Université de Yaoundé II: Les malheurs d’Abah Oyono Jean Calvin

DOUALA - 19 NOV. 2013
© Souley ONOHIOLO | Le Messager

L’Universitaire vient d’être recalé aux portes de l’Agrégation pour des travaux non concluants. Toute chose qui provoque la colère des responsables de l’Université de Yaoundé II.

La nouvelle a été annoncée en grandes pompes sur l’antenne de Rfi. Aba’a Oyono Jean Calvin, l’un des sept candidats, titulaires d’un doctorat, présentés par les universités de Yaoundé II et Douala, au concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), a été recalé au 1er tour. L’enseignant, présenté comme l’un des plus brillants et plus anciens des candidats présentés, ne sera donc pas professeur cette année. Pour la 4ème fois, les membres du jury d’agrégation ont rejeté les travaux (pour contenu inconsistant) d’Aba’a Oyono Jean Calvin, dans son champ scientifique de base qu’est le droit public. Pour la 4ème fois de plus, le président de la Commission permanente de médiation et de contrôle (Cpmc), tristement célèbre dans la gestion des sociétés civiles de gestion du droit d’auteurs, n’a pas traversé la 1ère phase qui est celle de la sous-admission.

L’université de Yaoundé II, a coaché et présenté audit concours, cinq candidats en droit public. L’échec d’Aba’a Oyono Jean Calvin, titulaire d’un doctorat depuis 1994, est la plus curieuse ; d’autant que parmi les heureux élus, il y en a qui ont été ses étudiants ; mais ils l’ont devancé aux différentes épreuves. Des quatre candidats sur les sept à avoir traversé la phase de la sous-admission à ce jour, trois ont franchi l’étape des admissibilités. Ils sont admis et appelés à braver le challenge de la dernière phase. Il s’agit de : Abane Engolo Patrick (docteur en 2009), Mballa Owona Robert (docteur en 2010) et Metou Brusille. Selon certaines sources, les deux premiers sont les poulains du professeur Magloire Ondoa. Quant à la dame, son maître n’est autre que le professeur Maurice Kamto, président du Mrc.


Du désarroi au cauchemar

Des sources proches de l’Université de Yaoundé II laissent croire que le recteur de ladite institution universitaire n’est pas très content de la prestation scientifique d’Aba’a Oyono Jean Calvin. Un peu plus de trois millions Fcfa ont été dépensés pour sa préparation au concours. Est-ce la malédiction des artistes qui s’abat sur Aba’a Oyono Jean Calvin, qui a réussi à démanteler toutes les poches de solidarité, d’harmonie et de cohésion de la société civile camerounaise de gestion collective du droit d’auteur de l’art musicale (Socam) ?

Souley ONOHIOLO


Focal: A propos du concours d’agrégation du Cames

Institué en 1994, le concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) sert de passerelle de sélection et d’accès au grade de professeur dans les universités africaines. Le concours est ouvert aux titulaires d’un doctorat dans les disciplines des sciences juridiques, des sciences économiques, de gestion, de médecine et de pharmacie. Le concours compte trois phases. La 1ère étape, est celle des travaux à la suite de laquelle les sélectionnés ou admis, sont considérés comme des sous-admissibles. Il s’agit pour le candidat, au cours de la phase des travaux, de démontrer devant le jury d’agrégation : d’une part qu’il maîtrise les notions fondamentales de sa discipline de compétence et d’autre part, qu’il peut coordonner les travaux et des recherches au plus haut niveau. Le challenge de la 2ème phase permet de choisir des candidats qui sont déclarés admissibles. Une fois la 3ème et ultime phase bravée, les candidats proclamés admis accèdent immédiatement au rang de maître de conférences ; ils sont des professeurs adjoints. Et quatre années au moins après la réussite au concours d’agrégation, titulaires des universités.

Souley ONOHIOLO


20/11/2013
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