L’homme chargé de traquer les comptes bancaires des présumés détourneurs de fonds publics au Cameroun serait un locataire indélicat Une bailleresse réclame 17 mois de loyers impayés à Francis Dooh Collins.
« Je ne sais plus comment faire. Mon souhait est qu’il laisse ma maison. Je n’en peux plus, cela fait des années que cela dure… » C’est le cris de cœur de Angeline Djampou, camerounaise vivant en Afrique de l’est face à ce qu’ elle considère comme une injustice, un abus de pouvoir, un véritable trafic d’influence de la part de Francis Dooh Collins, un personnage très populaire dans le cadre de l’opération Epervier.
(Il disait avoir reçu un mandat du gouvernement camerounais qui lui donnait le droit de conduire une enquête d’expertise et d'investigations financières internationales contre la corruption et les détournements des fonds de l'Etat du Cameroun, auprès des établissements financiers et des organismes financiers internationaux)
Pour comprendre cette affaire, il faut remonter au 15 avril 2008. Un contrat de bail pour une villa duplex située à Bastos est signé entre la société Petroleum advising service représentée par Francis Dooh Collins et Mme Angeline Djampou, propriétaire de cette villa représentée par un de ses parents. Le loyer mensuel convenu par les deux parties est de 700 000 FCFA, payable en avance. Il s’agit d’ une villa à usage d’habitation qui sera effectivement occupée par monsieur Francis Dooh Collins.
Ce même 15 avril, un règlement d'un montant de douze mille huit cent cinq euros (12805 euros) couvrant le loyer de la période allant du 15 avril 2008 au 14 février 2009 et deux mois de caution est payée par le sieur Doo Collins. Un autre virement d'un montant de six mille quatre cents euros (6400 euros) reçu le 9 mai 2009, couvrant le loyer de la période allant du 15 février 2009 au 14 août 2009. Un troisième paiement d'un montant de six mille quatre cents euros (6400 euros) est effectué le 22 septembre 2009, couvrant le loyer de la période allant du 15 août 2009 au 14 février 2010, et un quatrième paiement en avril 2010 couvrant la période du 15 février au 14 aout 2010.
Trafic d’influence
Depuis lors, plus rien. Tout calcul fait, c’est 17 mois d’arriérés de
loyer que réclame dame Djampou à son locataire. « J’ai initié plusieurs
démarches auprès de mon locataire afin qu’il s’acquitte de son
obligation contractuel en vain. Chaque fois, il a toujours trouvé des
prétextes fallacieuses pour ne pas payer son loyer… » Explique un proche
de Mme Djampou. Selon cette famille à l'exception du tout premier
virement, Mr. Dooh Collins a toujours violé les dispositions de
l'article 9 du contrat de bail qui stipule que le loyer est payable
d'avance.
Mieux, « il s'est toujours acquitté du loyer très en retard, et après que j'aie dépensé d'énormes sommes d'argent en communications téléphoniques pour lui demander de s'acquitter du loyer » Toujours de la propriétaire, l’on apprend qu’un des frères du locataire a intercédé plusieurs fois auprès de son cadet afin que ce dernier paie son loyer. Et comme si le cela ne suffisait pas, le locataire ne serait pas seulement arrêté à cette indélicatesse. « Il a commencé par les intimidations. Plus d’une fois, il clairement dit que sa relation avec l’ex ministre de la Justice le mettait à l’abri de toutes poursuites judiciaires. »
C’est excédée que la plaignante a décidé de saisir les autorités judiciaires compétentes afin que son bien lui soit restitué. En attendant d’avoir la réaction de l’accusé (du fait de son indisponibilité, toutes les démarches initiées pour le rencontrer se sont avérées vaines. Ces deux contacts téléphoniques (+41 79 52 72 245 / +41 79 52 72 130) . sonnent dans le vide ), voilà une autre affaire qui terni d’avantage l’image Françis Doo Collins, un personnage décidément controversé.