Un Monde Avenir fait l’état des lieux à mi-parcours du processus électoral au Cameroun: 3 millions 300 000 inscrits sur les 7 millions attendus

Un Monde Avenir:Camer.beL’ONG a donné une conférence de presse mardi 5 février 2013 à son siège à Douala. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Education au droit électoral et accompagnement des citoyens dans les processus électoraux au Cameroun » initié et mis en œuvre depuis janvier 2011 par un Monde Avenir avec l’appui du Fond des Nations Unies pour la Démocratie. Cette conférence avait pour but essentiel d’informer l’opinion publique sur le déroulement du processus d’inscription des électeurs en cours afin de contribuer à son amélioration pour une mobilisation accrue des électeurs. Pendant deux ans, L’Organisation Non Gouvernementale s’est déployée sur les 10 régions que compte le Cameroun et a tissé une véritable  toile sur le processus électoral au Cameroun. Au total et sur le plan formation, 22 sessions réalisées et 700 observateurs formés. Plus de 800 bureaux couverts. Sur le plan communication, 5 campagnes organisées et des émissions radios et télé. Au finish et selon Philippe NANGA, coordonnateur de l’ONG, 100 milles personnes ont été touchées directement et 126 associations impliquées.

Processus électoral à parfaire et menace d’un nouveau report.

Ce bilan, pour flatteur qu’il soit cache mal un processus vicié, une apathie et un manque d’engouement chez les électeurs un désintérêt  à l’endroit d’Elecam organe indépendant chargé du processus Electoral au Cameroun. L’organisation du processus électoral traine un certain nombre d’imperfections et de dysfonctionnements qui constituent un frein pour les inscriptions sur les listes électorales. Et l’ONG note entres autres, la timidité au démarrage des inscriptions, le manque de communication, le lancement ne s’est pas fait sur l’ensemble du territoire, la difficulté dans l’utilisation des machines, les antennes d’Elecam éloignées du publics, l’absence de communication entre Elecam et les associations et regroupements. Ce climat morose du processus électoral s’explique par la quasi démission des partis politiques qui pourtant, selon la constitution « concurrent à l’expression du suffrage universel » et aussi de l’organe même chargé de mener le processus électoral qui manifestement est inféodé au pouvoir et donc forcément partial. L’urgence se fait de plus en plus pour que, à l’instar du Canada ou cela est inscrit dans la constitution, il y ait au Cameroun, non un organe comme Elecam, mais une direction en charge du processus électoral gage de neutralité et d’impartialité. En attendant, le compteur d’Elecam indique 3 millions 3 cent milles inscrits.  A  ce rythme, on n’aura pas  atteint le 7 millions attendus à la date butoir du 28 février 2013. S’achemine t on vers un nouveau report ? Rien n’est moins sur.

© Camer.be : BEN BATANA


06/02/2013
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