La nouvelle a été donnée mardi dernier au journal de 17h sur les ondes du Poste national. La présentatrice de l’édition lance : «un réseau de fausses cartes d’électeurs démantelé à Kumba.» Le papier déroulé par le correspondant de la Crtv pour le sud-ouest ne donne pas assez de détails sur le sujet. Le délégué régional d’elections Cameroon (elecam) qui s’est exprimé sur les mêmes ondes, n’a pas donné des informations précises.
il parle juste «d’individus qui ont falsifié des
cartes d’électeurs». impossible de connaitre l’identité de ces
«individus», encore moins leur appartenance politique. Tout comme leurs
intentions. après moult tentatives, nous n’avons malheureusement pas pu
recouper la bonne information à la direction générale d’elecam à
Yaoundé. Cas de fraude qui survient à la veille des élections du 30
septembre, ne laisse pas indifférent les cadres des partis politiques.
Certains pensent que c’est un mauvais présage pour le double scrutin prochain. Pour le président du social democraic front (sdf) pour la région du Centre, ibrahim aladji, «les fausses cartes d’électeurs viennent remettre en cause la crédibilité d’Elecam». Celui-ci ajoute que «les cartes électorales biométriques n’excluent pas la fraude. Par conséquent, Elecam devrait prendre des dispositions pour limiter des cas de tricherie ». Du côté de l’Union national pour la démocratie et le progrès (Undp) c’est la même indignation. Un membre titulaire du comité central de ce parti, fait savoir sous anonymat que «ce cas de fausses cartes est inquiétant.
Puisqu’on ne connait pas son ampleur». Toutefois, ce dernier reste prudent. «On ne saurait attribuer des responsabilités à la hâte. Nous devons attendre les résultats des éventuelles enquêtes», conclut le cadre de l’Undp. Le mouvement pour la renaissance du Cameroun, (mrc) signale aussi son «étonnement» face à cette pratique illégale pourtant on «garantissait l’absence de fraude avec la biométrie». Pour le secrétaire national adjoint chargé des finances, alain Fogué, cette affaire mérite une attention particulière.
«Nous devons avoir des détails sur la nature précise de cette fraude et savoir si c’est le fait d’Elecam ou de celui des individus malintentionnés». m. Fogué saisi l’occasion pour rappeler aux électeurs la disposition du code électoral qui réprime des cas de fraudes. notamment, l’alinéa 1 de l’article 288 qui dispose qu’ «est puni des peines prévues par l'article 122-1 du Code Pénal, celui qui […] à la suite des inscriptions multiples, vote plus d'une fois […]».