Université des Montagnes :Les dirigeants accèdent aux revendications des étudiants
Écrit par Blaise Nzupiap Nwafo |
Lundi, 21 Mars 2011 09:35 |
La reprise des cours est prévue ce lundi 21 mars 2011 sur le campus de Mfetum, après une semaine d’interruption.
Hier, une réunion de crise, suite au mouvement d’humeur engagé depuis une semaine par les étudiants de l’université des Montagnes à Bangangté (Udm) s’est tenue sur le campus de Mfetum, dans la salle de l’amphi CO3. Présidée par le professeur Lazare Kaptué, président de l’Udm, on retrouvait à ses côtés Mboke Godlive Ntua, le préfet du département du Ndé qui depuis la semaine dernière a pesé de tout son poids pour que la sérénité revienne sur le campus. D’entrée de jeu, le président de l’Udm a tenu à dénoncer, en présence des centaines d’étudiants et leurs parents, le fait que les premiers aient réussi à transformé le campus en un bordel ne respecte plus leurs dirigeants, encore moins les institutions. Ce qui a quelque peu provoqué un brouhaha dans la salle. Il a fallu une intervention énergique du préfet pour que le calme revienne dans la salle. Que ce soit les parents, les étudiants et les dirigeants de l’Udm, chaque partie a par la suite pu faire entendre sa voix. Certaines mesures prises par les responsables de cette université, et qui devaient entrer en vigueur dès l’année académique prochaine, ont été très mal appréciées par les apprenants. Il s’agit notamment de l’augmentation des frais de scolarité que certains jugent déjà exorbitants.
« Nous venons auprès de votre haute personnalité pour vous faire part du mouvement de grève que nous comptons organiser sur le campus de Mfetum à partir du lundi 14 mars 2011 dès 7h30. En effet, cette action collective de tous les étudiants de l’Université des Montagnes provient d’un nombre considérable de dysfonctionnement qui va croissant au fil des années… » Pouvait-on lire dans le mot d’ordre de grève signé le 10 mars. Sauf que ces étudiants précisaient que la grève ne sera annulée ou interrompue que s’ils obtiennent la totalité de leurs revendications. Ce que Lazare Kaptué et ses collaborateurs ont considéré comme une tentative de déstabilisation de l’Udm, à travers des étudiants, par des gens tapis dans l’ombre. De ces revendications, on peut citer l’annulation de toutes les augmentations effectuées sur les frais de scolarité à la date du 9 mars 2011, la réinstauration du rattrapage, la concertation parents-étudiants-administration dans la prise des décisions financières, la suppression des pénalités des frais de scolarité et le respect des calendriers académiques. Tous ces points, et bien d’autres ont été passés aux peignes fins hier au cours de la réunion de crise. C’était au lendemain d’une séance de travail effectuée les 12, 13 et 14 mars par une commission ad-hoc pour évaluer les revendications des étudiants, à la lumière des échanges de début de la grève.
Dans un communiqué signé le 14 mars, le président de l’Udm accédait déjà à la grande majorité des étudiants. Exceptés l’augmentation des frais de scolarité qui devait être débattu avec les parents, les pénalités sur retard d’inscription réduites à 50% pour des raisons de justice et de discipline et l’introduction des tarifs réduits aux cliniques universitaires en cours d’étude. Tous ces points ont été examinés en présence des délégués d’étudiants qui formulaient des réponses qu’ils souhaitaient à leurs revendications. Malgré cette concession, a déploré Lazare Kaptué, un groupe d’étudiants a bloqué le fonctionnement du campus. Contraignant de nouveau le préfet à descendre de nouveau sur le campus à deux reprises les 15 et 16 mars. Ce qui a amené à reporter le début des cours à ce jour, en attendant la réunion d’hier au cours de laquelle l’administration de l’Udm a réitéré aux parents, étudiants et autorités présentes qu’il a été accédé à toutes leurs revendications avec en dernier ressort les examens de rattrapage maintenus, l’annulation de la lettre circulaire du 09 mars 2011 portant augmentation des frais de scolarité. Des décisions du 17 mars qui sont venus compléter celles annoncées depuis le 14 mars. Ces mesures et la réunion de crise d’hier où toutes les parties ont échangé en se regardant dans les yeux, ont permis de dissiper tous les malentendus qui ont paralysés le campus pendant une semaine.