UPC : Les premières révélations de Mohamadou AWAL, nouveau Président du Bureau du Comité Directeur
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Dans une interview, l’actuel dirigeant du parti des martyrs démasque la « roublardise » de Basile Louka, Onana Victor, Woungly Massaga, Anicet Ekane et bien d’autres se réclamant de ce parti. L’originaire de Meinganga dans l’Adamoua qui aura su convaincre la base qui l’a porté à la tête de l’UPC annonce par ailleurs plusieurs chantiers du parti dans les prochains jours sans oublier de préciser en filigrane la nouvelle stratégie pour battre le RDPC lors des prochaines échéances électorales.
Mohamadou AWAL né le 20 Novembre 1970 à Meiganga est un musulman. Ce jeune qui trone désormais à la tête de l’instance supérieure de l’UPC faire dire à plusieurs mauvaises langues que son choix éffectué le 6 Juin 2015 est du fait du hasard. Mais d’après plusieurs informations recoupées, Mohamadou AWAL adhère à l’UPC en 1990 en tant que militant du comité de base du quartier haoussa de Meiganga. Ensuite en 1991, il devient président de ce comité de base pour un mandat de 3 ans. En 1994 lorsque son mandat arrive à son terme, l’actuel Président national du bureau du comité directeur de l’UPC gravit une marche et devient président du comité central de Meiganga. Ses ambitions grandissant au fur et à mesure, le jeune dirigeant est ensuite élu en 1998 au JDC de Meiganga et est admis à la section départementale du Mbéré.
De 1998 à 2000 il brigue et dirige le poste de Vice-président de la section départementale du Mbéré et devient Président de cette même section en 2003 pour un mandat de 4 ans. En 2007 il est le coordonnateur de la région de l’Adamaoua. Le bureau du comité directeur le predestinant à un poste plus important va le designer au cours de son mandat coordonnateur de l’UPC dans le Grand Nord (Adamaoua, Nord et Extrême Nord). Ce qui va le propulser au sein du bureau politique en tant que membre. Le Président Awal, introduit dans le « Très Saint » c'est-à-dire la direction du parti historique camerounais et des vrais independantistes camerounais va y rester. Désigné chaque fois chargé de mission par l’UPC, il devient 1er Vice-Président de l’UPC à la suite d’un Congrès organisé au Palais des Congrès de Yaoundé les 6 et 7 Juin 2014.
Un an après, soit le 6 Juin 2015, lors du Congrès de l’UPC organisé au Parc Kiriakides de Yaoundé Mohamadou AWAL est élu Président du Bureau du Comité Directeur après le constat de l’UPC de nombreuses défaillances des principaux dirigeants du parti. L’équipe du Dr Pierre Sende s’étant ainsi vu remanier. Au gouvernail après ce congrès, l’UPC decidera de mettre à la tête du Secretariat General le Pr Bahebeck Jean, secretaire à l’organisation Soman Etienne, Secretaire à la propagande Mougnanou Bienvenue Vincent de Paul et Trésorier national Baleguel Nkot Pierre. Au niveau du Bureau du Comité directeur come Président Mohamadou Awal, 1er Vice-Président, chargé des relations avec les autres partis politiques et lees syndicats Dr Bernard Ouandji, 2e Vice-Président, chargé du contrôle des élus Yete Mbote Eder, 3e Vice-Président, chargé de la francophonie et du commonwealth Mary Fornyongha, 4e Vice-Président, chargé de l’éducation politique Makon Ma Se Marc et 5e Vice-Président, chargé des affaires sociales Hon Evelyne Don II.
Président National du Bureau du Comité Directeur de l’UPC Mohamadou AWAL
Vous êtes originaire du Grand Nord du Cameroun. Pensez-vous que le choix du parti a été du fait de l’entrée en bataille du Cameroun face à la nébuleuse Boko Haram ?
Bien sur que non ! Déjà parce que mon adhésion et mon militantisme transcendent la naissance de cette « multinationale du crime ». Boko Haram est un phénomène nouveau du moins pour une partie de camerounais. Même s’il n’est pas un fait ou un phénomène nouveau pour les camerounais et les Upécistes comme moi en raison du fait que le combat actuellement que l’Etat du Cameroun mène contre ces barbares est semblable aux luttes et combats menés par les indépendantistes Upécistes pendant les périodes pré et post coloniales.
Pourquoi le dites-vous ?
Je le dis tout simplement en raison du fait que, UM Nyobe (Mpodol) et ses frères combattants ont luttés pour /contre des envahisseurs, imposteurs et barbares qui occupaient illicitement le territoire camerounais ne pensez-vous pas que nous sommes dans un scénario identique ? Le Cameroun aujourd’hui fait face à une bande armée que moi j’appelle « une multinationale du crime » avec pour but de répandre la terreur et qui pour se faire entendre procède tel que nous le connaissons tous. Et dans cette situation où le peuple camerounais et le Cameroun sont attaqués, comment ne voulez-vous pas que je me sente Upéciste. C'est-à-dire celui qui devrait être prêt à défendre les institutions, les populations et la cause nationale. Surtout que cette fois-ci le combat est d’autant plus intense et important du fait de l’existence de nombreuses complicités en interne.
