L’infortuné
creusait une fosse. L’ancien Wc s’est écroulé sur lui. Sous les yeux
impuissants de son assistant. Les secours improvisés des voisins n’y ont
rien pu.
Première rue quartier nylon. Pour ceux qui connaissent la cité capitale régionale, ce quartier a été l’objet d’une agitation peu commune lundi dernier. Il était environ 11 heures du matin lorsqu’un ouvrier a fendu l’air avec des cris stridents. C’était le nommé Fofack Joseph. Chargé de remonter la terre que creusait son compère Awoutsa Fidèle, 42 ans. « J’avais remonté un seau de terre et était allé le vider un peu plus loin. Lorsque je suis revenu, j’ai constaté que l’ancien wc avait cédé et envahi mon ami. Il criait dans le trou», raconte-t-il.
Bien évidemment, sans équipements appropriés, ces sauveteurs du dimanche n’ont rien pu faire. C’est donc logiquement que le pauvre père de trois enfants y a laissé la vie. Les autorités, informées, ont procédé à l’extraction de l’infortuné. Lequel, selon nos sources, devait être inhumé ce jour du côté de Fogodeng, son village situé dans le département de la Menoua. Cette mort repose le problème de l’imprudence.
Ce n’est pas le premier cas du genre, où des creuseurs s’engagent à creuser un nouveau trou à quelques mètres seulement de l’ancien. Avec les conséquences néfastes. De même, les observateurs s’interrogent sur la propension des propriétaires des maisons à utiliser toujours ces latrines archaïques. Boudant les fosses sceptiques modernes pourtant plus pratiques.