Upc : Alexis Ndema Same remplace Samuel Mack-Kit
Malgré l’interdiction du sous-préfet de Douala 1er, le congrès ordinaire de ce parti s’est tenu.
Un
jour après l’ouverture de ce congrès, le 12 août 2011, la police
assiège le siège de l’Union des populations du Cameroun (Upc) à la
Montagne Manga Bella à Douala. Lundi dernier, la police a encerclé le
siège, interdisant ainsi interdit l’accès à la nouvelle équipe
dirigeante. «Il nous empêche de rentrer chez nous» confie Alexis Ndema
Same, nouveau président élu. Alexis Ndema Same est ingénieur
informaticien à la retraite. Il a pris sa retraite de Aes Sonel en début
2011. Il remplace le docteur Samuel Mack-Kit qui a choisi de ne pas se
représenter. Moukoko Priso secrétaire général de l’Upc s’est également
abstenu.
Il a cédé la place Albert Motoudou, élu au terme du
congrès. «Le congrès a confirmé la position du congrès directeur à
savoir pour l’élection présidentielle, nous avons pas de candidat. Ceci
est dû aux conditions autour desquelles cette élection se tient. Mais
appelons le peuple a être vigilant, nous restons mobiliser pour
continuer à enfoncer le clou sur les six conditions qui nous semblaient
correctes pour que des élections soient justes et transparentes»,
poursuit Alexis Ndema Same.
Le samedi 13 juillet dernier vers 8h,
la banderole qui annonçait la tenue desdites assises durant trois jours
(du 12 au 15 août 2011) avait disparu. Alors qu’elle y était encore un
jour plutôt (vendredi 12 août 2011), elle sera décrochée par les
policiers, apprend-on du secrétaire à la communication du parti. Le
portail du siège de l’Upc était du reste fermé. A quelques mètres au
carrefour, deux véhicules, le premier un camion immatriculé Sn 3912
appartenant au Groupement mobile d’intervention (Gmi) n°2 de Bonanjo est
garé à un angle du carrefour montagne Manga Bell à Douala. Des
policiers se reposent à l’intérieur. Non loin de là, une autre voiture
un «Pick up» double cabine immatriculée Sn 4001, de l’Equipe spéciale
d’intervention rapide (Esir) est également garé.
Certains
policiers munis d’armes et matraques sillonnaient les environs ;
d’autres étaient assis sous les vérandas des domiciles et des débits de
boissons toute la journée. «On aurait dit qu’un braquage a été signalé
dans la zone », confie petit Bateau, un jeune résidant dans ce
quartier. Une situation qui était prévisible au vu des évènements
survenus la veille de la tenue de ces assises de l’Upc.
24 heures
avant, une note de Jean-Marc Ekoa Mbarga, sous-préfet dans
l’arrondissement de Douala Ier signé le 11 août 2011 annulait la tenue
desdites assises. «Après examen minutieux et bienveillant de votre
demande et en considérant un certain nombre de document en ma
possession, j’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il ne m’a pas été
possible d’y réserver une suite favorable du fait de la confusion qui
règne dans le sigle que vous utilisez et qui me semble-t-il fait l’objet
d’une marque déposée». Mais à la direction du parti située au Carrefour
Montage Manga Bell, un communiqué de presse du comité directeur de
l’Upc a décidé de maintenir son congrès aux dates indiquées. Le comité
précise qu’ils n’ont violé aucune des dispositions de la loi sur le
régime de la tenue des réunions et manifestations publiques.
Aristide Ekambi