Université de Yaoundé I : Des étudiants observent une grève de la faim
Université de Yaoundé I : Des étudiants observent une grève de la faim (27.03.2009)
Ils revendiquent leur admission en cycle de doctorat Ph.D
Esplanade de l`université de Yaoundé I. Les festivités marquant les Journées professionnelles de l`Esstic battent leur plein. Les tentes dressées à l`occasion grouillent de monde. Tandis que sur un podium géant, des artistes haranguent la foule. Une ambiance de gaieté qui tranche nette avec celle que connaît l`entrée principale du rectorat. Un groupe d`étudiants est assis à même le sol. Ils brandissent des pancartes sur lesquelles les passants peuvent lire : "étudiante fac médecine en grève"; "Je remplis toutes les conditions pour un doctorat Ph.D.
Pourquoi m`en empêcher?"; "Une injustice grave"; "Je demande seulement à faire l`école." Ils disent être des étudiants de la faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb), un établissement relevant de l`université de Yaoundé I. Tous issus de la filière des études en sciences biomédicales et médico-sanitaires, ils déclarent observer "une grève de la faim" depuis mercredi. A l`origine de leurs revendications, ils accusent les responsables de l`institution de n`avoir retenu seulement que six de leurs camarades pour accéder au cycle de doctorat Ph. D "sans savoir par quel miracle". Alors qu`ils estiment avoir obtenu au moins la note de 12/20 au Master, la moyenne requise pour accéder au niveau supérieur. Pour eux, "la liste des étudiants retenus pour l`admission en première année de doctorat Ph. D. 2008/2009 n`a fait l`objet d`aucune publication officielle".
Discrimination
Dans un document signé de leurs cinq délégués et adressé au recteur de l`université de Yaoundé I en date de ce mercredi, 25 mars, ils parlent d`une "attribution au pif des noms d`étudiants régulièrement inscrits en Fmsb, dans des départements de la faculté des sciences qui leur sont incompatibles; adjonction fantaisiste et substitution arbitraire des encadreurs, outre faculté sans concertation aucune." Tout en dénonçant ce qu`ils appellent "discrimination" dans le choix des candidats, les manifestants qui parlent d` "un avenir incertain", exigent "la sélection immédiate et objective des candidats ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à la note de 12/20 en Master 2."
Pendant ce temps, au campus de la faculté de médecine situé au quartier Melen, c`est plutôt la grande sérénité. Beaucoup d`étudiants ne sont pas au courant du mouvement de leurs camarades. L`ambiance est plutôt caractérisée par le dépôt des mémoires de fin de formation par les étudiants en sciences médicales.
Au cours de la réunion de crise tenue hier qui a réuni dans le cabinet du recteur les représentants des manifestants et les responsables de l`université de Yaoundé I, en présence de Maurice Aurélien Sosso, inspecteur général des services au ministère de l`Enseignement supérieur, il a été reconnu que "la faculté de médecine n`était pas prête pour former les doctorants en Ph. D. Raison pour laquelle certains ont été reversés à la faculté des sciences."
On se souvient qu`à son ouverture, cette filière était censée accueillir des étudiants en provenance des facultés ainsi que des infirmiers dont l`objectif était la recherche d`un doctorat. Face à l`ampleur du problème, Maurice Aurélien Sosso, en appelant les grévistes à plus de dialogue, a laissé entendre qu`il importe de prendre en compte l` "implication des autres ministères pour trouver des solutions définitives." Mais, en quittant le campus hier en soirée, ces étudiants ont déclaré qu`ils n`entendaient pas lever leur mot d`ordre de grève si une solution satisfaisante n`est pas apportée à leurs revendications.
Sainclair Mezing
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Esplanade de l`université de Yaoundé I. Les festivités marquant les Journées professionnelles de l`Esstic battent leur plein. Les tentes dressées à l`occasion grouillent de monde. Tandis que sur un podium géant, des artistes haranguent la foule. Une ambiance de gaieté qui tranche nette avec celle que connaît l`entrée principale du rectorat. Un groupe d`étudiants est assis à même le sol. Ils brandissent des pancartes sur lesquelles les passants peuvent lire : "étudiante fac médecine en grève"; "Je remplis toutes les conditions pour un doctorat Ph.D.
Pourquoi m`en empêcher?"; "Une injustice grave"; "Je demande seulement à faire l`école." Ils disent être des étudiants de la faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb), un établissement relevant de l`université de Yaoundé I. Tous issus de la filière des études en sciences biomédicales et médico-sanitaires, ils déclarent observer "une grève de la faim" depuis mercredi. A l`origine de leurs revendications, ils accusent les responsables de l`institution de n`avoir retenu seulement que six de leurs camarades pour accéder au cycle de doctorat Ph. D "sans savoir par quel miracle". Alors qu`ils estiment avoir obtenu au moins la note de 12/20 au Master, la moyenne requise pour accéder au niveau supérieur. Pour eux, "la liste des étudiants retenus pour l`admission en première année de doctorat Ph. D. 2008/2009 n`a fait l`objet d`aucune publication officielle".
Discrimination
Dans un document signé de leurs cinq délégués et adressé au recteur de l`université de Yaoundé I en date de ce mercredi, 25 mars, ils parlent d`une "attribution au pif des noms d`étudiants régulièrement inscrits en Fmsb, dans des départements de la faculté des sciences qui leur sont incompatibles; adjonction fantaisiste et substitution arbitraire des encadreurs, outre faculté sans concertation aucune." Tout en dénonçant ce qu`ils appellent "discrimination" dans le choix des candidats, les manifestants qui parlent d` "un avenir incertain", exigent "la sélection immédiate et objective des candidats ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à la note de 12/20 en Master 2."
Pendant ce temps, au campus de la faculté de médecine situé au quartier Melen, c`est plutôt la grande sérénité. Beaucoup d`étudiants ne sont pas au courant du mouvement de leurs camarades. L`ambiance est plutôt caractérisée par le dépôt des mémoires de fin de formation par les étudiants en sciences médicales.
Au cours de la réunion de crise tenue hier qui a réuni dans le cabinet du recteur les représentants des manifestants et les responsables de l`université de Yaoundé I, en présence de Maurice Aurélien Sosso, inspecteur général des services au ministère de l`Enseignement supérieur, il a été reconnu que "la faculté de médecine n`était pas prête pour former les doctorants en Ph. D. Raison pour laquelle certains ont été reversés à la faculté des sciences."
On se souvient qu`à son ouverture, cette filière était censée accueillir des étudiants en provenance des facultés ainsi que des infirmiers dont l`objectif était la recherche d`un doctorat. Face à l`ampleur du problème, Maurice Aurélien Sosso, en appelant les grévistes à plus de dialogue, a laissé entendre qu`il importe de prendre en compte l` "implication des autres ministères pour trouver des solutions définitives." Mais, en quittant le campus hier en soirée, ces étudiants ont déclaré qu`ils n`entendaient pas lever leur mot d`ordre de grève si une solution satisfaisante n`est pas apportée à leurs revendications.
Sainclair Mezing