YOUWIN2018

La plaque est fixée, haute, au-dessus de deux fenêtres. Une plaque commémorative, fort évocatrice: «Ici furent pendus, le 8 août 14, Rudolf bala Manga et Adolf Ngoso Din.» On est à la Direction des Affaires maritimes et des voies navigables (Damvn), située à un virage anodin, en face de la Poste de Bonanjo et de la résidence présidentielle. Dans la cour, dans un coin du mur, une espèce d'anneau est posée au pied d'un petit rejeton de papayer apparemment. «C'est ici précisément que Duala Manga Bell a été tué par les Allemands, sourit Peter, employé à la Damvn. Le 8 août prochain, vous verrez tous les Douala ici, dès six heures. Il y a de nombreux touristes qui viennent et qui voient. C'est une maison d'histoire.».

En fait d'histoire, elle est évoquée par cette arche de la mémoire. Située à l'entrée de cet édifice, qui était tout simplement l'ancien commissariat de police. On peut y lire, entre autres: «Bâtiment construit au début du 20e siècle, pour accueillir le premier commissariat de police de l'administration allemande. Le 8 août 1914: il est le théâtre de la condamnation à mort et de la pendaison du Roi Rudolf Duala Manga Bell, et de son secrétaire Adolf Ngoso Din. Les deux se sont opposés au décret émis par le gouverneur Ebermaier, qui proclame l'expropriation et le déguerpissement des natifs de Joss, Bonapriso Akwa et Deido...»