Université de Douala: Tripatouillages autour de la prime de l'excellence?
Douala, 09 Août 2013
© Linda Mbiapa | Aurore Plus
Le hall de l'Université de Douala était plein à craquer mercredi le 7 août 2013. Pour cause, un sit-in observé par les étudiants de l'institution.
Depuis lundi le 16 août 2013, les étudiants de l'institution universitaire, pour les heureux élus touchent 50 000 FCFA chacun, bien que des voix s'élèvent. Celles-ci se plaignent de l'absence de leurs noms sur la liste des bénéficiaires et surtout des conditions requises jugées absurdes pour entrer en possession de la somme supra. «Nous ne comprenons pas ce qui se passe. La norme voudrait que les primes de l'excellence soient remis à tous ceux qui ont atteint le niveau 5, celui des recherches, quelle que soit l'Université. Nous sommes surpris qu’à l'annonce de la décision du Chef de l'Etat de distribuer 50 000 FCFA aux étudiants, aucun nom à notre niveau n'a été inscrit sur la liste des attributaires», explique Nadi Trésor, étudiante à l'Université. Elle ajoute qu'il leur est revenu que leurs responsables n'ont pas envoyé leur liste à la haute hiérarchie. Ce n'est pas tout.
A sa suite, Hilaire Biloa, ajoute: «les récipiendaires sont les étudiants méritants de l'année 2012. Autrement dit, entre autres pièces à fournir, il faut présenter le quitus de l'année dernière. Chose faite. Mais curieusement, l'administration laisse entendre que c'est plutôt le quitus de 2013 qui est exigé. Or je ne suis plus inscrite à l'Université cette année, que dois-je faire? C'est absurde». Une interrogation que se posent plus d'un qui crient dès lors à l'injustice. Ces derniers estiment que le quitus de cette année n'a pas lieu d'être et que s'il est imposé, c'est tout simplement une astuce de l'administration pour voler les primes des étudiants. Des déclarations balayées du revers de la main par cette dernière qui prétend jouer dûment le rôle qui est le sien: remettre 50 000 FCFA aux bénéficiaires à la suite des éléments exigés puis présentés. En attendant que la situation soit éclaircie, les étudiants continuent à manifester leur ras-le-bol.
On se souvient que les mêmes récriminations étaient posées en 2011. Ainsi qu'un disfonctionnement avait été observé au niveau de la gestion des primes de l'excellence offertes par le Chef de l'Etat camerounais. Il s'est agi d'une machine à escroquer les apprenants mise en place par quelques administrateurs ou personnels véreux de cette institution. Ceux-ci demandaient alors un versement de 2000 à 3000 FCFA en cas de perte du quitus de paiement de la rentrée scolaire 2009 — 2010. «Lorsque l'étudiant ne retrouve pas ce reçu. Les personnes en charge exigent qu'il leur soit donné ce montant pour une fouille. Dans le but de fournir de nouveau cette pièce exigible. En plus de la carte nationale d'identité», criait Marcel, un récipiendaire. Situation quasi-identique pour l'étudiant qui aimerait se faire servir dans l'immédiat, sans forcément suivre la file d'attente. Il doit corrompre son interlocuteur moyennant quelques billets de banque. Autant de gestes qui confirment l'adage selon lequel: «le malheur des uns fait le bonheur des autres». Ou que les uns se sucent les doigts sur le dos des autres.
© Linda Mbiapa | Aurore Plus
Le hall de l'Université de Douala était plein à craquer mercredi le 7 août 2013. Pour cause, un sit-in observé par les étudiants de l'institution.
Depuis lundi le 16 août 2013, les étudiants de l'institution universitaire, pour les heureux élus touchent 50 000 FCFA chacun, bien que des voix s'élèvent. Celles-ci se plaignent de l'absence de leurs noms sur la liste des bénéficiaires et surtout des conditions requises jugées absurdes pour entrer en possession de la somme supra. «Nous ne comprenons pas ce qui se passe. La norme voudrait que les primes de l'excellence soient remis à tous ceux qui ont atteint le niveau 5, celui des recherches, quelle que soit l'Université. Nous sommes surpris qu’à l'annonce de la décision du Chef de l'Etat de distribuer 50 000 FCFA aux étudiants, aucun nom à notre niveau n'a été inscrit sur la liste des attributaires», explique Nadi Trésor, étudiante à l'Université. Elle ajoute qu'il leur est revenu que leurs responsables n'ont pas envoyé leur liste à la haute hiérarchie. Ce n'est pas tout.
A sa suite, Hilaire Biloa, ajoute: «les récipiendaires sont les étudiants méritants de l'année 2012. Autrement dit, entre autres pièces à fournir, il faut présenter le quitus de l'année dernière. Chose faite. Mais curieusement, l'administration laisse entendre que c'est plutôt le quitus de 2013 qui est exigé. Or je ne suis plus inscrite à l'Université cette année, que dois-je faire? C'est absurde». Une interrogation que se posent plus d'un qui crient dès lors à l'injustice. Ces derniers estiment que le quitus de cette année n'a pas lieu d'être et que s'il est imposé, c'est tout simplement une astuce de l'administration pour voler les primes des étudiants. Des déclarations balayées du revers de la main par cette dernière qui prétend jouer dûment le rôle qui est le sien: remettre 50 000 FCFA aux bénéficiaires à la suite des éléments exigés puis présentés. En attendant que la situation soit éclaircie, les étudiants continuent à manifester leur ras-le-bol.
On se souvient que les mêmes récriminations étaient posées en 2011. Ainsi qu'un disfonctionnement avait été observé au niveau de la gestion des primes de l'excellence offertes par le Chef de l'Etat camerounais. Il s'est agi d'une machine à escroquer les apprenants mise en place par quelques administrateurs ou personnels véreux de cette institution. Ceux-ci demandaient alors un versement de 2000 à 3000 FCFA en cas de perte du quitus de paiement de la rentrée scolaire 2009 — 2010. «Lorsque l'étudiant ne retrouve pas ce reçu. Les personnes en charge exigent qu'il leur soit donné ce montant pour une fouille. Dans le but de fournir de nouveau cette pièce exigible. En plus de la carte nationale d'identité», criait Marcel, un récipiendaire. Situation quasi-identique pour l'étudiant qui aimerait se faire servir dans l'immédiat, sans forcément suivre la file d'attente. Il doit corrompre son interlocuteur moyennant quelques billets de banque. Autant de gestes qui confirment l'adage selon lequel: «le malheur des uns fait le bonheur des autres». Ou que les uns se sucent les doigts sur le dos des autres.