UPC: La «tendance Basile Louka» tient son premier Comité directeur
DOUALA - 05 AOUT 2014
© Ludovic AMARA | Le Messager
amedi 2 août à Yaoundé, le bureau politique de l’Union des populations du Cameroun (Upc), s’est réuni pour donner une nouvelle orientation au parti du crabe. Les autres tendances, qui avaient promis de perturber les travaux, ne se sont au finish pas présentés.
C’étaient les premières assises de l’Upc depuis le congrès de juin dernier qui a porté Victor Onana à la tête du bureau du comité directeur, l’instance politique du parti, avec comme secrétaire général, Basile Louka. Placés sous le signe de la « refondation » par Victor Onana, les travaux avaient pour objectifs de consolider l’unité du parti, l’organiser pour « aller à la conquête du peuple et du pouvoir », positionner le parti pour en faire une alternative politique « crédible », et défendre les acquis contre les « irrédentismes et les agressions extérieurs ». Fort de 39 membres, le Comité directeur s’est ensuite réparti en ateliers, à l’issue desquels un document fixant la nouvelle ligne politique du parti devrait être élaboré. Ce dernier couvrira l’espace 2014-2017, au terme duquel un nouveau congrès sera convoqué. Les conclusions de ces consultations n’ont malheureusement toujours pas été rendues publiques.
Notons, pour le rappeler, que cette première session du Comité directeur de l’Upc se tient dans une atmosphère de tensions fratricides entre les différentes tendances de l’Upc. Le 24 juillet dernier, Robert Bapooh Lipot, l’autre Secrétaire général de l’Upc issu du congrès de septembre 2012, se refusait de reconnaître le leadership de l’actuelle direction du parti. Il recevait, dans son opposition, le soutien de circonstance du député upeciste Pierre Sendé, candidat malheureux au secrétariat général du parti lors de congrès de juin 2014. Ce mariage de raison est la conséquence d’une décision des pouvoirs publics – le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et son collègue de la Communication – de n’accorder qu’à la « tendance Basile Louka » l’exclusivité de prestation sur l’espace médiatique public, ici l’émission « Expression directe » diffusée sur la Crtv.
Tacle
S’étranglant de colère contre cette onction de l’administration, les tenants des deux autres tendances de l’Upc s’insurgent également contre le porte-parole choisi pour déviser au nom du parti du crabe : Charly Gabriel Mbock, le secrétaire à la communication de l’Upc. Devant les journalistes qu’il avait invités pour un point de presse en juillet, Bapooh Lipot, qui revendique avec Pierre Sendé le porte-parolat exclusif de l’Upc, a gratifié Charly Gabriel Mbock d’une tirade fleurie : « [il] reste encore militant du Mouvement national (Mn) et ne saurait être désigné par des dirigeants «illégaux et illégitimes», élus lors d’un congrès «impopulaire» et «adultérin» pour parler au nom de l’Upc », avait-il tempêté.
Surfant sur la même vague, Pierre Sendé, lors d’une sortie médiatique le week-end dernier, entouré de ses partisans, s’est aussi mis en devoir de savonner la planche à la voix de l’Upc sur l’émission espace politique qui a démarré le 31 juillet en seconde partie de soirée sur la Crtv. Honorable Sendé a rappelé que Charly Gabriel Mbock est un dissident de l’Upc qui a crée un autre mouvement politique. Il ne saurait donc parler au nom du parti du crabe. L’Upc un panier de crabes ? L’opinion n’est pas loin de le penser.
Ludovic AMARA (Stagiaire)
© Ludovic AMARA | Le Messager
amedi 2 août à Yaoundé, le bureau politique de l’Union des populations du Cameroun (Upc), s’est réuni pour donner une nouvelle orientation au parti du crabe. Les autres tendances, qui avaient promis de perturber les travaux, ne se sont au finish pas présentés.
C’étaient les premières assises de l’Upc depuis le congrès de juin dernier qui a porté Victor Onana à la tête du bureau du comité directeur, l’instance politique du parti, avec comme secrétaire général, Basile Louka. Placés sous le signe de la « refondation » par Victor Onana, les travaux avaient pour objectifs de consolider l’unité du parti, l’organiser pour « aller à la conquête du peuple et du pouvoir », positionner le parti pour en faire une alternative politique « crédible », et défendre les acquis contre les « irrédentismes et les agressions extérieurs ». Fort de 39 membres, le Comité directeur s’est ensuite réparti en ateliers, à l’issue desquels un document fixant la nouvelle ligne politique du parti devrait être élaboré. Ce dernier couvrira l’espace 2014-2017, au terme duquel un nouveau congrès sera convoqué. Les conclusions de ces consultations n’ont malheureusement toujours pas été rendues publiques.
Notons, pour le rappeler, que cette première session du Comité directeur de l’Upc se tient dans une atmosphère de tensions fratricides entre les différentes tendances de l’Upc. Le 24 juillet dernier, Robert Bapooh Lipot, l’autre Secrétaire général de l’Upc issu du congrès de septembre 2012, se refusait de reconnaître le leadership de l’actuelle direction du parti. Il recevait, dans son opposition, le soutien de circonstance du député upeciste Pierre Sendé, candidat malheureux au secrétariat général du parti lors de congrès de juin 2014. Ce mariage de raison est la conséquence d’une décision des pouvoirs publics – le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et son collègue de la Communication – de n’accorder qu’à la « tendance Basile Louka » l’exclusivité de prestation sur l’espace médiatique public, ici l’émission « Expression directe » diffusée sur la Crtv.
Tacle
S’étranglant de colère contre cette onction de l’administration, les tenants des deux autres tendances de l’Upc s’insurgent également contre le porte-parole choisi pour déviser au nom du parti du crabe : Charly Gabriel Mbock, le secrétaire à la communication de l’Upc. Devant les journalistes qu’il avait invités pour un point de presse en juillet, Bapooh Lipot, qui revendique avec Pierre Sendé le porte-parolat exclusif de l’Upc, a gratifié Charly Gabriel Mbock d’une tirade fleurie : « [il] reste encore militant du Mouvement national (Mn) et ne saurait être désigné par des dirigeants «illégaux et illégitimes», élus lors d’un congrès «impopulaire» et «adultérin» pour parler au nom de l’Upc », avait-il tempêté.
Surfant sur la même vague, Pierre Sendé, lors d’une sortie médiatique le week-end dernier, entouré de ses partisans, s’est aussi mis en devoir de savonner la planche à la voix de l’Upc sur l’émission espace politique qui a démarré le 31 juillet en seconde partie de soirée sur la Crtv. Honorable Sendé a rappelé que Charly Gabriel Mbock est un dissident de l’Upc qui a crée un autre mouvement politique. Il ne saurait donc parler au nom du parti du crabe. L’Upc un panier de crabes ? L’opinion n’est pas loin de le penser.
Ludovic AMARA (Stagiaire)