La situation perdure depuis plusieurs mois, au grand détriment des apprenants. Trouver des toilettes pour étudiants dans l’enceinte de l’université de Yaoundé I, relève de la gageure. Les milliers d’étudiants que compte ce haut lieu du savoir, sont confrontés à plusieurs difficultés sur le plan de l’hygiène et la salubrité.
C’est en plein air que les étudiants sont obligés de se soulager. Il est très fréquent de voir à l’intérieur de l’université, une étudiante s’accroupir en urgence sur une touffe d’herbes pour se soulager.
Il faut se rendre à la grande bibliothèque de l’université et débourser une somme de 50f pour avoir accès aux toilettes. Un morceau de papier hygiénique d’environ 15 centimètres de long et une clé vous sont remis par des vigiles en service à cet endroit. Bien que payant, l’accès à ces toilettes n’est pas très aisé. Il faut se rendre au sous sol de la bibliothèque dans une atmosphère proche des égouts, tant l’odeur y est insupportable.
C’est à proximité de l’amphithéâtre 1003, que se trouve ce qui, il y a quelques années, servait de toilettes aux étudiants. Les portes sont fermées depuis plusieurs mois. Odeurs nauséabondes, murs lézardés, dépôts d’ordures et broussaille cohabitent en ces lieux. Les avis sont divergents sur la question. «C’est un problème d’éducation. Certains de ces étudiants ne savent pas comment utiliser et entretenir ces toilettes, ils y jettent n’importe quoi à l’intérieur.
Une fois que ces toilettes sont bouchées, ils sont obligés d’aller se soulager dans la broussaille» indique un enseignant en faculté des arts lettres et sciences humaines (Falsh). A l’association des étudiants en Falsh, le problème du manque de toilettes au sein du campus a été présenté à l’administration depuis plusieurs mois, sans suite.
Chaque matin, nous remplissons des futs d’eau dans des toilettes pour usage, puisque les robinets ne fonctionnent plus. Malheureusement, cette eau est gaspillée par les étudiants avant la mi-journée, il n’y a plus rien dans les futs» explique Joseph Mbassi, président de l’association des étudiants en Falsh.
En attendant qu’une solution soit trouvée, les
étudiants continuent d’appliquer ce qu’ils qualifient eux même de «plan
D» comme débrouillard.