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UN CONGRES DECISIF.Ceci est le premier d’une série de quatre petits articles de synthèse destinés à mieux faire comprendre l’importance de ce congrès. Le second, intitulé « Le Congrès de la dernière chance », situera l’évènement dans la vie politique nationale caractérisée par la double faillite d’un régime dictatorial corrompu et des tentatives des barons de la corruption pour s’emparer du pouvoir. Le troisième aura pour titre « Argumentaire», pour la ferme restauration de l’autonomie de l’UPC : il mettra à nu la débâcle idéologique des partisans de la poursuite de la politique d’aliénation du grand parti nationaliste au pouvoir néocolonial décadent. Et dans le quatrième article nous relèverons les perspectives exaltantes de ce véritable congrès du redressement dans un contexte international de mondialisation où la vision panafricaine de la lutte qui est la sienne depuis sa création garantit inéluctablement la victoire de l’UPC et des peuples Africains.

C’est donc le 29 Septembre 2012, quasiment en échos au grand Congrès d’Eséka du 30 Septembre 1952, que se tiendra cette année, soixante ans plus tard, au Palais des Congrès de Yaoundé, le vrai congrès de l’UPC. Un Congrès décisif à un double titre.

Décisif d’abord parce qu’il doit pourvoir au double remplacement de Frédéric Kodock, Secrétaire Général de l’UPC reconnue par le régime et Ministre d’Etat, décédé, et de Me Thomas Biyick, Secrétaire à l’Organisation de l’UPC qui vient aussi de mourir.
Décisif ensuite parce qu’à la demande de nombreux militants, et notamment du Commandant Kissamba, le Président du Comité Directeur de cette tendance upéciste, l’Honorable François Zogning a accepté que s’ouvre à cette occasion le débat sur l’alliance de l’UPC avec le RDPC , pour que soit réglée de manière démocratique, claire et définitive, la question de la dénonciation et l’abolition de celle-ci.

La montée au créneau du Commandant en Chef Opérationnel du 2ème Front de l’ALNK, ne surprendra pas ceux qui savent que les questions de stratégie et de tactique tant politiques que militaires sont sa spécialité. Elle laisse prévoir, à l’occasion de ce Congrès, une double mutation identitaire de l’UPC qui pourrait avoir une incidence importante sur la vie politique nationale.

En effet, en se portant candidat pour succéder à Kodock à la tête de cette tendance- parce que ce n’est pas au pouvoir d’en décider, mais aux upécistes, pour autant que nous sommes un tant soit peu dans un pays de droit- le benjamin et tout dernier survivant des leaders de la lutte de notre peuple pour la Réunification et l’Indépendance veut restituer au grand parti nationaliste, dans le respect de la légalité, son leadership réellement progressiste et militant.

Et si, dans la foulée, le groupe Kodock se débarrasse de l’alliance contre nature avec un parti au pouvoir en déconfiture, cyniquement imposée par des hommes de main, l’UPC/Kodock retrouvera avec une Direction dynamique et éclairée, sa place naturelle parmi les partis d’opposition camerounais, ceux du groupe des Sept, qui seraient alors huit, et que l’apport de l’expérience et de la combativité du vieux briscard upéciste pourrait stimuler.

On se demandera pourquoi nous parlons de « vrai Congrès de l’UPC » alors qu’il a récemment été question d’un « Congrès de Papy Doumbé » en Mars dernier, et d’un « Congrès de Ouandji » en Avril.

La foire aux postes du stade Mbappé Lépée à Douala, n’était pas un vrai Congrès de l’UPC. Elle fut désavouée par nous, et nous avions annoncé que cette opération échouerait, « wait and see ». La non-reconnaissance de sa Direction comme Direction de l’UPC lui a été notifiée par l’Administration.

Plus honnête, l’organisateur et Président du « congrès d’Avril » a annoncé que son groupe réintégrait la tendance Kodock et participerait au Congrès du 29 Septembre 2012. Nous avons reçu le camarade Bernard Ouandji, qui fut un de nos collaborateurs secrets avant sa carrière de fonctionnaire international, accompagné des membres de son Bureau, et avons félicité ce groupe pour sa décision de revenir dans la tendance Kodock et de participer au Congrès du 29 Septembre.

On ne saurait donc parler de « plusieurs congrès » parce que le vrai congrès de l’UPC est d’ores et déjà annoncé et que même au plan administratif, on a tiré un trait sur les pseudo-congrès qui ont eu lieu en Mars et en Avril derniers.
Ces errements soulignent les responsabilités des militants qui devront montrer le 29 Septembre 2012 prochain à Yaoundé, ce qu’est un vrai Congrès de l’UPC en tant qu’évènement politique national.

Il reste à relever un autre aspect qui souligne l’importance de ce congrès : son caractère ouvert.

A notre avis, le Congrès de l’UPC du 29 Septembre 2012 doit mettre fin à la pratique qui consistait jusqu’à présent, pour les différentes tendances upécistes, à s’ignorer ou à ne se parler que pour s’adresser des insultes.

S’il ne tient qu’à elle, la tendance Kodock aujourd’hui dirigée par l’Honorable Zogning, tourne définitivement cette triste page en invitant les tendances des Présidents Louka Basile et Ndema Same Alexis au Congrès du 29 Septembre 2012 à Yaoundé.
Il ne s’agit nullement d’appeler ces tendances à intégrer celle de Kodock , mais de les inviter à manifester avec elle l’appartenance commune au grand parti nationaliste, et la volonté commune de marcher résolument vers l’unité. Pour le peuple camerounais qui souhaite ardemment l’Unité de l’UPC, ce serait un message fort et réconfortant.

Mieux le caractère ouvert du Congrès de l’UPC du 29 Septembre 2012 ne s’arrête pas à attendre des délégations de haut niveau dirigeant des principales tendances de l’UPC. Toute section unitaire du parti, si elle est vraiment unitaire, devait y participer. Tout Comité de Base de l’UPC constitué sur une base unitaire pourra s’y faire représenter.
Enfin d’ores et déjà fonctionne un service assuré par  le Cdt Kissamba, pour enregistrer les cadres upécistes souhaitant à titre individuel participer à cet évènement national.

L’O.S.
Prochain article de la PETITE CHRONIQUE D' AVANT-CONGRES : « UPC : LE CONGRES DE LA DERNIERE CHANCE »