Après le refus du recteur de négocier avec les étudiants le mouvement d’humeur se poursuit au campus de Molyko.
Le déroulement des cours reste perturbé au Campus de l’Université de Buéa. La grogne estudiantine lancée le mercredi 6 janvier dernier sur le campus de Molyko se prolonge. Alors qu’on s’attendait à un dénouement de cette crise, l’administration de l’université et les responsables de l’association des étudiants de l’Université de Buea, connu sous le nom de « UBSU » (University of Buea Students’ Union), sont restés campés sur leurs positions. Le recteur de cette institution universitaire, le Pr Nalova Lyonga a fait afficher, ce 06 février 2013, un communiqué sur le campus mettant en garde les étudiants de l’université qui oseraient s’impliquer dans ce mouvement d’humeur lancé par l’association estudiantine.
Toutefois, un dispositif sécuritaire a été mobilisé autour du campus de Molyko, révèlent des habitants de la ville de Buea. Il s’agit d’un important déploiement des éléments de la police et de la gendarmerie nationale autour des bureaux du recteur de l’université et à des carrefours stratégiques du quartier Molyko. Mais côté de Yaoundé, et notamment au ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), des discussions afin d’envoyer des émissaires à Buea.
Remontés contre les retards accusés dans la délivrance des bulletins de notes, l’insécurité sur le campus, la fermeture des « business center » sur le campus et les tentatives de dissolution de leur association, les étudiants de l’Université de Buea ont érigé, ce mercredi 6 février, des barricades à l’entrée du campus aux premières heures de la matinée. Ils revendiquent, apprend-on, l’amélioration de leurs conditions de vie.