Le nommé Ambi a forgé des pistolets artisanaux utilisés par les 23 braqueurs déférés jeudi.
Il était en quelque sorte l’équipementier principal d’une bande qui a longtemps semé la terreur dans plusieurs localités de la région du Littoral, ainsi que dans la région de l’Ouest. De sources policières, l’individu dénommé Ambi est un fabricant d’armes artisanales. Ainsi, sept des huit pistolets constituant l’arsenal de la bande des 23 braqueurs présentés à la presse et déférés la semaine dernière auraient été forgées par le bonhomme, aux trousses duquel la police est lancée – il a été localisé dans un arrondissement hors du Littoral… La huitième arme était un automatique manufacturé en Italie, précise notre source.
D’après l’enquête – ouverte après le braquage à main armée d’un presbytère à Logbaba en début avril dernier –, les membres du gang ont frappé en différents endroits depuis le début de l’année. Le hold-up à l’agence First Trust de Melong, le 24 mai, le braquage de la MC2 de Baham, le 10 juin, ainsi que des raids perpétrés dans les hôpitaux de Nkongsamba et de Nhole, à la bananeraie de la Smp ou dans plusieurs domiciles de Souza sont à mettre à leur actif.
Toujours après enquête et exploitation des malfrats qui étaient cueillis par vagues, la même bande a semé la terreur à Douala, avec de multiples braquages, dont un au domicile d’un haut responsable de la Cud, au cours duquel son épouse a été mortellement atteinte par les balles des agresseurs. La bande a été présentée jeudi dernier à la presse à Douala. Ses 23 membres, âgés de 19 à 52 ans, sont tous des repris de justice.