Une plainte annoncée contre le ministre du Contrôle supérieur de l’Etat accusé de plagiat

Cameroun,Cameroon : Une plainte annoncée contre le ministre du Contrôle supérieur de l’Etat accusé de plagiatAu Cameroun, la justice pourrait être appelée à trancher le différend qui oppose le ministre délégué à la présidence de la République, chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, et un doctorant en droit, par ailleurs élève-magistrat à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam). Il s’agira de savoir des deux, qui a plagié l’autre.

En effet, le ministre Henri Eyebe Ayissi et l’étudiant Eric Samuel Koua sont chacun l’auteur un livre. Le problème c’est que les deux ouvrages ont le même titre : La protection de la fortune publique au Cameroun. Le ministre a publié aux éditions Le Kilimandjaro, dirigées par le Pr Magloire Ondoua, qui est le préfacier de l’ouvrage. L’étudiant a été édité aux éditions Magolo-Makele.

« Nous étions déjà favorables à une conciliation avec l’autre partie, mais avec ce communiqué, nous allons tout arrêter. C’est devant la justice, que nous allons bientôt saisir, que nous nous expliquerons », a dit Magloire Nlaté, le directeur des éditions Magolo-Makele. Cité par le quotidien Mutations, il réagissait à un communiqué publié dans les journaux camerounais par les éditions Le Kilimandjaro. Le texte affirme que l’antériorité de l’ouvrage signé Henri Eyebe Ayissi par rapport au livre écrit par Eric Samuel Koua.

Le camp ministériel réagissait ainsi au communiqué rendu public par Magloire Nlaté indiquant qu’en date du 17 janvier 2014, l’étudiant Eric Samuel Koua avait informé le ministre de son projet de livre et avait plus tard sollicité ce dernier pour en être le préfacier. L’éditeur du ministre soutient que c’est depuis 1er août 2012 que les éditions Le Kilimandjaro travaillent sur le livre du ministre.

En tout cas, Henri Eyebe Ayissi a dédicacé son ouvrage le 30 juillet 2014. Eric Samuel Koua a dédicacé le sien ce 8 août. La comparaison du contenu des deux livres laissent voir qu’ils ne sont identiques qu’au niveau du titre. Il n’est pas exclu que par coïncidence, deux chercheurs travaillent sur un même sujet et adopte des raisonnements similaires, explique l’universitaire Mathias Eric Owona Nguini. Pour autant, la piste du plagiat n’est pas à évacuer, pense le spécialiste et enseignant du droit d'auteur, Christophe Seuna, qui s’appuie sur la similitude des titres.

© mboaconnect.com : Y. NECDEM


11/08/2014
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