’agissant des pièces à déposer
dans un délai légal, il était tout à fait normal qu’elle continue à
recevoir ces pièces et même les dossiers le lundi, puisque dimanche
est un jour férié et non ouvrable. Les règles légales de computation des
délais précisent en effet que lorsque le dernier jour d’un délai tombe
un dimanche ou un jour férié, le jour ouvrable suivant est réputé denier
jour de délai. Je n’ai pas l’impression que ce débat judiciaire a été
soulevé et bien mené pour que la Cour constitutionnelle apporte la
réponse judiciaire qui convient.
Frédéric Kodock
Mais
cela étant, l’Upc s’en sort renforcée parce que les dysfonctionnements
volontairement créés par certains cadres sur la candidature du parti ont
consolidé les actions de normalisation de fonctionnement de l’Upc en
cours. Le Congrès de 2006 a expressément résolu la présentation d’une
candidature aux prochaines élections législatives et municipales. Dans
le cadre de la mise en ?uvre de cette résolution, le bureau politique a
mis en place une commission des stratégies chargée de réfléchir sur les
modalités d’organisation d’un Comité directeur qui devait discuter de la
candidature.
Si le Congrès a posé en 2006 le principe de la
présentation d’une candidature du parti aux élections et que les statuts
révisés ont déterminé le SG du parti comme étant le candidat
statutaire, les tentatives du Bureau politique d’ouvrir le débat sur la
candidature ont rencontré une vive résistance de quelques militants
ambitieux qui croyaient pouvoir remplacer le SG Kodock qu’ils savaient
malade. C’est ainsi que la réunion du Bureau politique convoquée par le
président Emmanuel Kotte pour le Samedi 20 août à Douala a été boycottée
par ces cadres ambitieux, obligeant le président à annuler cette
rencontre. Conséquence, le parti a été en retard dans sa démarche
tendant à présenter une candidature à l’élection présidentielle. Je ne
peux pas occulter le fait que certains Cadres qui seront sans doute
interpellés, ont voulu profiter de cette indisponibilité du Secrétaire
général pour se positionner personnellement et c’est sans doute ces
ambitions empressées qui ont abouti au résultat que vous constater à
savoir l’invalidation de la candidature de Augustin Frédéric Kodock.
Ainsi,
cette candidature n’a pas été discutée par les instances politiques
habiletés et on se demande encore aujourd’hui qui a signé l’investiture
du SG car, il ne devait pas le signer lui-même. Conséquence, au sein du
parti, on soupçonne que la candidature a été une initiative de deux ou
trois membres du Bureau politique qui n’ont même pas obtenu l’avis du
SG, Frederick Kodock, ni celle de l’instance dirigeante qu’est le Bureau
politique. Alors même qu’une grande opinion des membres de cette
instance souhaitait que la candidature soit débattue par le Comité
directeur de l’Upc dans une orientation d’ouverture et de désignation
démocratique d’un candidat non statutaire. En l’occurrence, le Comité
souhaitait protéger la vieille garde constituée de l’actuel SG, Hogbe
Nlend et Samuel Mackit en les mettant hors circuit, compte tenu non
seulement de leur âge avancé, mais surtout de leur implication dans les
troubles que le leadership du parti a connu depuis sa légalisation.
Mais
il n’est pas question de mettre à la touche ou d’exclure qui que ce
soit. Le parti a besoin de tout le monde y compris l’actuel SG Augustin
Frédéric Kodock, Hogbe Nlend ou Samuel Mack Kit. Les bases sont
clairement posées par les jeunes qui appellent au rassemblement de tous,
y compris la vieille garde. A l’heure actuelle, Augustin Frédéric
Kodock est toujours le SG de l’Upc et assume ses responsabilités
politiques et militantes. Les interpellations de la jeunesse ne sont pas
contraires à ceci. Parce que pour cette jeunesse, le candidat de l’Upc à
l’élection présidentielle du 09 octobre c’est le rassemblement. Ce
candidat est porteur des succès à venir de notre parti.
Rassemblement
Mais,
je répète qu’il faut fermer la page et rassurer la base militante de la
prise en compte de leur volonté qui est aujourd’hui exprimée à travers
diverses rencontres et qui interpellent au rassemblement de tous les
upécistes. C’est le plus important et c’est ce qui confère la force
actuelle au parti. C’est pour ça que je continue à interpeller cette
base à demeurer sereine face aux divers remous et autres frustrations
qui nous parviennent. La direction du parti va leur envoyer les
instructions utiles à bon temps.
S’agissant des futures échéances
électorales, l’Upc est d’ores et déjà prête pour 2012. Notre urgence
actuelle c’est de montrer à la jeunesse les perspectives de succès que
porte la situation actuelle du parti par rapport aux échéances de 2012
et de canaliser les frustrations nées de la mauvaise manière d’Elecam de
gérer la candidature de Frédéric Kodock ; et cette urgence n’est pas
moindre. J’interpelle tous les Cadres et toute la jeunesse à faire
preuve de responsabilité pour consolider la dynamique de rassemblement
et ne réagir qu’après des instructions formelles des instances
statutaires. Augustin Frédéric Kodock, Hogbe Nlend et Samuel Mackit
auront la place et joueront le rôle que la base militante leur donnera.
La stratégie actuelle de notre parti est le rassemblement et plus
d’exclusion. Samedi dernier à Eseka, la base militante a interpellé la
Direction sur le rassemblement et la nécessité de voir les instances
statutaires se réunir. Nous avons travaillé ardemment à cela, en
l’absence de l’actuel Secrétaire général, Augustin Frédéric Kodock.
Par Me Nouga (*)
(*) Co-mandataire de l’Upc à l’Oapi, membre du Bureau politique et Délégué national à la décentralisation.