Aujourd’hui quels sont les mots de réconfort que vous envoyez à tous les frères des zones touchées par ce phénomène ?
Je m’incline devant la mémoire de tous les compatriotes tombés du fait de cette crise sécuritaire ; tout en adressant nos condoléances et notre compassion, sympathie à tous les blessés internés dans les formations sanitaires du Grand Nord et dans le reste du pays.
Maintenant même si les populations des zones sinistrées méritent une attention particulière, le message de réconfort du Président de l’Union des Populations du Cameroun que je suis et celui des camarades militants joints est à l’endroit de tous les Camerounais. Ce qui nous permet de faire une solidarité nationale plus intense. Ainsi, tout en leur recommandant le courage, la persévérance et la détermination. Nous leur garantissons de notre soutien multiforme à l’éradication rapide aux côtés de l’armée et de son commandant en Chef le Président de la République de cette menace qui n’a désormais que trop duré.
L’UPC étant un parti historique. S’il vous était donnez de diriger en l’état le Cameroun, quelles solutions envisagez vous stopper voire éradiquer ce phénomène qui fait de plus en plus de victimes ?
Le scenario que vous décrivez est un scenario coupé de la réalité. Justement pour vaincre cette menace, les camerounais de part leurs obédiences devront faire face aux constats implacables que leur offre le réel. C'est-à-dire que les camerounais savent que les complices de ces barbares qui tuent, pillent et les anéantis se trouvent enfouis au sein de la population et que certains de ces anarchistes se trouvent être de hauts responsables administratifs, politique, etc. de notre république ; tout comme la réalité sociale pour l’heure actuelle au Cameroun nous offre des institutions et des hommes qui incarnent et que nous devons soutenir de manière multiformes pour cette lutte. Même s’il faudrait être prudent sur la personnalité de ces hommes qui incarnent certaines institutions.
En outre, l’implication de l’Union des Populations du Cameroun (UPC) par l’Etat à la résolution à moyen terme et à long terme de ce problème est désormais irréversible et plus que jamais nécessaire dans ce sens que les succès ou les victoires engrangées jusqu’ici par notre pays sont du fait de la pensée et de la stratégie proposées aux institutions par l’UPC.
Comment ?
La stratégie de la « pince à quatre » c'est-à-dire l’inclusion d’autres Etats concernés par la menace dans le combat pour des résultats efficients et vous pouvez juger des résultats à ce jour. Boko Haram a abandonné le combat de type purement militaire et à choisi la lâcheté désormais. Sur cette mutation, transformation du type d’attaque, le bureau du comité directeur lors d’une de ces sessions a fait des propositions que certains ont jugées dures mais dont tout le monde s’en réjouit aujourd’hui. L’Etat d’urgence que nous avons proposé a été constaté et très bien mis en place dans certaines parties du territoire sans jusqu’à présent causer problème. La mise sous « embargo » de certains des aspects de la communication des camerounais a permis jusqu’ici de déjouer, prévenir et stopper non seulement ces incursions mais aussi des attentats. L’implication des populations par nous porte également de bons fruits. La sensibilisation faite jusqu’ici pour le moins par l’UPC à amener les camerounais à l’adoption des comportements sains et citoyens. Allusion faite sur la page facebook UPC UPC et des tracts diffusés dans le pays. Ce que nous voulons présenter pas l’évocation de ces faits est que l’UPC et ses structures travaillent de manière permanente pour le bien être des camerounais et d’autant plus que l’instant sied aux sacrifices, même suprême pour la Nation et sa stabilité.
Récemment le Président François Hollande a annoncé la déclassification de l’histoire de l’UPC avec d’autres « dotations politiques » en faveur du parti des martyrs et des indépendantistes de l’UPC. A l’heure actuelle, quels sont les chantiers de l’UPC face à cela ?
