Le ministre Robert Nkili était sur les axes Yaoundé-Ayos et Yaoundé-Mbalmayo vendredi 1er février 2013.
« Comment pouvez-vous transporter des personnes et des dizaines de bidons d’essence ? », s’insurge le ministre délégué auprès du ministre des Transports, Mefiro Oumarou. Il ajoute : « Ces gens sont des morts en puissance. Il suffit qu’il y ait un fumeur à côté qu’un incendie est vite survenu. Descendez tous, vous allez emprunter une autre voiture. Nous ne voulons plus de morts sur les routes », a-t-il ordonné aux occupants. Et sans autre forme de procès, les passagers ont libéré la voiture. Celle-ci sera conduite à la fourrière, a-t-on appris.
Vendredi 1er février 2013, en effet, les adeptes de la conduite à risque, les conducteurs sans pièces et d’autres contrevenants ont eu du mal à entrer ou à sortir de la capitale en passant par les axes Yaoundé-Ayos et Yaoundé-Mbalmayo. Aux premières heures de la matinée, ces routes ont été prises d’assaut par les équipes du ministère des Transports (MINT) conduites par Robert Nkili, chef de ce département ministériel. Il avait à ses côtés, le général de division Simon Pierre Dagafounangsou, commandant de la première région de gendarmerie et représentant le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie, Jean-Baptiste Bokam. Objectif de la descente, conscientiser tous ceux qui n’ont pas encore adopté des comportements responsables pour réduire le nombre de morts sur les routes camerounaises.
« Je n’ai pas encore la carte grise excellence », répond-il. « Qu’attendez-vous ? En plus, le fond vert est réservé au corps diplomatique. Vous ne le saviez pas ? Enlevez cette plaque fantaisiste et inscrivez le numéro de châssis » ajoute Mefiro Oumarou. « J’ai compris excellence, je vais le faire » déclare-t-il visiblement gêné. Et lorsqu’il pense être libéré, le ministre délégué poursuit : « Présentez également vos pièces personnelles et celles de la voiture.»
Pendant ce temps, le ministre Robert Nkili n’arrête pas d’interpeller d’autres véhicules. Cette fois, c’est un mini-bus qui est stoppé. En plus de la surcharge, le conducteur n’a pas de permis de conduire. Ce qui attise la colère du MINT. « Comment peut-on transporter des personnes sans permis de conduire ? » demande le ministre. Le cas est remis entre les mains de la gendarmerie. Ces contrôles entamés le matin, devraient se poursuivre jusqu’au soir. Et au regard des infractions constatées, le ministre des Transports annonce d’autres descentes dans les prochains jours.