Dans l’intérêt de revigorer la démocratie au Cameroun marquée par le dysfonctionnement de certaines institutions constitutionnalisées depuis janvier 1996.J’ai été amené à maintes reprises, présenter au Président Paul Biya la situation de l’inopérationnalisation du Sénat, du Conseil Constitutionnel, de la Haute Cour de justice, des Conseils régionaux et l’inapplication des dispositions de l’article 66 de la Constitution.
Illustration de la gravité découlant de la violation de la Constitution par le Président de la République :
Au sens de l’article 5 (2) 3è et 4è paragraphe de la
Constitution de la République du Cameroun aussi bien de l’article 7
ensemble ses alinéas, se référent sur les termes de la prestation de
serment du Président de la République prévus aux dispositions de
l’article 101 (2) a) de la loi n°92-10 du 17 septembre 1992 fixant les
conditions d’élection et de suppléance à la Présidence de la République
et ses modifications subséquentes, il y a lieu de relever que, la
violation de la Constitution et des lois ordinaires quelle qu’en soit la
forme, est assimilable au crime de haute trahison par le Président de
la République ;
Ainsi, il importe d’évoquer entre autres, la violation de la
loi n°91-20 du 16 décembre 1991 fixant les conditions d’élection des
députés à l’Assemblée Nationale en son article 10, visant le
remplacement des députés décédés courant législature 2007 – 2012 ;
Le cumul de fonctions du Président de la République et celle
du Président National du parti RDPC par Monsieur Paul Biya en
contradiction de l’article 7 (4) de la Constitution, (la plainte y
afférente demeure pendante au référé de la chambre administrative de la
cour suprême).
Tout cela, résulte indubitablement du dysfonctionnement du
Conseil Constitutionnel, « organe chargé de la régulation du
fonctionnement des institutions. »
Que dire de l’inapplication de l’article 66 et du non
fonctionnement de la Haute Cour de justice visée à l’article 53 de la
Constitution, cédant plutôt la place aux détournements massifs de fonds
publics ?
Toutes choses qui ont connu des
démarches sans suite… et la solution idoine, c’est la destitution de
Monsieur Paul Biya des fonctions du Président de la République du
Cameroun dont j’ai initié le 09 octobre dernier et suit son cours en ce
moment aux fins des réformes et la mise en place intégrale des nouvelles
institutions démocratiques à travers une transition de18 mois maximum
débouchant à l’organisation des élections générales libres, équilibrées
et transparentes.
Il n’eut fallu pas la violence, ni des confrontations
meurtrières pour y parvenir, que des initiatives pacifiques ciblées et
nos consciences vis-à-vis de la mal gouvernance du régime déchu de
Monsieur Biya quoi que l’on fasse.
Quitte à me contredire pour démontrer à l’opinion publique,
le fonctionnement normal de toutes nos institutions
constitutionnalisées, la non violation de la Constitution et des lois
par ce dernier.
Alors, la destitution en question, la suspension de la
Constitution, la dissolution de l’Assemblée Nationale issue des
élections de juillet 2007 et la démission du Gouvernement du 09 décembre
2011, ne seront que vain mot se traduisant en inanité. Dans tous les
cas, cette destitution est effective car, les dispositifs de la
transition sont d’ores et déjà entrain d’être mis en place.
Néanmoins, le concerné Monsieur Paul Biya lui-même et
certains hauts responsables des forces de la défense ainsi que ceux de
l’Assemblée Nationale, ont reçu mes documents relatifs à cette
destitution.
Tout compte fait, plusieurs sites d’internet ont publié des
documents y relatifs lu dans le monde, même si la présence de ce dernier
au pouvoir pour le moment s’appui sur des publicités folkloriques,
l’option est réelle et irréversible.
Dans le cadre de cette transition, il sera mis en place un Gouvernement d’union nationale, le parlement de transition et le Conseil médiateur de la République.
Ainsi, dès la publication du Gouvernement d’union nationale de transition, je vous exhorte d’exempter les images de Monsieur Paul Biya à la télévision aussi bien son vocal sonore à la radio nationale nonobstant sa destitution pour haute trahison, sous réserve des nouvelles directives des instances dirigeantes de cette transition notamment, la restauration de la légalité institutionnelle bafouée en la résipiscence par ce dernier de ses manquements vis-à-vis du peuple Camerounais à travers son serment.