Il faudrait que je vous dise que ce soir là, à l’instant où le président français a prononcé ces phrases, j’ai pleuré. Parce qu’un responsable de ce niveau, représentant de l’Etat qui aura perpétré le plus de malheur que Boko Haram au Cameroun, il fallait avoir du cran pour cet homme pour le faire. C’est ainsi que l’UPC par le biais de son Secrétaire General le Pr Jean Bahebeck avons salué cette honnêteté intellectuelle de la part du Président François Hollande. Il demeure également très important pour l’opinion, même si elle le sait déjà, que ce discours de déclaration du Président François Hollande est la résultante d’un mémorandum à lui adresser par l’Union des Populations du Cameroun (UPC) avant son séjour au Cameroun et qui lui faisait un certains nombre de rappels historiques et précisait les conditions sine qua none de poursuite de la collaboration/coopération entre la France et le Cameroun. Cela passait tout au moins et d’abord par cette « déclaration d’intention », que nous souhaitons qu’elle se proclame par un « acte d’Etat » tel que consigné dans le second mémorandum. Du moins, nous ne sommes pas restés les bras croisés après le travail et le départ du Président François Hollande. En effet, nous avons engagé des concertations qui devront nous conduire dans certains coins du pays (Boumnyebel, Edea, Douala, Bafoussam, Sa’a) et dont le but est de consulter la base militante, les martyrs ou leurs reliques (témoins, enfants, épouses, …) en vue de leur présenter le travail fait et recueillir leurs avis sur la démarche à adopter en temps opportun. Je dois vous confier que pour la ville de Boumnyebel où nous étions la semaine dernière, nous avons connu un grand succès. Cap ce vendredi à Edéa.
Président AWAL, l’UPC est-elle aujourd’hui unie et indivisible ? Car jusqu’ici deux autres dirigeants à savoir Basile Louka et Onana prétendent être respectivement Secrétaire General et Président National ?
Vous-même vous dites « qu’ils prétendent », donc ils ne peuvent pas l’être. Dans un parti politique moderne ou aussi bien organisé que l’UPC et même dans toute autre organisation sociale régie par des lois et règlements, « des courants idéologiques et leurs chefs de file ne devraient pas/jamais se confondre ou prétendre être des leaders ou la direction du parti ». A l’UPC, cette équation connait sa solution qui ne se discute. Louka Basile est un manidemiste, successeur du comité révolutionnaire qui a contribué à assassiner de nombreux leaders Upecistes. Onana Victor est un transfuge du RDPC. Infiltré pour détruire l’UPC (en sourdine). Son épouse militante du FSNC. Sans vouloir continuer ce débat de légitimité, je précise juste que les leaders de l’UPC sont connus à savoir El Hadj AWAL Mohamadou et Pr Bahebeck Jean. Pour ceux qui pensent que cela est du désordre, je leur répondrais que cela n’est tout autre que l’expression de la démocratie dans un parti politique. Que les courants idéologiques émergent. L’UMP et le FN en France peuvent servir d’exemple.
Et les Woungly Massaga et autres dirigeants du Manidem se réclamant aussi de l’UPC. Que peut-on en dire ?
L’UPC c’est le Cameroun et le parti de tous les Camerounais disait le « Mpodol ». Tout le monde peut se reclamer de l’UPC et militer au sein du parti. Mais il faut savoir que le militantisme dans un parti comme le notre ne se détourne pas des lignes directrices fixées et déterminées par les pères fondateurs. Ceux qui ont abandonnés le navire UPC donc Cameroun quand il était en mer trouble, pourquoi voulez-vous que je parle d’eux. Qu’ils se sentent à leur aise dans leur liberté.
Face aux échéances futures, le parti du crabe semble être amorphe et sans action. Qu’est-ce qui est entreprit pour réveiller ce militantisme révolutionnaire et historique dans tout le Cameroun ?
Notre parti n’est ni amorphe ni sans actions. Il se passe tout simplement que celui-ci fait face à une grande adversité de la part de hauts commis de l’Etat, des néo-colons qui veulent le voir disparaitre de l’échiquier politique international. Ses leaders sont matraqués par certains membres du parti au pouvoir et même des membres du Comité central du RDPC et l’attention du Chef de l’Etat a été attirée là-dessus notamment sur le cas de notre Secrétaire General Pr Jean Bahebeck. Icône mondiale victime des bourreaux de l’administration chaque jour. Moi-même je ne peux pas être tranquillement mené mes activités du fait de la machine répressive mise en place contre les militants de l’UPC. Chaque jour dans toutes les corporations professionnelles les Upecistes se voient pourchassés du fait de leur militantisme. Du moins, depuis que nous sommes à la tête du parti, nous avons redéfinis les axes stratégiques prioritaires tels la réactivation du militantisme de l’UPC dans tout le pays, le perfectionnement de son leadership, la formation et l’éducation politique, …. En vue non seulement des échéances électorales ou a autres mais également la « restructuration de notre grand part », parti du Cameroun et des Camerounais.
Votre mot de fin
Les Camerounais devront comprendre que l’UPC est resté et demeure l’âme immortelle du peuple camerounais. Nous avons connu des périodes troubles pendant lesquelles nous avons tiré des conséquences des erreurs commises. Par là, nous entendons réactiver et restaurer l’UPC pour le bien-être de toute la Nation camerounaise.
Pour la situation actuelle dans notre pays, l’UPC réitère son engagement auprès de l’Etat jusqu’à la victoire finale su l’ennemi et nous réitérons également aux populations d’être vigilants et de collaborer de façon illimitée avec les autorités compétentes.