Upc : Le sursaut du crabe ?
Les factions du parti historique tentent une énième réconciliation ce jour à Yaoundé.
S’achemine-t-on vers l’exorcisation des divisions au sein de l’Union
des populations du Cameroun ? L’Upc H, l’Upc K, l’Upc Manidem vont-ils
disparaître du lexique politique au Cameroun ? Telles sont les questions
qui s’imposent au moment où l’on annonce ce jour à l’Hôtel Jouvence à
Yaoundé une réunion de tous les responsables politiques se réclamant de
l’Upc ; en l’occurrence Henri Hogbe Nlend, Samuel Mack Kit, Jean Michel
Tekam, Woungly Massaga, Anicet Ekane, Marcel Yondo, etc. Convoquée par
le bureau politique fidèle au feu secrétaire général Augustin Frédéic
Kodock (décédé le 24 octobre 2011), cette réunion inaugure une série de
rencontres entre ces leaders devant permettre de négocier un
rassemblement en vue de la relance d'une «Upc unique et forte».
On
envisage ainsi l'élaboration d'une feuille de route, d'un projet de
société et la mise en place de plusieurs équipes de travail.
L'organisation d'un congrès est également envisagée pour doter le parti
d'une nouvelle direction consensuelle. Adolphe Papy Ndoumbé, le
représentant officiel de l’Upc (proche de feu Kodock) lançait déjà le 21
décembre dernier, au cours d’un point de presse, un énième appel au
rassemblement : «Aujourd’hui, dans cette logique de rassemblement de
tous les upécistes, si chaque patriote se réclamant de l’Upc ne se
dépouille pas de ses propres faiblesses, si chaque upéciste ne change
pas de mentalité et ne transcende pas ses passions, si chaque upéciste
ne prend pas conscience de toutes les réalités qui sont les nôtres, nous
n’avancerons pas d’un pouce. Nous n’irons nulle part».
Village d’origine
Papy
Ndoumbe indiquait du reste que «le temps était hier contre l’Upc. Le
temps, semble-t-il, est aujourd’hui pour l’Upc. Que chaque upéciste
essaye donc de creuser, de fouiller, de bêcher là où il vit, là où il
travaille, là où il est né, c'est-à-dire dans son village d’origine, et
qu’il se présente, dès les prochains jours, avec son comité de base, son
comité central. Nul doute qu’avec cet élan et cette volonté
individuelle de faire revivre l’Upc, nous irons loin, très loin. C’est
un défi historique qui nous interpelle tous». En rappel, après avoir
fait partie du peloton de tête, après le retour au multipartisme, au
début des années 90, (en engrangeant notamment 88 sièges de députés aux
législatives de 1992), «l’âme immortelle du peuple camerounais», le
parti de Ruben Um Nyobe, Ossende Afana, Felix Rolland Moumié, Ernest
Ouandié, Ndeh Ntumazah… n’a aucun député au Parlement et ne contrôle
aucune mairie aujourd’hui. Une situation qui pourrait être inversée si
le parti n’évolue plus en rangs dispersés.
G.A.B